Le lancement du plan subventionné d’arrachage de vignes dans le Bordelais est retardé dans l’attente d’un feu vert de la Commission européenne, ont annoncé le 12 octobre l’interprofession et la préfecture de Gironde, où plus d’un millier de viticulteurs en difficulté sont candidats. Cet arrachage dit sanitaire pourrait débuter «courant automne-hiver», après un «dépôt final de la demande» pendant le mois de «novembre», selon un calendrier remanié. «Des échanges sont en cours» entre le ministère de l’Agriculture et Bruxelles dans «un schéma classique de notification d’une aide d’Etat», indiquent la préfecture et l’interprofession, «l’Etat et le CIVB (étant) mobilisés pour une mise en oeuvre la plus rapide possible». «Ce report crée du désespoir mais il ne crée pas de situations compliquées parce que les arrachages se font souvent sur octobre ou novembre, en période non végétative, et dans tous les cas les paiements (de la prime) ne seraient pas intervenus avant janvier ou février», estime Stéphane Gabard, président du syndicat des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur, interrogé par l’AFP. «Le risque, c’est qu’à force de réduire la période (d’arrachage), est-ce qu’on aura suffisamment d’entreprises capables d’arracher les vignes?»
Didier Bouville