Les négociateurs du Parlement européen et du Conseil de l’UE ont finalisé dans la nuit du 12 au 13 décembre un accord sur le futur mécanisme d’ajustement carbone aux frontières de l’UE, aussi appelé taxe carbone. Les principaux produits qui entreront dans le champ d’application sont le fer et l’acier, l’aluminium, le ciment, l’électricité, l’hydrogène, et les engrais. Ce système sera mis en place progressivement, parallèlement à la suppression des quotas d’émissions alloués gratuitement aux secteurs concernés. Dans un premier temps, une période-test commencera en octobre 2023, durant laquelle les entreprises importatrices devront seulement collecter des données. Le calendrier de démarrage effectif dépendra du résultat des pourparlers, qui s’annoncent très compliqués, entre le Parlement européen et les États membres, qui vont se tenir les 16 et 17 décembre sur la révision du système d’échange de quotas d’émission de l’UE. En pratique, les importateurs devront déclarer les émissions liées au processus de production, et si celles-ci dépassent le standard européen, acquérir un certificat d’émission au prix du carbone dans l’UE. Les revenus attendus, qui pourraient dépasser 14 milliards d’euros annuels, alimenteront le budget général de l’UE.
Didier Bouville


