Le charcutier Fleury Michon a annoncé le 1er février sa volonté d’«augmenter le plus rapidement possible sa part d’approvisionnement en viande de porc française, pour atteindre jusqu’à environ deux tiers de ses achats». Une mesure appliquée «tant que les cours resteront à des niveaux insuffisants», peut-on lire dans son communiqué, alors que les éleveurs subissent un effet de ciseaux entre la flambée de l’alimentation animale et des prix faibles. Le groupe vendéen compte, «dans un premier temps», passer en 100% origine France pour sa gamme de rôtis. Et de rappeler sa priorité donnée au porc français «chaque fois que possible sur la base de quatre critères: la qualité, la disponibilité, la sécurité des approvisionnements et l’accessibilité du prix pour les consommateurs». Par ailleurs, Fleury Michon s’engage à «continuer de respecter la loi Egalim et son esprit». Cette annonce du numéro français 2 du jambon intervient le lendemain de l’annonce d’un plan de sauvegarde pour la filière porcine par le ministre de l’agriculture. «L’État a pris sa responsabilité, aux OP (organisations de producteurs, NDLR), GMS et industriels, désormais au pied du mur, de prendre les leurs!», a réagi la FNP (éleveurs de porcs, FNSEA) le 31 janvier.
Didier Bouville