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Les ministres français et allemand de l’Agriculture «appellent la Commission européenne à adopter rapidement les mesures de gestion des marchés qui s’avèrent nécessaires dans la difficile situation actuelle», annonce un communiqué commun du 8 avril. Le même jour, Didier Guillaume et Julia Klöckner ont échangé par visio-conférence et ont «travaillé pour faire bouger la Commission», d’après le ministre français. Paris et Berlin demandent notamment «l’ouverture du stockage privé dans les secteurs en crise». Dans une intervention à l’issue du Conseil français des ministres, le 8 avril, M. Guillaume avait notamment évoqué le secteur laitier, qui redoute une surproduction: «Aujourd’hui, il faut avoir la possibilité de stocker du lait, de la poudre, pour faire en sorte que cette filière-là vive le mieux possible», a-t-il précisé. «Dans une crise qui n’est pas ordinaire, il faut des réponses qui ne sont pas ordinaires», a fait valoir Didier Guillaume, appelant l’UE à «prendre ses responsabilités». Dans leur communiqué commun, les ministres de l’Agriculture appellent aussi «à une approche européenne commune dans la gestion de la crise». Ils demandent, une nouvelle fois, à Bruxelles «d’adopter rapidement les mesures de flexibilité nécessaires dans la gestion des contrôles» liés aux aides Pac.

Didier Bouville

La section veaux d’Interbev (interprofession bétail et viandes) lance une campagne de communication du 14 au 24 avril, annonce-t-elle dans un communiqué du 8 avril. Le confinement a provoqué une baisse des abattages de veaux de boucherie de 35%, qui «s’explique par l’arrêt quasi-total des commandes passées par la restauration commerciale» (plus de 20% des débouchés). Cette production fait face à une situation proche de celle de l’agneau: plutôt consommés aux beaux jours, «les veaux ne peuvent (… ) pas être « stockés » dans les cours des fermes en attendant que la situation s’améliore», rappelle Interbev. L’interprofession insiste sur l’action des distributeurs, «essentielle» selon elle, «car on sait que l’exposition en magasin joue un rôle capital dans l’acte d’achat» du veau.» «La viande de veau est bien souvent absente des linéaires et la rémunération des éleveurs de veau n’est pas à la hauteur», dénonce de son côtévla FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA), dans un communiqué paru le 7 avril. «Les éleveurs de veau ont poussé à la mise en place d’un budget supplémentaire» pour la campagne de communication, revendique la FNB. Et d’annoncer que «les industriels (…) alertent déjà les éleveurs sur des retards de sorties et des délais de vide [sanitaire entre deux bandes de veaux] de plus de six semaines.»

Didier Bouville

«Face à la baisse importante de la demande, nous avons dû fermer momentanément certains de nos sites de production», annonce la coopérative laitière Sodiaal dans un communiqué du 7 avril. Il s’agit de sites de fabrication de fromages AOP: brie de Meaux à Biencourt (Haute-Marne) et à Courtenay (Loiret), fromagerie de Saint-Flour (Cantal), où sont notamment fabriqués de la fourme d’Ambert et du bleu d’Auvergne. «Les frigos sont engorgés», assurait déjà à Agra Presse Damien Lacombe, président de Sodiaal le 1er avril. A priori, pas de risque de défaut de collecte des producteurs par la coopérative. «Quand le transformateur a plusieurs métiers, le lait est redirigé vers d’autres sites», assurait son président. L’arrêt de la restauration hors domicile, la fermeture des marchés, ainsi que la raréfaction de l’offre en grandes surfaces du fait notamment de la fermeture des rayons à la coupe, ont entraîné «une baisse des commandes de 25 à 80%, selon les fromages AOP, depuis le début du confinement». «La situation est critique et nécessite un regain de consommation rapide», alerte Damien Lacombe, cité dans le communiqué.

Didier Bouville

Contrairement aux messages de soutien apportés par la grande distribution aux agriculteurs dans la presse, les éleveurs de veau déplorent que les engagements annoncés ne se concrétisent pas toujours, du moins en ce qui concerne la viande de veau. « La viande de veau est bien souvent absente des linéaires et la rémunération des éleveurs n’est pas à la hauteur », observent les éleveurs de veaux de la Fédération nationale bovine (FNB). Et ce contrairement aux engagements que les enseignes ont pu prendre dans le cadre des Etats généraux de l’alimentation. De leur côté, les industriels accusent le coup de cette crise sanitaire et alertent déjà les éleveurs sur des retards de sorties et des délais de vide de plus de six semaines. Les éleveurs demandent à ce que le contrat type qui prévoit notamment les cas particuliers d’allongement de la période d’engraissement et le retard de démarrage d’une bande soit respecté. « La FNB sera vigilante aÌ ce que les engagements pris par les différents maillons soient tenus afin de ne pas mettre en péril la continuité de la production vitelline française et ainsi ne pas déstabiliser l’autonomie alimentaire française », conclut-elle.

Didier Bouville

Le site de financement participatif Miimosa a lancé, le 6 avril, une nouvelle plateforme web visant à «soutenir les producteurs français», d’après un communiqué. Baptisée Alimentationcitoyenne.fr, elle permet aux agriculteurs de poster deux types d’annonces : des «missions» de travail d’une part et des «produits à la vente» d’autre part. Les personnes qui souhaitent postuler à une mission ou acheter des aliments peuvent contacter directement l’exploitation concernée via la plateforme. Miimosa précise que les «missions» peuvent relever du salariat ou du bénévolat. «Chaque agriculteur est libre de fixer les détails de sa mission et notamment les informations relatives à la rémunération. S’il s’agit d’une mission salariée, un contrat de travail sera associé dans le respect des règles en vigueur», a assuré la chargée des relations presse Salomé Chattel. «A ce jour, nous avons plus d’une trentaine d’annonces (…) et plusieurs centaines de citoyens inscrits», a-t-elle ajouté.

https://alimentationcitoyenne.fr/

Didier Bouville

Les grands élevages de porcs et les entreprises du secteur des viandes aux USA et au Canada sont très menacés par les conséquences de la pandémie du Coronavirus. Ce sont des secteurs qui font énormément appel à la main d’œuvre étrangère, mexicaine surtout. Plusieurs dizaines de milliers de salariés étrangers arrivent aux USA et au Canada en année normale, avec une autorisation temporaire de travail ou de séjour. Avec les restrictions des autorisations d’arrivées consécutives à la pandémie, les producteurs de porcs craignent pour leur avenir. Le président Trump qui avait renforcé ces règles d’autorisation a de nouveau accepté un certain assouplissement pour les industries de la viande. Les éleveurs espèrent maintenant une extension pour eux de cet assouplissement. Mais selon une étude d’Iowa State University, il sera impossible de recruter suffisamment de main d’œuvre étrangère et l’augmentation massive du chômage aux USA n’améliorera guère la situation.

Didier Bouville

Les experts des États membres de l’UE ont donné le 6 avril leur feu vert (à la majorité qualifiée) au mandat de négociation partiel du Conseil sur les mesures de transition pour la Pac en 2021. Le Conseil maintient, à ce stade, une transition d’un an – et non pas de deux ans comme cela est très probable –, mais ajoute dans une déclaration conjointe que la décision définitive sur cette question sera prise ultérieurement, à la lumière de l’évolution de la situation. Prochaines étapes: la commission de l’Agriculture du Parlement européen doit adopter sa position sur ce dossier le 27 ou 28 avril puis un vote en plénière pourrait se tenir le 13 ou 14 avril. Pourront alors s’ouvrir des négociations inter-institutionnelles pour trouver un terrain d’entente entre les États membres et les eurodéputés dont les positions qui diffèrent peu. La Croatie, qui préside le Conseil de l’UE pour le premier semestre, espère qu’un accord final sera conclu avant la fin du mois de juin.

Didier Bouville

«Aujourd’hui, nous allons donner aux agriculteurs davantage de temps pour présenter leurs demandes de paiements directs et de paiements au titre du développement rural. Et nous allons bientôt augmenter les avances de ces paiements, afin de leur donner plus de liquidités pour payer leurs factures», a confirmé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dans une vidéo diffusée le 6 avril. «La lutte contre le coronavirus touche tous les secteurs de l’économie européenne. L’un des secteurs où nous ne tolérerons aucune perturbation est celui de l’alimentation», prévient-elle. Elle indique également que les exigences administratives de la Pac, notamment pour les contrôles sur place, vont être simplifiées pour les agriculteurs et pour les administrations nationales, qui ont «des priorités plus urgentes que de remplir des documents». Et, Ursula von der Leyen ajoute que «nous sommes aux côtés de nos agriculteurs en ces temps difficiles, et nous prendrons d’autres mesures, en fonction de l’évolution de la situation». Malgré les demandes de certains États membres et de certaines filières (fruits et légumes, lait…), la Commission européenne se montre pour le moment réticente à intervenir rapidement sur les marchés agricoles.

Didier Bouville

Dans un communiqué le 6 avril, la Caisse centrale de la MSA (CCMSA) informe que certaines de ses prestations familiales et sociales ont été revalorisées à hauteur de 0,3%. Cette hausse est effective depuis le 1er avril, indique le communiqué: «Les adhérents recevront ces nouveaux montants à partir des versements de mai.» Trois aides sont concernées par cette hausse: la prime d’activité, l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et le revenu de solidarité active (RSA). Concernant la prime d’activité, elle peut désormais atteindre 553,16 euros pour une personne seule sans enfant (829,74 euros avec un enfant; 995,69 euros avec deux enfants; 221,26 euros de plus par enfant supplémentaire). Pour un couple sans enfant – marié ou non – elle peut monter jusqu’à 829,74 euros (995,69 euros avec un enfant; 1161,64 euros avec deux enfants; 221,26 euros par enfant supplémentaire). L’AAH, versée aux personnes handicapées ayant un taux d’incapacité d’au moins 50%, s’élève désormais à 902,70 euros. Enfin, le montant forfaitaire mensuel du RSA passe à 564,78 euros pour une personne seule et à 847,17 euros pour un couple sans enfants. Cette revalorisation, décidée annuellement, n’est pas liée au contexte actuel du coronavirus, a précisé le service de presse de la CCMSA.

Didier Bouville

Les entreprises françaises sont en bonne place dans le classement 2019 du BBFAW (Business benchmark on farm animal welfare), publié le 2 avril. Depuis 2012, le BBFAW évalue la politique de bien-être animal de 150 entreprises agroalimentaires mondiales. Danone occupe la première place des entreprises hexagonales citées – et le seul Français au niveau 2 sur 6 (bien-être intégré dans la stratégie d’entreprise). De nombreux Français sont au stade 3 (établi, mais encore du travail à faire), à l’amont (LDC, Terrena) comme à l’aval (Casino, Les Mousquetaires, Metro, Sodexo). Le niveau 4 regroupe les entreprises qui réalisent des progrès dans la prise en compte du bien-être animal (Auchan, Carrefour, Système U, Cooperl). Enfin, Leclerc et Lactalis sont en queue du peloton français, au niveau 5 (engagements affichés mais preuves limitées d’application). Aucune entreprise française n’atteint le niveau 1 (leader) et «le Royaume-Uni a une position claire de leadership», affirme le BBFAW. Le rapport précise que «60% des plus grandes entreprises de l’agroalimentaire mondiales disposent (…) de politiques dédiées» au bien-être animal. «Il reste encore beaucoup à faire, mais il semble y avoir à la fois un appétit et une volonté de changement dans l’agroalimentaire», a réagi le CIWF dans un communiqué du 2 avril.

Didier Bouville

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