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La production de foie gras du Sud-Ouest ne devrait pas retrouver son niveau normal avant le printemps 2018, a confié à Agra presse, Christian Lalanne, représentant des accouveurs au bureau de l’interprofession du foie gras (Cifog), le 7 septembre. Depuis le levée du vide sanitaire le 29 mai, la reprise de la production du Sud-Ouest est freinée par le manque de canetons. Au niveau national, la disponibilité de canetons est actuellement inférieure de 5 à 10% par rapport à l’année dernière (-15 à -20% dans le Sud-Ouest), rapporte Christian Lalanne. «Toutes les mises en place sont décalées», explique-t-il. En 2017, les accouveurs ne devraient commercialiser que 22 à 23M de canetons destinés au foie gras, contre 30M en 2016 et 40M en 2015, selon Christian Lalanne. L’offre de foie gras disponible pour les fêtes de fin d’année devrait à nouveau diminuer, de 5 à 10% par rapport à l’année dernière, estime le directeur commercial de Grimaud Frères Sélection.

Didier Bouville

Agreste a signalé le 7 septembre des pluies « encore globalement déficitaires » le mois dernier. En août, la pluviométrie a été « en moyenne inférieure à la normale de plus de 10 % mais contrastée selon les territoires, d’après une note. Si l’Ouest a été excédentaire de près de 30 %, la majorité des autres régions ont été en déficit. » La Corse, déjà largement déficitaire depuis plusieurs mois, n’a reçu que 7 % de ses précipitations normales. Le Sud-Est n’en a reçu que 30 %. « Les précipitations cumulées depuis mars 2017 sont déficitaires dans toutes les régions, particulièrement en Corse », souligne Agreste. Au 1er septembre, l’indice d’humidité des sols apparaît déficitaire en Corse, sur le littoral méditerranéen, sur une diagonale de la Charente-Maritime au Bas-Rhin et dans le Nord, selon la note. Il reste cependant excédentaire sur le reste du territoire, particulièrement sur les Pyrénées-Atlantiques et la Bretagne.

Didier Bouville

Le machiniste américain John Deere vient d’annoncer, dans un communiqué le 6 septembre, l’acquisition de la start-up californienne Blue River Technology, pour 305 millions de dollars. Créée en 2011, Blue River est une start-up spécialiste de la pulvérisation de précision, assistée par reconnaissance visuelle. Elle a dévoilé en 2017 une technologie d’application d’herbicide, See and spray, qui réduirait drastiquement les quantités de pesticides par hectare. Lors de ces précédentes levées de fonds, Blue River avait recueilli la confiance des sociétés de capital risque de Monsanto et Syngenta. En mai dernier, John Deere avait été empêché par la justice américaine de racheter à Monsanto, la start-up Precision planting, spécialiste du semis à haute vitesse.

Didier Bouville

Les prix mondiaux des produits alimentaires ont chuté en août du fait des perspectives de récolte très abondantes en céréales, indique l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui enregistre une baisse de 1,3 % sur son indice par rapport à juillet 2017. L’amélioration des perspectives de production de blé dans la mer Noire fait chuter l’indice des prix des céréales de 5,4 %, et fait remonter les prévisions de production mondiale de céréales à 2 611 millions de tonnes, un record historique. Le repli, en août, de l’indice FAO des prix des denrées alimentaires met fin à trois mois de hausses consécutives, mais il reste supérieur de 6 % à sa valeur d’il y a un an. L’indice des prix de la viande chute de 1,2 %, celui du sucre, de 1,7 % du fait des perspectives importantes de récolte de canne à sucre et d’une faible demande mondiale. En revanche, l’indice des prix de l’huile végétale augmente de 2,5 %, et celui des produits laitiers de 1,4 % sous l’effet d’une demande accrue de matières grasses en Europe et en Amérique du Nord.

Didier Bouville

« Alors que le dispositif de compensation des pertes prend en charge les pertes liées au vide sanitaire jusqu’à la date autorisée de remise en élevage (29 mai, et dates de levée de la zone réglementée pour les volailles), bon nombre d’éleveurs de palmipèdes et de gallinacés n’ont pas pu remettre en production leur élevage pendant plusieurs semaines après cette date », dénoncent la FNSEA, la Confédération nationale de l’aviculture et Jeunes agriculteurs dans un communiqué, le 7 septembre. En effet, une pénurie de poussins et de canetons est à déplorer ; de plus, les gaveurs ne peuvent être approvisionnés qu’après une période de 3 mois d’élevage (soit, pour un gaveur, 5 lots non produits depuis le 29 mai, soit un quart de la marge brute annuelle, expliquent les trois organisations). Enfin, la remise en place de poussins ou de canetons ne peut être simultanée dans tous les élevages pour éviter une mise sur le marché de toute la production au même moment. Pour ces raisons, les organisations demandent « au ministre d’agir urgemment sur ce dossier », car les besoins en trésorerie sont urgents.

Didier Bouville

Un décret, daté du 4 septembre et paru le lendemain, fixe les modalités d’octroi des apports de trésorerie remboursable (ATR) pour les aides PAC de la campagne 2017. Pour les paiements de base et les aides couplées animales (premier pilier), les montant des apports sont reconduits au taux de 90% (des aides susceptibles d’être versées au titre de la campagne 2016). Le décret fixe le même taux de 90% pour les indemnités compensatoires de handicaps naturels (ICHN). Pour les mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) et les aides à la conversion ou au maintien en agriculture biologique, il fixe le taux à 80% des montants.

Didier Bouville

« On attend des mesures concrètes que l’on va essayer de suggérer » a déclaré Claude Cochonneau, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) le 6 septembre à propos des États généraux de l’alimentation (EGA). L’APCA, représentée dans chacun des ateliers, compte bien faire entendre sa voix. « J’attends un résultat positif, sinon, je le dénoncerai », a affirmé Daniel Roguet qui participe à l’atelier sur les relations commerciales. Jean-Louis Cazaubon, vice-président de l’APCA, a rappelé que l’objectif premier des EGA était celui de créer et répartir la valeur et que la territorialisation de la production était une solution. Le comté, le laguiole ou le roquefort sont notamment des exemples. « Il faut sortir de la production de minerai, de produits anonymes que l’on peut trouver aux quatre coins du monde », estime-t-il. Si l’APCA dit attendre du concret, elle espère surtout que « les conclusions ne sont pas déjà écrites », selon les mots de Jean-Louis Cazaubon.

Didier Bouville

Ipsos a chiffré le 6 septembre le coût du retrait du glyphosate à « plusieurs milliards d’euros », sur la base d’une étude auprès de quelque 900 agriculteurs et d’une dizaine d’experts agricoles, industriels et institutionnels. « La France pourrait perdre plusieurs milliards d’euros en cas d’interdiction du glyphosate, dû à une baisse de rendement », souligne un communiqué évaluant l’impact à 1,06 Mrd d’euros pour la filière céréalière, 900 M d’euros pour celle du vin. Cette étude réalisée pour la Plateforme Glyphosate, un groupe d’entreprises commercialisant l’herbicide, montre une baisse des rendements de 12 % en céréales, 13 % en viticulture, une hausse des coûts de production de 10 % en céréales, 18 % en viticulture. La non-réautorisation du glyphosate induirait une perte de rentabilité pouvant aller jusqu’à 33 % pour les exploitations céréalières et 20 % pour les exploitations viticoles, selon le communiqué commun. Au sein des grandes cultures, « les agriculteurs en labour (58 % des hectares) sont des utilisateurs ponctuels » alors que ceux en systèmes de cultures simplifiés (40 % des hectares) sont « très dépendants du glyphosate », affirment Ipsos et le collectif. Les producteurs en agriculture de conservation des sols (2 % des hectares) « ne pourraient pas s’en passer ».

Didier Bouville

« Les antibios, comme il faut, quand il faut », la nouvelle campagne de sensibilisation pour pérenniser la diminution de l’utilisation des antibiotiques en élevage, sera lancée par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation à l’occasion du Salon international des productions animales (SPACE) qui s’ouvre le 12 septembre à Rennes. Elle a pour objectifs de faire la promotion d’un usage raisonné et prudent des antibiotiques. La campagne s’inscrit dans le Plan Ecoantibio 2, lancé en avril 2017, qui met l’accent sur la communication, l’échange d’informations et la formation pour limiter durablement le recours aux antibiotiques et préserver leur efficacité. La mobilisation de tous les acteurs concernés, éleveurs et vétérinaires tout particulièrement, avait permis lors du premier plan Ecoantibio de réduire l’utilisation des antibiotiques vétérinaires, toutes filières confondues, de 20 % en quatre ans (2012-2015).

Didier Bouville

Si en juillet 2017 les abattages d’agneaux sont en replis de 7 % par rapport à juillet 2016 les cours de l’agneau, eux, continuent de progresser ils sont à 6,54 €/kg carcasse, ils sont supérieurs de 9,2 % aux cours moyens de juillet 2016 et de 6 % par rapport aux cours moyens de la période 2012-2016. En juin 2017, les importations totales d’ovins vivants sont en hausse de près de 36 %. En revanche, sur le 1er semestre 2017, elles sont en repli de 8 %. Les importations de viande ovine reculent en juin de 4,4 %. Sur le 1er semestre de l’année 2017, elles dépassent de 1,1 % le niveau de 2016. La consommation apparente de viande ovine est en repli en juin 2017 de 6,1 %. Sur l’année, elle se maintient au niveau de 2016.

Didier Bouville