Dans un rapport paru le 28 novembre sur les forces et faiblesses des organismes de gestion (ODG) des signes de qualité et d’origine (Siqo), le CGAAER (ministère de l’Agriculture) estime que les filières Labels rouges «gagneraient» à pouvoir «mettre en place des contingentements de rendement et des mécanismes de réserves individuelle ou collective», comme cela est déjà permis aux indications et appellations protégées (IGP/AOP). Pour ce faire, la réglementation nationale devrait être «complétée», indiquent les auteurs, selon qui les ODG gérant les Labels rouges «souhaiteraient que cette possibilité leur soit ouverte». La définition d’indicateurs de prix ou de répartition de la valeur «semble plus difficile à mettre en œuvre», aux yeux des deux ingénieurs généraux, en raison «d’obstacles réglementaires liés au maintien des conditions de concurrence». Pour mettre en œuvre ces outils de régulation, les ODG devraient toutefois faire des progrès dans deux domaines: les outils statistiques de connaissance des marchés et des prix; les projections «en terme de volumes, prix et partage de la valeur». La France recense 436 cahiers des charges Label rouge homologués pour 1,65 milliard d’euros de chiffre d’affaires, essentiellement dans le secteur des viandes.
Didier Bouville