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Le 16 avril, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a écarté la demande de la FNB, (producteurs de bovins viande, FNSEA) formulée le 29 mars d’instaurer «un prix minimum payé aux éleveurs à hauteur de notre coût de production» – soit un euro de plus au kilo – pendant l’état d’urgence sanitaire. «Des prix d’intervention où l’argent public viendrait entériner le déséquilibre, je ne pense que ce ne serait pas une bonne mesure», a justifié Didier Guillaume lors d’une audition devant les députés de la commission des Affaires économiques. Le ministre a évoqué un entretien à venir avec le président de la FNB Bruno Dufayet. Dans un communiqué le 15 avril, son syndicat a appelé les éleveurs «à retenir, au maximum, leurs animaux en ferme», afin d’obtenir de meilleurs prix. «Si tous les éleveurs retiennent leur animaux dans les cours de ferme, ça fera forcément poser des questions aux abattoirs», a reconnu le ministre. «Aujourd’hui, il n’y a aucune raison acceptable que le prix payé à l’éleveur baisse, là, au moment où il y a une demande qui augmente», a-t-il lancé, en réponse à une question du député Jean-Baptiste Moreau (LREM, Creuse).

Didier Bouville

«L’Etat prendra en charge, avec la MSA, 119 euros sur les 150 euros» de coût d’une journée de remplacement pour les agriculteurs contraints de garder leur(s) enfant(s) à domicile pour cause de fermeture des écoles: c’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume aux députés de la commission des Affaires économiques, le 16 avril. Une mesure inscrite dans une ordonnance publiée le 16 avril au JO, qui prévoit que ce montant sera fixé par décret. Baptisée «allocation de remplacement», cette aide «transitera par la MSA» et «sera plutôt de 112 euros, explique-t-on au cabinet du ministre de l’Agriculture, car c’est ce qui est versé aux médecins libéraux et on ne pourra pas aller plus haut.» L’allocation de remplacement «existe déjà en cas de congé maternité/paternité/adoption, poursuit la Rue de Varenne. Il y a toujours un reste à charge pour l’exploitant, mais il va diminuer.» «Le coût moyen d’une journée de remplacement est de 150 euros, avec des variations de plus ou moins 20 euros», explique-t-on au Service de remplacement France.

Didier Bouville

Lors de la séance publique du 17 avril dédiée à l’examen du projet de loi de finances rectificatif (PLFR), les députés, avec un avis favorable du gouvernement, ont décidé d’assouplir les modalités d’utilisation de la DPA (déduction pour aléas). L’épargne constituée sous l’ancien régime de la DPA pourra être mobilisée dans les conditions plus souples de la nouvelle déduction pour épargne de précaution (DEP) jusque mars 2021. La commission des finances n’avait pas adopté la veille un amendement en ce sens de Jean-Baptiste Moreau. Le rapporteur général du texte, Laurent Saint-Martin (LREM) a finalement admis que si «les conditions d’utilisation de la DPA sont remplies dans le contexte de crise notamment par les conditions d’aléas économiques et d’aléas sanitaires (…) il semblerait qu’effectivement, les modalités concrètes d’application restent très complexes» rendant nécessaire leur assouplissement. En revanche, les autres amendements liés au secteur agricole n’ont pas reçu d’issue favorable. C’est le cas du fonds d’urgence agricole de 100 millions d’euros que voulaient mettre en place les députés socialistes, de la réduction temporaire de la fiscalité applicable au biodiesel ou encore des exonérations de charges demandées par les députés centristes et LR pour les contrats courts liés aux récoltes et vendanges. Le texte sera discuté le 21 avril au Sénat.

Didier Bouville

Les déclarations Pac 2020 pourront bien être réalisées avant le 15 juin, à condition qu’«après le 11 mai, nous ayons la possibilité de mener des entretiens en physique avec les agriculteurs», affirme Sébastien Windsor, président de l’APCA (chambres d’agriculture), dans un entretien à Agra Presse le 15 avril. «Nous avons déjà fait des déclarations et on voit bien qu’à distance, ce n’est pas facile», explique-t-il. Les chambres d’agriculture mettent en place un outil de prise en main des ordinateurs à distance, précise le président de l’APCA. L’objectif est de réaliser «la moitié des déclarations» avec cette procédure. Concrètement, cet outil permet au technicien de «modifier la déclaration Pac en live, en même temps qu’il parle avec l’agriculteur au téléphone», explique M. Windsor. «Ce système doit être piloté par l’agriculteur», insiste-t-il: «Une fois que la session est finie, le technicien ne peut pas reprendre le contrôle de l’ordinateur sans y avoir été invité.» Les chambres maintiendront des rendez-vous physiques entre le 11 mai et le 15 juin «pour ceux qui sont réfractaires à l’informatique, ceux qui n’ont pas un débit internet suffisant ou ceux qui nécessitent un accompagnement particulier parce qu’il y a beaucoup de changements dans leur déclaration». Par ailleurs, «30% des agriculteurs réalisent seuls leur télédéclaration Pac», a estimé de son côté le ministre de l’Agriculture, le 16 avril devant les députés de la commission des Affaires économiques.

Didier Bouville

Un service de mise en relation directe entre les producteurs agricoles et les consommateurs a été lancé jeudi 16 avril à l’initiative de La Fabrique by CA, une «fabrique» de start-ups soutenue et financée par le Crédit Agricole. Les agriculteurs sont invités à créer directement un compte sur « Loop-market.fr » pour proposer leurs produits à la vente. La « marketplace » offre deux options pour récupérer les commandes : la livraison assurée par le producteur dans le cadre du maintien de son activité professionnelle, ou la collecte de la commande directement sur l’exploitation ou en boutique par le client. Le Crédit Agricole précise que le service est gratuit, la plateforme et le Groupe ne tirant aucune rémunération d’une initiative «solidaire». La banque dit vouloir se mobiliser pour trouver des alternatives aux circuits de distributions classiques «afin de maintenir le lien entre le producteur et son client, conformément à sa mission d’utilité pour ses clients et pour la société».

Didier Bouville

Surtout le moins cher ! Les consommateurs sont indifférents à l’étiquetage des viandes par rapport aux classements des élevages selon le niveau de bien-être animal. L’étiquetage Tierwohl qui a été introduit dans la grande distribution il y a un an, est ignoré. Du coup, dans la distribution, 90 % des viandes bovines étiquetées et 80 % des viandes de porcs proviennent d’élevages classés au niveau 1, c’est-à-dire remplissant uniquement les conditions légales. Pour les viandes de volailles par contre, c’est un peu mieux, 85 % des poulets et 98 % des viandes de dindes proviennent de « poulailler plus », le second niveau. Le classement en bien-être animal distingue quatre niveaux. Le niveau 2 garantit 10 % de place en plus aux animaux, le niveau 3 exige du contact avec le climat extérieur et plus de place. Quant au niveau 4 , il rassemble les élevages bio et à parcours extérieurs.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 14 avril, l’Association de promotion de la volaille française (APVF, qui gère le logo «Volaille française») veut «inciter les consommateurs à diversifier leur consommation (…), en termes de morceaux comme d’espèces», d’après les mots de son président Christian Ragaigne. Les volailles nécessitant une mise en avant pour être achetées ou associées à des occasions festives sont durement frappées par une baisse de leur consommation. «Le canard, la caille ou le pigeon présentent, au même titre que la dinde ou le poulet, des qualités organoleptiques et nutritionnelles à découvrir», rappelle ainsi l’APVF. «En consommant du canard français a minima deux fois par mois (…), nous pourrions garantir à la filière le maintien de ses emplois, de la fourche à la fourchette», assure l’association. De même, «en achetant au moins une fois par an de la caille ou du pigeon français, (…) nous pourrions permettre à ces filières d’envisager l’avenir avec plus de sérénité.» L’APVF s’est associée au chef cuisinier Florian Barbarot (Top Chef 2019), qui propose des sessions de cuisine en direct sur Instagram depuis le 14 avril.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 14 avril, la FNP (éleveurs de porcs, FNSEA) regrette que le prix français du porc «se trouve déconnecté du prix payé aux éleveurs voisins européens», notant un écart «de 15 centimes avec l’Espagne et l’Allemagne et de 30 avec le Danemark». La FNP dénonce fréquemment ce décalage, qu’elle explique principalement par une moindre orientation française à l’export.

Les trois pays cités «affichent des hausses moyennes de ventes vers les pays tiers de 30% quand la France présente une baisse de 3%», pointe le syndicat. «La crise sanitaire ne doit pas être un prétexte», lance la FNP. Selon elle, le marché du porc est «propice», ce qui n’empêche pas «une baisse de l’abattage en France, contribuant à une sous-optimisation de la filière». «Certains opérateurs en profiteraient-ils pour garder un prix à minima en leur faveur», accuse la FNP.

Dans sa note hebdomadaire du 14 avril, le Marché du porc breton (MPB) note que la cotation française est restée stable à 1,513 euro le kilo (moyenne 56 TMP) en semaine 15 (du 6 au 12 avril). Sur cette même période, les prix des grands producteurs européens reculaient, tout en restant supérieurs à la France. Le décrochage du prix français remonte à décembre 2019, sur fond notamment de grève des dockers et de paralysie des exportations.

Didier Bouville

En semaine 15 (6 au 12 avril), le niveau d’activité des entreprises de négoce agricole représente 95 % par rapport à la normale, a indiqué le 14 avril leur fédération FNA. L’approvisionnement en production végétale est à 98%, en production animale à 92%, en carburant à 116%, les magasins de vente atteignent 76%, le commerce des grains et la collecte 96%, la chaîne logistique 89%, détaille un communiqué. «L’approvisionnement des productions végétales est normal puisque les besoins ont été anticipés par les agriculteurs et les négociants qui ont su livrer leurs clients pour assurer leurs besoins en pleine reprise végétative, considère la FNA. Dans l’approvisionnement en alimentation animale, après un effet de stockage des éleveurs, on note l’impact de la conjoncture dans ces productions.» La FNA revendique 300 adhérents qui collectent les grains de quelque 300 000 agriculteurs.

Didier Bouville

Constatant l’accumulation des vins invendus, l’association génération de la production viticole (AGPV), qui rassemble l’ensemble des organisations représentatives de la viticulture (CNAOC, La Coopération agricole, Confédération des vins IGP, vignerons indépendants, FNSEA et JA) a réclamé mardi 14 avril la mise en place « au plus vite » de mesures d’accompagnement spécifiques au secteur, insistant « sur l’urgence de la mise en place d’une mesure de distillation volontaire forte » permettant de dégager avant les vendanges les volumes accumulés. « Après l’intervention du Président de la République du 13 avril, il apparait que la reprise pour notre secteur ne pourra se faire avant l’été au plus tôt, avec la réouverture des bars et restaurants et la reprise de l’activité touristique. Il est nécessaire de dégager des fonds suffisants afin d’envoyer à la distillation au moins 3 millions d’hectolitres de vin de tous les segments, ce qui est une estimation basse des volumes nécessaires avant les annonces de poursuite de fermeture de CHR (…) », écrit l’organisation. L’AGPV évoque un prix de 80€/hl pour les IG, « un prix permettant de ne pas mettre à mal le travail engagé ces dernières années sur le marché ». Dans son communiqué, l’AGPV réclame également la concrétisation du fonds de compensation pour les taxes US, des mesures d’aide au stockage ou encore l’assouplissement dans la gestion de l’OCM vin afin de « prévoir les adaptations réglementaires spécifiques, nationales ou européennes, qui s’imposent et qui permettront de passer le cap ».

Didier Bouville

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