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«Il est clairement identifié que les éleveurs français sont payés moins que les éleveurs allemands et espagnols depuis plus de 15 ans en moyenne», estime la FNP (éleveurs de porcs, FNSEA) dans un communiqué du 29 avril. Le syndicat répond à la fédération d’industriels Culture Viande, en l’accusant – sans la citer – de produire des «chiffres partiels qui ne reflètent en aucun cas la réalité». Dans un communiqué du 23 avril, Culture Viande soulignait «l’engagement sans faille des entreprises, sur le marché national comme à l’export, qui permet d’assurer à l’élevage porcin français un niveau de prix rémunérateur».

En se basant sur les chiffres du MPB (Marché du porc breton) et de l’Ifip (Institut du porc), «reconnus depuis très longtemps», la FNP avance que le prix moyen payé aux éleveurs depuis début 2020 atteint 1,69 €/kg en France, contre 1,894 €/kg en Allemagne, 1,836 €/kg en Espagne et 2,006 €/kg au Danemark. Une différence que le syndicat explique par les mauvaise performances hexagonales à l’export. D’après la FNP, le manque à gagner pour un élevage français moyen (5000 porcs par an à 95 kg de carcasse) atteindrait 31725 euros par rapport à l’Allemagne, 22672 euros vis-à-vis de l’Espagne et 49153 euros comparé au Danemark.

Didier Bouville

Dans un communiqué paru le 29 avril, la MSA précise, pour le mois de mai, l’échéancier de paiement des cotisations sociales. Différentes situations sont possibles: pour une déclaration sociale nominative (DSN), les sommes non réglées aux dates limites de paiement du 5 ou du 15 mai «ne feront l’objet d’aucune majoration ou pénalité de retard» ; les prélèvements peuvent être modulés en modifiant le «montant mentionné dans le bloc paiement». Et une modulation de paiement est aussi possible par virement, mais pas par télérèglement.

Pour les utilisateurs du Tesa+, les cotisations dues au titre de la paie de mars (facturées mi-avril) «devraient être prélevées le 30 juin (sous réserve de l’évolution de la crise).» En mai, la MSA «ne procédera à aucun prélèvement concernant l’échéance de mai et sans aucune démarche de leur part. Mais il est possible de régler tout ou partie de ses cotisations par virement ou par chèque». Enfin, pour les utilisateurs du Tesa simplifié, «les émissions chiffrées du 1er trimestre seront réalisées au mois de mai» et la date limite de paiement «sera portée au 30 juin prochain». Pour les exploitants eux-mêmes, les prélèvements concernant les mensualités du mois de mai «demeurent suspendus». Dans le cas des appels fractionnés, la date limite de paiement du 1er appel provisionnel est «reportée au 30 juin.»

Didier Bouville

Dans un communiqué du 29 avril, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) appellent les «responsables de la commande publique» à «orienter massivement les approvisionnements vers des productions françaises». Rappelant que des «quantités importantes de denrées alimentaires [sont] stockées, notamment des viandes», les syndicats majoritaires estiment que «la restauration collective «permettra de contribuer au rééquilibrage des marchés des filières les plus fragilisées».

Rappelant l’engagement du président de la République pour la souveraineté alimentaire, la FNSEA et les JA «souhaitent (…) que les acteurs de la restauration collective redémarrent l’activité avec une philosophie nouvelle». Leur initiative vise deux acteurs: les collectivités et l’Etat. Concernant les premières, les syndicats indiquent avoir écrit «en début de semaine» aux présidents des associations nationales des maires (François Baroin, AMF), des départements (Dominique Bussereau, ADF) et des régions (Renaud Muselier, Régions de France). Quant à l’Etat, la FNSEA et les JA lui demandent de «prendre ces engagements dans les restaurations collectives dépendantes de sa responsabilité». Il s’agit notamment des hôpitaux et des prisons, «qui sont restés en activité» durant le confinement.

Didier Bouville

Dans la foulée de la convention de partenariat signée à l’occasion du Salon de l’agriculture, la FNSEA et Vinci Autoroutes ont pris l’initiative commune d’offrir aux routiers des paniers de produits locaux, de fruits et légumes et de fromages. Une première distribution s’est déroulée les 29 et 30 avril sur le parking de la boutique des Ulys de Saint Arnault-en-Yvelines, sur l’A10 et A11. D’autres distributions sont prévues dans le courant du mois de mai près de Toulouse, Angers, Tours et Bourges. « A travers cette démarche, les deux partenaires souhaitent témoigner de leur solidarité envers les personnels des transporteurs routiers et exprimer leur soutien aux agriculteurs, deux secteurs essentiels mobilisés depuis le début du confinement pour assurer l’approvisionnement des Français », concluent les deux organisations.

Didier Bouville

«La République En Marche réitère son souhait que la transition écologique et solidaire soit centrale et prioritaire dans le plan de relance», annonce le parti de la majorité dans un communiqué du 28 avril. Les contours de cet après-crise écologique ont été précisés par un groupe de réflexion, animé par les députés Bérangère Abba et Jean-Charles Colas-Roy, autour de quatre objectifs: «sobriété, souveraineté, solidarité et soutenabilité». Parmi les mesures qui concernent l’agroalimentaire, le parti souhaite notamment «interroger nos habitudes de consommation», renforcer la souveraineté agricole à l’échelle nationale et européenne, et revoir la stratégie du secteur pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. «La République En Marche s’appuiera également sur les propositions de la Convention Citoyenne, du Haut Conseil pour le Climat et des multiples plateformes, experts et initiatives citoyennes», précise le communiqué. Ces premières pistes ont été présentées à la fois aux adhérents et élus de la République en marche ainsi qu’à la ministre Élisabeth Borne à ses secrétaires d’État le 27 avril, lors d’un bureau du parti.

Didier Bouville

«Nous ressentirons les effets des stocks de chevreaux congelés jusqu’à la prochaine campagne», déplore Franck Moreau, président de la section caprine d’Interbev, alors que la Commission Européenne a refusé la dérogation demandée pour subventionner le stockage des 400 t de viande congelée avant le 28 avril. Pour Bruxelles, seuls pourront être financés les stocks réalisés à partir de cette date, soit 300 t d’ici la fin de la campagne d’après les prévisions d’Interbev. «Les abatteurs ont accepté de tout abattre, et ce sont eux qui ont pris des risques», rappelle Franck Moreau.

La demande a chuté de 80 % à la veille de Pâques, avant de remonter à 50 % des volumes habituels durant les fêtes, grâce à la campagne de communication menée par l’interprofession, et le concours des distributeurs. Après l’échec de ses démarches auprès de Bruxelles, la filière mise désormais sur le gouvernement. «Nous allons tenter de trouver d’autres solutions, ne serait-ce que sur l’aide aux engraisseurs, pour leur permettre d’accepter le prix actuel des abatteurs», détaille Franck Moreau. Pour éviter d’agrandir le stock à l’automne avec les futurs abattages, la section caprine travaille également «à la mise en place d’une action après l’été pour mettre en avant le chevreau d’automne dans les GMS».

Didier Bouville

Le groupe Crédit Agricole a annoncé avoir pris une participation minoritaire au capital du groupe Amarenco, acteur de l’énergie notamment présent dans le développement des centrales photovoltaïques agricoles. L’opération, réalisée via les sociétés de capital investissement IDIA, Sofilaro, Grand Sud-Ouest Capital et Nord-Midi Pyrénées Développement, s’élève à 15 millions d’euros, et permet à la banque de devenir le premier actionnaire institutionnel de cette entreprise aux côtés des actionnaires co-fondateurs.

Amarenco, dont le siège opérationnel est à Gaillac, dispose d’un portefeuille de centrales solaires sur toitures et au sol étoffé grâce à plusieurs partenariats stratégiques (dont une joint-venture avec Total Solar) et à de nombreux projets remportés aux appels d’offres. Cette levée de fonds doit permettre à Amarenco de consolider sa position de leader sur le marché français du photovoltaïque agricole et de financer son expansion à l’international, notamment en Irlande, au Moyen-Orient et dans la région Asie-Pacifique.

Didier Bouville

Au 19 avril, les élevages comptaient 4900 jeunes bovins (JB) allaitants supplémentaires en stock par rapport à une année « normale » (sur un total de 260 000 JB présents), a indiqué l’Institut de l’élevage (Idele) lors d’un webinaire le 23 avril. L’Idele, qui prévoit d’affiner par grandes régions, a calculé ce sur-stock en cumulant les écarts à la normale (années 2017 à 2019) observés depuis début mars. Cette normale est fournie par le modèle de prévision démographique Modemo, utilisé pour établir des «taux de prélèvement « normaux »» intégrant les sorties pour l’abattage et l’export.

La publication de ce chiffre – issu d’un travail mené en lien avec l’interprofession bétail et viandes (Interbev) – intervient alors que «certaines organisations de producteurs ont parlé de 11000, voire 18000 animaux en stock», expliquait Guy Hermouet, président de la section bovine d’Interbev, à Agra Presse le 16 avril. «Ces chiffres démentiels ont provoqué la panique», estimait-il, dénonçant «l’attitude de certains opérateurs qui proposent des animaux à n’importe quel prix du moment qu’ils s’en vont des fermes». Cette rumeur de sur-stock important a pu peser dans la faiblesse des prix à la production, dénoncée par la FNB (éleveurs, FNSEA), qui a lancé un appel à retenir les animaux en ferme.

Didier Bouville

L’association Solagro a dévoilé le 27 avril le site AgriAdapt, qui permet de visualiser des informations agronomiques et climatiques localisées et de donner aux exploitants les moyens de s’adapter aux évolutions de ces conditions à l’horizon 2050. Créé en partenariat avec des fondations allemandes et espagnoles, ainsi que l’Université estonienne des sciences de la vie dans le cadre d’un projet européen LIFE, AgriAdapt est le résultat d’une étude menée depuis 2016 auprès de 136 fermes pilotes en Europe, dont 34 en France.

Le site permet de suivre les rendements en grandes cultures et les conditions climatiques sur les trente dernières années selon une grille de 25 km sur 25 km. En projetant ensuite ces données à l’horizon 2050, les experts émettent des prévisions pour les paramètres technique de l’ensemble des secteurs, allant de la date de reprise de pousse de l’herbe des prairies au déficit hydrique de la vigne, en passant par le stress thermique des céréales. Sur la base des projections, les experts suggèrent sur le site des mesures d’adaptation à plusieurs échelles de temps, comme le décalage des dates de semis de céréales, l’augmentation de la hauteur de coupe des prairies, ou encore la conversion des exploitations à l’agriculture biologique.

Didier Bouville

Dans une note de conjoncture publiée le 27 avril, Agreste indique que « la production ovine progresse en volume (+0,8%, soit +6500 tec sur un an), atteignant 82,6 milliers de tec» pour l’année 2019. Une augmentation, précise le service de statistique du ministère de l’Agriculture, qui «résulte uniquement de la production d’agneaux». Les abattages, en revanche, sont en recul de 0,5% sur la période, après un pic en début d’année lié aux agneaux des bassins laitiers. Côté animaux vivants, après une baisse continue depuis 2018, les exportations d’agneaux «se redressent en 2019 de 29 000 têtes (+7,7% sur un an) à 394 000 têtes», souligne Agreste.

Si l’Espagne demeure le premier importateur avec 325 000 têtes, le marché italien semble retrouver une dynamique avec une augmentation de 62% des exportations par rapport à 2018 à 50 000 têtes. «La France continue à importer plus de la moitié de la viande ovine qu’elle consomme», poursuit le ministère, soit 56% du volume consommé, dont la majeure partie provient du Royaume-Uni. Les éleveurs britanniques ont décapitalisé fortement en prévision du Brexit, et seules les importations de viande en provenance de ce pays augmentent (+7,4%), alors que les importations totales de la France sont en léger repli.

Didier Bouville

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