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L’Union européenne et les Etats-Unis ont conclu le 23 octobre le 11ème round de négociations du partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP) qui s’est déroulé à Miami à partir du 19 octobre. Selon les négociateurs en chef, «des progrès substantiels ont été enregistrés» pour arriver à 97 % de libéralisation des lignes tarifaires. Mais les 3% restant concernent les produits agricoles et quelques produits industriels : ils seront remis à l’ordre du jour à la fin des négociations, selon Ignacio Garcia Bercero, le négociateur en chef de l’Union européenne. Des avancées ont également été obtenues dans le domaine de la coopération réglementaire : les différences agences américaines et européennes dont l’Efsa se sont rencontrées à Miami pour en discuter. Reste néanmoins quelques points de blocage notamment sur les indications géographiques que les Etats-Unis refusent de reconnaître. Les deux parties se sont engagées à intensifier leurs travaux, l’objectif étant de conclure ce partenariat sous l’administration Obama, c’est-à-dire avant la fin 2016. C’est dans cette perspective que le prochain round de négociations aura lieu à Bruxelles en février 2016.

Didier Bouville

La production cumulée d’herbe en octobre redevient normale grâce à un «léger rattrapage» en toute fin de campagne, a signalé le 27 octobre Agreste. «Au 20 octobre, la production cumulée des prairies permanentes est estimée à un peu plus de 90 % de la production de référence à la même période», d’après une note indiquant une pousse excédentaire sur un mois dans la majorité des régions fourragères. «Conjointe à une reprise dès la fin de l’été, principalement dans l’Ouest, la production cumulée redevient conforme à la norme.» Les régions Est présentent néanmoins un déficit, particulièrement fort en Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne.

Didier Bouville

La mise en oeuvre de l’année blanche promise par Manuel Valls le 3 septembre, dans le cadre du plan de soutien aux éleveurs, qui devait permettre aux agriculteurs en difficulté de bénéficier d’un report total des annuités bancaires de 2015, serait rendue difficile, du fait de banques «pas des plus allantes», selon les déclarations de S. Le Foll le 26 octobre. D’après le ministre, 25 000 dossiers d’éleveurs en difficulté auraient été recensés par les cellules d’urgence. Parmi eux, 300 concerneraient des exploitations en procédure d’insolvabilité, et seraient, en raison de la réglementation européenne, inéligibles à des avances de trésorerie. Sur ce point, S. Le Foll s’est engagé à «essayer de trouver une solution». Les agriculteurs éligibles aux avances devraient quant à eux être payés «avant la fin de l’année», a indiqué le ministre.

Didier Bouville

Le groupe Savencia (ex-Bongrain) voit son chiffre d’affaires sur les 9 premiers mois de l’année baisser de 2,7%, en raison de la crise laitière selon un communiqué du 22 octobre. Par rapport à la même période en 2014, les produits laitiers, hors fromages, connaissent un recul de 4,6% et les produits fromagers un repli de 0,7%. Le groupe justifie cette baisse par le « déséquilibre de l’économie laitière mondiale » et l’absence de débouchés en raison « du ralentissement des exportations vers la Chine » et de « l’embargo russe ». Côté fromages, les volumes se maintiennent mieux grâce « au dynamisme des produits à marques stratégiques notamment sur l’Europe de l’Ouest et l’international », analyse le groupe.

Didier Bouville

Dans un communiqué publié le 21 octobre, la Fédération nationale bovine (FNB) déplore que les engagements de revalorisation des prix à la production n’aient pas été respectés. Si la grande distribution a joué le jeu, la FNB pointe l’attitude de l’entreprise Bigard et notamment sa « logique industrielle du minerai », payé toujours moins cher. « Les travaux interprofessionnels engagés depuis de nombreux mois pour une meilleure segmentation et qualité, comme le demandent les consommateurs, ont été sèchement balayés par le président des industriels de la viande, Jean-Paul Bigard, déterminé à imposer ses propres marques d’entreprise –Bigard et Charal – au mépris de la reconnaissance du travail des éleveurs », dénonce la FNB. Avant d’en appeler à la grande distribution qui doit choisir entre le « produit segmenté et de qualité » aux consommateurs, ou « la poursuite de la logique industrielle du profit à court terme ».

Didier Bouville

Si un français sur 2 estime que l’origine du produit est un critère «important» ou «déterminant» lors de son acte d’achat (tous secteurs confondus), lorsque la question touche à l’alimentaire, 9 français sur 10 affirment que l’origine française est importante, révèle un sondage Ifop, réalisé pour l’Open Agrifood et présenté le 22 octobre. 55% des Français se disent prêts à payer plus cher pour «garantir un revenu correct aux agriculteurs». Cependant, ils déplorent la difficulté à identifier les produits d’origine française: 82% estiment difficile de distinguer les produits français dans la restauration commerciale, 79% dans la restauration collective et 40% sur les lieux de vente.

Didier Bouville

Les députés ont rejeté le 21 octobre un article du projet de budget de la sécurité sociale 2016 qui devait mettre fin aux exonérations de cotisations sociales dont bénéficient les entreprises implantées en zone de revitalisation rurale (ZRR). Il s’agit des zones «regroupant des territoires ruraux qui présentent des difficultés économiques et sociales, notamment une faible densité démographique, un déclin de la population totale (ou active) ou une forte proportion d’emplois agricoles». La suppression de cet avantage fiscal aurait été justifiée, par ses partisans, par des effets insuffisants par rapport au coût de la mesure.

Didier Bouville

Le ministère de l’Agriculture a publié, le 21 octobre, deux outils pour le développement de l’approvisionnement local dans la restauration collective. Il s’agit d’une brochure sur les soutiens financiers publics mobilisables pour développer un projet d’approvisionnement local et un guide sur la constitution de plateformes collectives au service de l’approvisionnement local. Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a précisé que dans le cadre de l’appel à projets 2015 du programme national de l’alimentation, la sélection se concentrera en particulier sur l’ancrage territorial de la production. Le ministère de l’Agriculture multiplie ses motivations pour l’approvisionnement local dans la restauration collective depuis plusieurs mois. Cette ambition avait déjà été affichée en décembre 2014 avec la diffusion, auprès des élus locaux, d’un «guide juridique sur les possibilités offertes par le code des marchés publics pour favoriser l’approvisionnement en produits locaux dans la commande publique ».

Didier Bouville

Stéphane le Foll et Matthias Fekl, secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur ont salué «l’ouverture du marché canadien à la viande bovine en provenance de 19 pays de l’Union européenne, dont la France, ainsi que l’ouverture du marché brésilien aux produits laitiers français», par voie de communiqué le 21 octobre. «S’agissant des produits laitiers, après un audit approfondi réalisé en mai 2014, l’autorité sanitaire brésilienne vient de reconnaître publiquement l’équivalence du système sanitaire français», annonce le communiqué. Cette décision ouvre le marché brésilien aux entreprises françaises «sous réserve qu’ils bénéficient d’une autorisation délivrée par la Direction générale de l’alimentation».

Didier Bouville

Douze États membres de l’UE ont dépassé leur quota national de livraisons de lait aux laiteries pour 2014/2015, dernière année d’application de ce régime, selon des données publiée le 21 octobre par la Commission européenne. Leurs producteurs devront donc acquitter un super-prélèvement d’un montant total de quelque 818 millions €. Les pays concernés sont la Belgique, le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie, l’Irlande, l’Espagne, l’Italie, Chypre, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Autriche et la Pologne. À l’inverse, la France a enregistré une sous-réalisation de son quota de 4,5 %. Les États membres devant verser le super-prélèvement dû au budget de la Pac ont la possibilité de le collecter auprès des producteurs en trois tranches annuelles sans intérêt.

Didier Bouville