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Le 20 septembre, Philippe Mauguin, directeur général de l’Inra en visite au salon Tech&Bio à Bourg-Lès-Valence a annoncé que le 9ème «métaprogramme», programme pluridisciplinaire de l’institut, sera l’agriculture biologique. Il vient s’ajouter, à partir de 2018, aux huit autres métaprogrammes qui définissent la stratégie de l’Inra (bien-être animal, santé animale, changement climatique ou encore services écosystémiques). «Nous mettrons davantage de moyens sur l’agriculture bio», a-t-il poursuivi. Les métaprogrammes de l’Inra bénéficient d’un budget annuel de 500000 euros. Pour l’heure, l’institut de recherche estime que près de 300 de ses chercheurs travaillent «sur» l’agriculture bio. Philippe Mauguin précise qu’il faut y ajouter ceux qui travaillent «pour» ce mode de production. C’est le cas dans les domaines de l’agroécologie, de la compréhension du fonctionnement du sol ou encore du biocontrôle. Au total, parmi les 8000 agents titulaires de l’Inra, 3000 sont des chercheurs.

Didier Bouville

Suite aux conclusions de la commission d’experts mandatée par le Premier ministre sur les impacts environnementaux et sanitaires du Ceta, rendues publiques le 8 septembre, la FNSEA et Jeunes agriculteurs ont demandé au Gouvernement un certain nombre de précisions et de garanties avant la mise en œuvre provisoire de cet accord de libre-échange entre le Canada et l’UE, intervenant le 21 septembre. « Le verdict est sans appel : demain l’Europe, la France, importeront des produits alimentaires ayant bénéficié, dans leur mode de production, de 46 molécules interdites aujourd’hui sur le territoire européen. Catastrophique ! », regrettent les deux organisations dans un communiqué du 20 septembre. Face au silence du gouvernement devant leurs interrogations, la FNSEA et JA « au nom des agriculteurs français, disent Non à un accord injuste, inique et Inacceptable. Nous en appelons au Président de la République qui pendant sa campagne s’était engagé à tenir compte des résultats de cette étude ».

Didier Bouville

Le président du FMSE (Fonds de mutualisation des risques sanitaires et environnementaux) Joël Limouzin a rencontré le ministre de l’Agriculture le 19 septembre afin de lui faire part de la nécessité de « maintenir » et même de « faire monter en puissance » le FMSE. « Le ministre s’est montré réceptif », a confié Joël Limouzin à Agra Presse. Le FMSE est financé à 35% par les cotisations des agriculteurs et à 65% par des fonds publics (France et Europe), rappelle Joël Limouzin qui estime que le modèle du FMSE devra être promu par la France dans le cadre des discussions sur la future Pac. « Les États européens ne sont pas tous pour le FMSE, mais la Direction générale de l’agriculture à Bruxelles a été séduite par ce modèle qui, de par son aspect préventif plutôt que curatif, permet la meilleure optimisation des fonds publics », selon Joël Limouzin.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 18 septembre, 49 organisations demandent au Président de la République « d’exiger à Bruxelles la suspension de l’application provisoire du Ceta ». L’opposition à ce traité commercial avec le Canada « rassemble, bien au-delà de certaines divergences de point de vue ». Parmi les organisations, on compte par exemple Interbev, la Confédération paysanne, Food Watch ou encore le Réseau action climat France. Le Ceta doit entrer en application provisoire à partir du 21 septembre.

Didier Bouville

«La filière laitière traverse une période favorable en termes d’offre et de demande», a conclu Benoit Rouyer, économiste au Cniel, dans sa note de conjoncture du 15septembre. Il estime que «cette tendance devrait se poursuivre sur l’ensemble du second semestre 2017, avec un marché de la matière grasse très déficitaire et donc fortement rémunérateur». De plus, avec la demande dynamique en produits laitiers européens, notamment en fromage et poudre de lait écrémé, «une hausse du prix du lait à la ferme au cours des prochain mois» pourrait bien être arriver, selon lui. Il s’interroge cependant sur la production de la Nouvelle-Zélande, encore dans le creux saisonnier de production. Et de préciser que, du côté de la poudre de lait écrémé, les stocks d’intervention continuent de peser tout de même sur le marché.

Didier Bouville

Dans son étude économique de la France parue le 14 septembre, l’OCDE indique que les exportations françaises ont chuté en 2016 après avoir fortement augmenté en 2015. Pour expliquer cette diminution, l’organisme pointe un coût horaire plus élevé que la moyenne de la zone euro, en dépit des mesures de soutien à la compétitivité-coût avec par exemple le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). Les produits agroalimentaires ont représenté 10 % des produits exportés en 2016. Pour l’OCDE le développement des exportations de la France dépend de la demande en provenance des économies de ses partenaires commerciaux, mais de grandes incertitudes entourent les conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne.

Didier Bouville

Dans son étude économique de la France, parue le 14 septembre, l’OCDE estime qu’en matière de santé la France a de bons résultats. L’organisme économique pointe cependant une forte disparité dans l’accès aux soins selon les territoires. L’offre de service de santé est, en effet, plus limitée dans les zones rurales et les quartiers pauvres que ce soit pour la médecine générale ou les spécialités. Pour l’OCDE l’augmentation du nombre de maisons de santé, rassemblant différents professionnels de santé, est un moyen efficace d’améliorer l’accès aux soins dans ces zones. De plus, un plan de lutte contre les déserts médicaux a été lancé en septembre. Pour une meilleure répartition des médecins sur le territoire, le gouvernement agit par exemple sur la formation des jeunes médecins et propose des mesures incitatives pour les diriger vers les territoires demandeurs.

Didier Bouville

UE/Mercosur : Bruxelles veut inclure la viande bovine dans les négociations de libre-échange

Les organisations et coopératives de l’UE (Copa-Cogeca) ont dénoncé le 13 septembre l’intention prêtée la Commission de Bruxelles d’inclure la viande bovine dans les négociations de libre-échange avec le Mercosur. Un échange révisé d’offres d’accès au marché est prévu lors des prochains pourparlers entre les deux parties, du 2 au 6 octobre à Brasilia. En mai 2016, la Commission s’était résolue à exclure ce secteur (ainsi que celui de l’éthanol) de l’offre européenne initiale. Elle envisageait alors un contingent tarifaire d’importation de 78 000 tonnes. Le nouveau projet de concession est d’autant plus inquiétant que la consommation a décliné de 20 % dans l’UE au cours des dix dernières années, que l’impact du Brexit n’est pas encore connu et que les pays sud-américains n’ont pas des normes sanitaires aussi élevées que celles l’Union, a réagi le président du groupe de travail viande bovine du Copa-Cogeca, Jean-Pierre Fleury. « Nous ne pouvons pas continuer à utiliser ce secteur important comme monnaie d’échange pour d’autres domaines », a commenté pour sa part Pekka Pesonen, le secrétaire général du Copa-Cogeca.

Didier Bouville

La FNSEA a déclaré dans un communiqué le 13 septembre à propos du traité de libre-échange entre l’UE et le Canada (Ceta) «qu’elle conditionne son application provisoire prévue au 21 septembre à de nouvelles garanties». Le syndicat cite notamment les produits sensibles, «au premier rang desquels la viande bovine, mais aussi les distorsions de concurrence, qui sont inacceptables.» En outre, la Fédération nationale bovine (FNB) appelle le gouvernement à faire preuve de «cohérence». S’appuyant sur le rapport d’experts chargé d’évaluer les impacts du Ceta et présenté au Premier ministre le 8 septembre, la FNB demande «la suspension immédiate» de l’application provisoire du Ceta qui «affectera négativement» un secteur «déjà affaibli». Selon un communiqué du 8 septembre, le Gouvernement devait présenter les enseignements tirés du rapport d’experts le 13 septembre lors du comité de suivi national des dossiers de politique commerciale.

Didier Bouville

Selon un sondage Ifop présenté en conférence de presse le 13 septembre, 86% des Français sont favorables au vote d’une loi imposant l’obligation de servir au moins 20% d’aliments issus de l’agriculture bio et locale dans les restaurants collectifs d’ici 2022. Le sondage, demandé par le collectif Agir pour l’environnement, a été réalisé auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, précise l’Ifop. Jean-Paul Gabillard, secrétaire national de la Fnab, a affirmé que l’objectif de 20% d’aliments bio en restauration collective correspond à 400000 hectares. Et d’ajouter: « Aujourd’hui, nous sommes à 1,5Mha de bio en France. Nous avons la capacité de fournir la restauration collective».

Didier Bouville