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Selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, pas moins de 53 départements sont à ce jour exposés, à divers degrés, à un risque de sécheresse estivale principalement dans la moitié Est et le centre du pays, entre mai et septembre. Le risque est jugé « très probable » pour 11 départements du grand Massif central, la Haute-Saône et le Haut-Rhin. Il est « probable » pour 24 autres et « possible » pour 18. Cette démarche a pour objectif d’anticiper « les départements où on risque de ne pas avoir assez d’eau pour tous les usages afin de (leur) permettre de mieux se préparer et de renforcer la coordination, notamment en réfléchissant à un niveau interdépartemental », a indiqué Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État à la Transition écologique.

Météo France prévoit, pour les trois mois à venir, « un temps plus sec que la normale » sur le nord-ouest de l’Europe, dont une bonne partie de la France, avec « un trimestre plus chaud que la normale » sur l’ensemble du continent. A l’été 2019, la sécheresse avait revêtu un caractère « exceptionnel » avec 88 départements en alerte ou soumis à des restrictions. La France reçoit chaque année environ 400 milliards de m3 d’eau de pluie, dont les deux tiers s’évaporent : les 175 milliards de m3 restant alimentent les eaux de surface et souterraines. 82 % des eaux consommées en France, soit environ 26 milliards de m3, proviennent des fleuves, des rivières et des lacs. L’agriculture prélève environ 4 milliards de m3 par an.

Didier Bouville

Les négociations sur les modalités du Brexit n’avancent guère. Pourtant elles devraient se conclure avant la fin de l’année. Le Royaume-Uni n’accepte aucune contrainte sur sa législation intérieure en tant que pays indépendant. En revanche, les Britanniques demandent un accès sans droit de douane au marché européen tout en ayant leurs propres tarifs vis-à-vis des pays tiers. Ce qui est à craindre, c’est que les produits agricoles importés par le Royaume-Uni au prix mondial entrent sur le marché intérieur communautaire et déstabilisent les productions agricoles chez les Vingt-Sept. Ce qui est inacceptable pour l’Union européenne.

Didier Bouville

Les opérateurs peuvent déposer leur demande en ligne pour bénéficier de l’aide européenne au stockage privé, annonce FranceAgriMer dans un communiqué le 14 mai. «Cette mesure ouverte le 7 mai 2020 a pour objectif d’inciter les filières à reporter la mise sur le marché de leurs produits», rappelle l’organisme public, chargé de gérer cette aide en France. Les produits concernés: viandes bovines fraîches et réfrigérées (animaux de plus de 8 mois), viandes ovines caprines (animaux de moins de 12 mois), beurre, poudre de lait écrémé et fromages. La demande d’aide peut être effectuée jusqu’à épuisement des budgets (ou à défaut au 30 juin), selon la règle du «premier arrivé, premier servi». Pour les produits laitiers, elle est à réaliser directement sur le site, mais elle nécessite l’envoi d’un courriel pour les viandes. Le site internet de FranceAgriMer précise les produits éligibles, le montant de l’aide (dépendant de la durée de stockage) et la procédure d’instruction. Lors d’une audition le 13 mai, le ministre de l’Agriculture a estimé que ces aides, qui totalisent 76 millions d’euros, sont «loin du compte». Comme réclamé par les professionnels, Didier Guillaume a demandé l’élargissement de l’aide au stockage privé à la viande de veau et aux volailles.

Didier Bouville

Dans un communiqué le 14 mai, les filières des produits alimentaires sous signe de qualité (Siqo) appellent à «renforcer la présence des produits Label rouge, AOP et IGP dans les rayons des magasins, mais également en drive». La Fédélis, qui rassemble ces Siqo, souhaite ainsi voir ses produits «figurer clairement et plus largement sur les sites de vente en ligne». Par ailleurs, ces filières «attendent avec impatience» la reprise de la restauration, en espérant que «ce secteur privilégiera l’approvisionnement en produits sous signes officiels de qualité et d’origine». Un bon moyen, selon la Fédélis, de «répondre à la demande de produits régionaux et de soutenir ces filières qui ont souffert de la crise.» La fédération, qui regroupe 700 produits pour 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires, rappelle que les Siqo ont été «fortement touchés» par la crise sanitaire (fermeture des restaurants, d’une grande partie des marchés et des rayons à la coupe). Certains, comme les œufs Label rouge, ont dû «répondre à des hausses vertigineuses de la demande». D’autres, au contraire, ont cherché à «contenir une chute de consommation annoncée».

Didier Bouville

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, vient de publier dans la collection Tracts de crise (Éditions Gallimard) un court essai de 12 pages intitulé « Vouloir une économie pour la France ». Il commence à tirer les premiers enseignements de la crise du Covid-19 en soulignant que « la production fait la force d’une nation. Nous avons su garantir notre sécuritéì d’approvisionnement alimentaire, parce que nous avons conservéì une agriculture indépendante, une industrie agro-alimentaire performante, des commerces alimentaires et un réseau de distribution solides ». Constatant que « nous ne pouvons plus nous affranchir des règles du vivant », il milite pour une économie décarbonée et pour une économie souveraine, juste, durable et protégée notamment parce que « nous vivons dans une cohabitation muette avec le monde animal et végétal (…). Nous avons voulu domestiquer la planète. Nous devons apprendre aÌ la respecter ». Pour lui, cette crise aura eu une « vertu : elle nous offre une chance unique de redéfinir notre propre modèle économique, national et européen. » Cet essai est téléchargeable gratuitement à l’adresse suivante : https://tracts.gallimard.fr/fr/products/tracts-de-crise-n-65-vouloir

Didier Bouville

En visite au Carreau des producteurs sur le marché de Rungis, le 14 mai, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Didier Guillaume s’est déclaré « fier des agriculteurs, des producteurs ». Venu «les remercier» pour le travail accompli, il a affirmé que « durant le confinement, la chaîne alimentaire française a tenu grâce aux agriculteurs qui ont tenu bon ». Il s’est ensuite rendu sur le marché de Crécy-la-Chapelle (Seine-et-Marne) et a demandé aux Français « de faire un geste de patriotisme français : achetons français, mangeons français ». En effet, sur les marchés couverts et de plein air, ce ne sont pas moins de 30 % des fruits et légumes frais qui sont écoulés. Aujourd’hui de nombreuses filières (horticulture, bière, viticulture, cidriculture, pommes de terre, etc.) connaissent des problèmes de surproduction liés à d’impossibles débouchés : fermeture de restaurants, brasseries, bars, restaurants hors domicile…

Didier Bouville

La concertation citoyenne « Le Jour d’après », organisée par 66 députés, a rendu son rapport le 13 mai. Les parlementaires indiquent notamment que l’avenir, suite au Covid-19, soit « plus juste, plus solidaire, plus respectueux de l’environnement, plus démocratique ». Ce rapport s’articule autour du slogan : « Santé, Sobriété, Solidarité et Souveraineté ». La question agricole y est évoquée à demi-mots, quand les députés évoquent la nécessaire transition écologique et énergétique, notamment par de « nouveaux modes de consommation, par une transformation profonde de notre modèle agricole, pour qu’il devienne plus respectueux de l’environnement et qu’il rapproche le producteur du consommateur ». Le rapport des 66 parlementaires évoque aussi la souveraineté alimentaire : « Nous proposons de développer massivement l’agriculture locale en circuits-courts », écrivent-ils. Concluant sur trente propositions, les députés signataires entendent « mettre fin à l’artificialisation des terres » et à « soutenir massivement le développement de projets alimentaires territoriaux, pour une agriculture locale, de qualité et en circuit court ». La plateforme a reçu 8.700 contributions en un mois et organisé 23 ateliers en ligne.

Didier Bouville

Dans un communiqué paru le 11 mai, le groupe Agromousquetaires annonce que son abatteur SVA Jean Rozé va «augmenter progressivement ses prix d’achats aux éleveurs de races à viande», pour atteindre «avant le 1er juillet prochain un prix minimum de 4 €/kg payé à l’éleveur», à condition qu’ils soient destinés aux rayons boucherie des enseignes de son réseau, Intermarché et Netto. Ce dispositif «permettra une augmentation de 0,40 €/kg par rapport aux cours du marché des races à viande constatés à ce jour».

De leur côté, Netto et Intermarché vont engager des discussions similaires avec leurs fournisseurs pour viser le même objectif. Le groupe ajoute que ce «prix minimum constitue une première étape pour viser l’indice des coûts de production souhaité par la Fédération nationale bovine (FNB)». Enfin, Agromousquetaires plaide pour «que l’ensemble des maillons de la chaîne s’engagent dans une démarche de transparence sur la composition des produits transformés ainsi qu’à un reversement intégral de la valeur créée par la hausse de tarif aux éleveurs de races à viande».

Didier Bouville

Lors du Conseil des ministres de l’Agriculture de l’UE le 13 mai, le ministre français Didier Guillaume a «annoncé au nom du gouvernement que la France était opposée à l’utilisation de la réserve de crise». C’est ce qu’il a rapporté lors de son audition, le même jour, devant les députés de la commission des Affaires européennes. Les fonds de cette réserve sont «directement pris sur le premier pilier», a fait valoir le ministre. «Or, nous dépensons totalement le premier pilier, cela veut donc dire faire baisser les aides directes aux agriculteurs pour leur redonner des aides. Ça n’a pas de sens.» Paris s’est dit favorable à une réserve de crise dotée d’un «budget à part», «indépendant des paiements directs».

Par ailleurs, Didier Guillaume a estimé que les mesures d’intervention sur les marchés adoptées par Bruxelles le 4 mai sont «loin du compte». Lors du Conseil des ministres européens, le locataire de la Rue de Varenne a demandé à «aller plus loin» en actionnant les aides au stockage privé pour le veau, les volailles et la pomme de terre de transformation. Il a également plaidé pour des mesures de soutien aux filières viticole (face au Covid-19 et à la taxe Trump), brassicole et cidricole, ainsi qu’un «mécanisme spécifique pour l’horticulture».

Didier Bouville

Le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, a prévenu les ministres de l’UE, le 13 mai à l’occasion d’une réunion par visioconférence, qu’il se montrerait très vigilant sur le respect du marché unique alors que de nombreux États membres ont lancé des appels en faveur de la consommation de produits agroalimentaires locaux. «Ces appels ont été lancés alors qu’aucun problème d’approvisionnement durable, aucune pénurie alimentaire ni aucune augmentation durable des prix des denrées alimentaires n’ont été observés en Europe depuis le début de la crise actuelle», a souligné le commissaire.

Par ailleurs, plusieurs ministres (France, Pologne, Italie, République tchèque, Pays-Bas…) ont demandé des mesures supplémentaires, à celles déjà mise en place depuis début mai, notamment pour les secteurs de la viticulture, du veau, de la volaille ou de l’horticulture. Mais Janusz Wojciechowski a rappelé que les fonds manquaient pour lancer des dispositifs complémentaires et qu’il était quasiment trop tard – et de toute façon pas préférable – pour recourir à la réserve de crise agricole de 478 Mio €. Il a indiqué que «les premiers signes montrent déjà que le marché se redresse en partie. La chute des prix de certains produits laitiers et bovins a été stoppée».

Didier Bouville

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