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Dans une étude parue le 6 novembre dans la revue Science, des chercheurs de l’université d’Oxford montrent qu’en prolongeant les tendances actuelles, les émissions mondiales du secteur agricole – hors transport et transformation – pourraient entraîner à elles seules une hausse des températures supérieure à 1,5°C à l’horizon 2050, «même si toutes les émissions non alimentaires étaient immédiatement arrêtées». «Notre estimation des émissions cumulées du secteur agricole entre 2020 et 2100 est de 1356 Gt de CO2», précisent les chercheurs, alors que l’accord de Paris prévoit de plafonner les émissions cumulées sur la même période à environ 800 Gt tous secteurs confondus. Les scientifiques montrent cependant que les émissions agricoles pourraient être réduites de 14 à 48% grâce à plusieurs scénarios distincts, dont l’adoption d’une alimentation plus riche en végétaux (telle que définie par l’étude EAT-Lancet), l’augmentation de 50% des rendements par rapport aux potentiels actuels, la réduction de 50% du gaspillage alimentaire, ou encore la réduction de 40% des émissions par kilo produit.

Didier Bouville

L’Ania, la Coopération Agricole et la FNSEA «saluent», dans un communiqué commun le 5 novembre, l’intégration de nombreuses activités agricoles (élevage de canards, pintades, cailles, pigeons) et agroalimentaires à la liste S1 bis des petites et moyennes entreprises (jusqu’à 50 salariés) dépendant des secteurs touchés par les mesures de confinement, qui bénéficient à ce titre de mesures d’exonérations sociales et fiscales renforcées. Applicables à partir d’octobre, ces mesures, certes «indispensables pour maintenir à flot les fournisseurs de la RHD» arrivent «malheureusement très tard et ne seront pas suffisantes pour pérenniser cette filière», selon les trois organisations. Elles «saluent» par ailleurs le «prolongement de la mesure d’exonération de cotisations et contributions sociales pour les entreprises particulièrement touchées», prévu dans le cadre du quatrième projet de loi de finances rectificative (PLFR4). Mais «les critères d’éligibilité à ces aides doivent être abaissés à 50% au lieu de 80% de perte du CA pour sauver le plus grand nombre d’entreprises possible», demandent-elles.

La rédaction

Devant «l’emballement de la dynamique d’infection» par l’influenza aviaire en Europe, le gouvernement relève le niveau de risque pour cette maladie à «élevé» dans 46 départements, via un arrêté paru au JO le 5 novembre. Ces départements correspondent aux couloirs de migration des oiseaux sauvages et dessinent de larges bandes à l’Ouest et à l’Est de la France. Dans ces secteurs, ainsi que dans les zones à risque particulier (ZRP, c’est-à-dire les «zones humides fréquentées par les oiseaux migrateurs»), les éleveurs de volailles doivent notamment claustrer leurs animaux ou les protéger par des filets, tandis que les lâchers de gibiers à plumes sont interdits. Le reste du territoire hexagonal est maintenu au niveau «modéré», la surveillance y reste obligatoire. «L’accélération de la dynamique d’infection accentue le risque d’introduction du virus en France via les couloirs de migration actuellement empruntés par les oiseaux sauvages», explique le ministère de l’Agriculture dans un communiqué le 5 novembre. «Le nombre de cas dans la faune sauvage ne cesse de croître en Europe», alerte la Rue de Varenne: les Pays-Bas en ont déclaré 13, et l’Allemagne autant. Quatre cas en élevages sont connus à ce jour, deux en Angleterre, un aux Pays-Bas et un en Allemagne.

La rédaction

L’Assemblée plénière des évêques de France, dont les travaux ont commencé en visioconférence le 3 novembre et qui se sont poursuivis jusqu’au 8 novembre, ont réfléchi en ouverture de leurs débats sur le thème « Cultiver la terre et se nourrir ». Plusieurs agriculteurs et agricultrices, dont la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, ont répondu à leur invitation. Tous les agriculteurs invités ont évoqué, peu ou prou, la méfiance sinon les hostilités à l’égard de la profession agricole quand les évêques ont pointé le manque de sens d’une société souvent contradictoire entre ses attentes et ses comportements. « Les agriculteurs souffrent d’être incompris. Ils sont en plein questionnement sur leur évolution. C’est une profession qui a l’impression d’avoir étéì baladée et qui est en recherche de ce qui donne sens à son activité », a souligné notamment Mgr Laurent Le Boulc’h, évêque de Coutances (Manche). Christiane Lambert a, quant à elle, évoqué « la prise en compte des contraintes économiques et de l’urgence écologique dans le productivisme et la compétitivité internationale ». Cette Assemblée plénière des évêques essayait notamment de trouver ces réponses concrètes et applicables à la deuxième encyclique du Pape François, diffusée en 2015 et intitulée « Laudato si’ » (Loué sois-tu). Cette encyclique est consacrée aux questions environnementales et sociales. Le pape y critique ouvertement le consumérisme et la dégradation de l’environnement. Autrement, pour l’Eglise catholique toute la question est de savoir quelle est la place de l’Homme dans la nature ? Et quel rôle doivent y jouer les agriculteurs…

La rédaction

La FNSEA, l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA) et la Coopération agricole ont salué le 5 novembre, la publication du décret qui permet aux cafés, hôtels, restaurants qui sont aujourd’hui fermés de bénéficier des exonérations des charges sociales et patronales, d’un accès au fonds de solidarité et de la prise en charge du chômage partiel à 100 %, etc. C’est une « délivrance » pour ces fournisseurs « qui ont été oubliés dans les premières mesures de soutien annoncées en mars », note le communiqué commun des trois organisations. « Mais elles arrivent malheureusement très tard et ne seront pas suffisantes pour pérenniser cette filière », se désolent-elles. Les trois organisations demandent également de baisser à 50 % de perte de chiffre d’affaires au lieu de 80 % aujourd’hui les critères d’éligibilité à l’exonération de cotisations et contributions sociales pour les entreprises touchées par la Covid-19. « Il était (…) urgent que les productions agricoles les plus touchées puissent également bénéficier des mesures de soutien », a déclaré Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. De son côté, le président de l’ANIA, Richard Girardot, a insisté sur l’urgence d’agir : « C’est maintenant qu’il faut aider les entreprises et les agriculteurs avant qu’il ne soit trop tard ! ». Pour Dominique Chargé, le président de la Coopérative agricole, il importe d’ « assurer une rémunération décente à chaque maillon de la chaîne, et plus particulièrement aux agriculteurs ».

La rédaction

Dans un communiqué du 3 novembre, l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) a fait savoir que son réseau restait « ouvert » et « mobilisé ». « Le réseau des Chambres d’agriculture accompagne les agriculteurs en proximité durant cette période avec bien sûr, un protocole sanitaire renforcé. Leurs sites restent ouverts au public, pour assurer les activités opérationnelles qui ne peuvent pas être dématérialisées ou reportées », indique le communiqué. « La continuité des services est assurée, tant pour les missions de service public que pour les accompagnements techniques et économiques au quotidien. Le maintien de l’ouverture des marchés de plein air est une bonne chose et les drive fermiers vont être relancés », poursuit l’APCA qui craint des « conséquences sur de nombreuses filières : viticole, tourisme, accueil à la ferme », en raison de l’instauration des consignes gouvernementales, notamment l’arrêt de la restauration hors domicile et la restriction des déplacements.

La rédaction

Après les annonces du chef de l’État, du 28 octobre, rétablissant le confinement, la MSA rappelle, dans un communiqué du 29 octobre, que depuis le mois de juin, elle accompagne les entreprises agricoles de moins de 50 salariés et les exploitations agricoles en grande difficulté et identifiées par les caisses de MSA. Cet accompagnement, appelé Aide Prévention COVID (APCOVID) couvre notamment la prise en charge d’aménagement d’espaces de travail, de mesures organisationnelles, de matériel d’hygiène et de sécurité pour la mise en place des mesures de prévention et des mesures barrières. Cette aide pouvant aller jusqu’à 1 000 euros peut, en particulier servir à financer des équipements de travail (visioconférence, outils individuels), des mesures de protection (rideaux plastiques, masques…) ainsi que des mesures d’hygiène au travail (distributeurs de savon ou gel à pédale, lave-mains, sèche-mains…). Pour plus d’information : www.msa.fr

Didier Bouville

«La Confédération de la boucherie-charcuterie (CFBCT) appelle (…) le Gouvernement à ne pas reproduire les mêmes erreurs qu’au printemps lorsqu’il avait invité les Français à se rendre massivement dans les enseignes de la grande distribution», a indiqué l’organisation syndicale le 29 octobre dans un communiqué de presse. La Confédération appelle également les préfets, qui agissent au nom du gouvernement, «à ne pas faire de l’excès de zèle comme lors du premier confinement où des fermetures systématiques et totalement injustifiées de marchés avaient été observées, alors que les rayons des hypermarchés étaient bondés.» De nombreux artisans bouchers, traiteurs et bouchers-charcutiers poursuivent la mise en place de livraison à domicile, drive, click and collect… La Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT) qui représente les 18 000 artisans du secteur entend «apporter aux Français, en toute sécurité et à proximité de leur lieu de vie, une alimentation saine, sûre, durable et de qualité».

Didier Bouville

« Les élevages seront livrés correctement durant ce nouveau confinement », a indiqué le Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale (SNIA), le 30 octobre dans un communiqué de presse. « Confiant sur sa capacité à assurer sa mission », son président, François Cholat, assure que « la chaine d’approvisionnement continue de fonctionner correctement ». « Tous les fournisseurs et partenaires du secteur, en lien avec les Pouvoirs publics, vont assurer un suivi régulier pour contribuer au maintien du bon fonctionnement de la chaine d’approvisionnement en aliments pour les animaux d’élevage, en quantité et en qualité », a-t-il ajouté.

Didier Bouville

Par décision du Conseil des ministres du 28 octobre, le diplomate Stéphane Crouzat a été nommé ambassadeur chargé des négociations sur le changement climatique, pour les énergies renouvelables et la prévention des risques climatiques. Il remplace à ce poste Brigitte Collet qui avait été désignée en 2016 et est devenue en avril dernier, ambassadrice au Brésil. Diplômé de Sciences-Po Paris, agrégé d’anglais et énarque (Promotion Nelson Mandela 1999-2001), Stéphane Crouzat a effectué une très grande partie de sa carrière au sein du ministère des Affaires étrangères. Il a notamment été conseiller culturel et de coopération à l’ambassade de France en Pologne (2005-2008), avant de rejoindre la mission permanente de la France auprès des Nations unies à New York, comme conseiller presse et porte-parole (2008-2011). Promu sous-directeur de l’Europe centre-orientale et balte au Quai d’Orsay (2011-2014), il devient conseiller diplomatique de Ségolène Royal alors ministre de l’environnement (2014-2017). Depuis 2017, Stéphane Crouzat était ambassadeur de France en Irlande. Il est à noter que la France dispose aussi d’un ambassadeur délégué à l’environnement depuis décembre 2018 : Yann Wehrling, ancien secrétaire national des Verts et conseiller régional d’Ile-de-France.

Didier Bouville

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