À l’occasion d’un Conseil agricole, une large majorité d’États membres ont convenu le 21 février, dans le cadre d’un débat sur la réciprocité des normes (grande priorité de la présidence française de l’UE), de l’importance de réviser la législation européenne sur les limites maximales de résidus (LMR) et les tolérances d’importation (IT) pour les produits phytopharmaceutiques. Dans sa note, la présidence française appelle notamment la Commission européenne à «poursuive sa révision en cours des LMR/IT des substances interdites dans l’UE afin de les mettre en conformité dans les meilleurs délais avec les dernières données scientifiques». Tout en expliquant qu’«une partie de ce travail devrait consister à mieux prendre en compte les défis environnementaux mondiaux lors de leur définition».
En revanche, certains États membres (Suède, Danemark, Pays-Bas, Allemagne) ont exprimé leurs doutes quant à la pertinence des mesures «miroir». Ils s’inquiètent notamment du risque de créer de nouveaux obstacles au commerce». À l’issue du débat, la présidence française a expliqué qu’elle enverra ses conclusions à la Commission européenne afin de l’aider dans la rédaction de son étude – prévue pour juin – sur la faisabilité juridique de l’application des normes sanitaires et environnementales de l’UE aux produits agricoles et agroalimentaires importés. En attendant, Bruxelles devrait présenter des remarques liminaires lors du prochain Conseil agricole.
Didier Bouville