Le 2 mars, le Commissaire européen à l’économie et aux finances, Pierre Moscovici, s’est rendu au salon de l’agriculture. S’il a rappelé qu’il n’était pas en charge des sujets agricoles, il estime important de se rendre au salon afin d’écouter les témoignages. Il a également confirmé la volonté de l’Union européenne d’être au côté des agriculteurs. Il est convaincu que l’avenir de l’agriculture se trouve dans l’Union européenne. Le commissaire européen appelle à préserver un budget de la PAC suffisant et adapté, qui doit représenter au minimum 1,1% du PIB de l’Union européenne. La PAC doit, selon lui, représenter un filet de sécurité pour les agriculteurs en les incitant à produire une alimentation saine et de qualité. Il a également évoqué les négociations commerciales en cours. Il en a profité pour condamner l’attitude de Donald Trump qui a décidé de taxer les importations d’acier. Pierre Moscovici se positionne ainsi en opposant du protectionnisme. Il est donc en faveur des accords entre l’Union européenne et les pays du Mercosur. « Je ne peux pas tenir un double langage en condamnant d’un côté le protectionnisme américain et en m’opposant d’un autre côté aux accords commerciaux » détaille-t-il. Il appelle à regarder ces négociations dans leur ensemble. Mais il rappelle qu’elles devront être en faveur des filières françaises et européennes. Il certifie que les volumes importés ne devront pas dépasser 2% de la viande bovine consommée en Europe et que l’Union européenne ne négociera pas ses conditions sanitaires. Le commissaire européen atteste que ces accords seront gagnants-gagnants et créateurs de débouchés. Il ne compte pas brader les intérêts de l’agriculture européenne et française. Il a ainsi profité de sa visite au salon pour défendre sa position et dialoguer avec les éleveurs bovins, qui pour beaucoup, arboraient des pancartes condamnant les accords avec le Mercosur.
Didier Bouville


