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La ministre italienne de l’Agriculture a plaidé le 14 avril pour la régularisation de 600.000 clandestins pour faire repartir l’économie durement touchée par l’épidémie de coronavirus, déclenchant de vives critiques de l’extrême droite. «Cela suffit l’hypocrisie, et la tête dans le sable», a souligné Teresa Bellanova, qui appartient à Italia Viva, le mouvement centriste fondé par l’ex-chef du gouvernement Matteo Renzi, dans une lettre au quotidien Il Foglio. «Aucune installation informelle, aucun travailleur au noir», a plaidé la ministre, en déplorant qu’«on s’obstine à ne pas voir (ces clandestins), pour ne s’en rappeler que lorsque l’irréparable nous y contraint». Plusieurs centaines de milliers de travailleurs agricoles étrangers sont exposés en Italie à un risque de travail irrégulier et d’exploitation, selon les syndicats. Une partie d’entre eux sont soumis au «caporalato», forme moderne d’esclavage où des intermédiaires siphonnent une «grande partie des maigres salaires versés». La Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini s’est immédiatement insurgée contre la proposition de Mme Bellanova. «Mais comment peut-on penser à régulariser un large continent de clandestins, dont on ne connaît rien, pas même les conditions de santé, pour pouvoir compenser le manque de main-d’oeuvre dans nos élevages, dans nos campagnes?», ont dénoncé plusieurs sénateurs de la Ligue.

Didier Bouville

Les stocks mondiaux de blé et de maïs sont estimés en hausse dans le rapport mensuel du ministère américain de l’Agriculture (USDA) publié le 9 avril, les Etats-Unis anticipant par ailleurs une baisse de la consommation de maïs pour leur fabrication de carburants. Concernant le blé, les stocks mondiaux de fin de campagne sont estimés à 292,78 Mt par l’USDA contre 287,14 Mt en mars. Les stocks de blé augmentent «dans une perspective de baisse de la consommation par la filière des animaux d’élevage, qui devrait le remplacer par le maïs, très peu cher, aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe», a estimé Gautier Le Molgat, de la société Agritel. De plus, les perspectives d’exportation de blé sont en baisse par rapport au mois dernier, conséquence d’une perspective de baisse de la consommation mondiale. Côté maïs, les stocks mondiaux progressent aussi à 333,43 Mt, contre 327,33 Mt le mois dernier, résultat d’une utilisation moindre pour le bioéthanol. Cependant, la consommation de maïs par les animaux d’élevage aux Etats-Unis devrait continuer à progresser, indique le rapport.

Didier Bouville

«Nous tiendrons notre assemblée générale statutaire le 18 juin à Paris», a annoncé Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, le 10 avril. Cet événement se tiendra dans le cadre d’un conseil fédéral du syndicat, qui était déjà prévu. «Notre conseil d’administration, qui se passera le 1er juillet, sur deux jours, sera électif pour le nouveau conseil d’administration et le nouveau bureau de la FNSEA», a-t-elle précisé. Par ailleurs, le débat autour du rapport d’orientation – consacré cette année au changement climatique – aura lieu en septembre, comme le «rendu du travail @FNSEA2025» sur le fonctionnement interne du syndicat.

Didier Bouville

Les consommateurs français ont privilégié l’agneau de France dans leurs achats pour Pâques, s’est félicité le 12 avril le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, estimant que cela contribuait à rendre «moins dramatique» pour les éleveurs nationaux la crise liée au coronavirus. «Ce que je sais, pour avoir eu les informations ce matin, c’est que nos concitoyens ont fait cet acte merveilleux d’amour, de patriotisme alimentaire: ils sont allés acheter de l’agneau français pour en manger », a déclaré M. Guillaume, dans l’émission Dimanche en politique sur France 3. «Je veux saluer la grande distribution et nos bouchers de quartier qui ont joué le jeu. Ils ont mis en valeur dans leurs ventes l’agneau français», a-t-il dit. Cette année, «évidemment, il n’y aura pas les grands banquets, les grands repas de famille, on ne passera pas autant d’agneaux que l’an passé, (que) les autres années», a constaté M. Guillaume, tout en se félicitant du travail mené auprès des distributeurs pour limiter la crise. Le ministre a souligné que les éleveurs ovins devront tout de même être aidés pour faire face à la crise. «Dans le cadre des demandes que nous avons faites à l’Union européenne, dans le cadre des aides qu’apportera l’Etat français, évidemment les éleveurs d’agneau qui n’auront pas eu la possibilité de vendre leurs agneaux seront aidés, comme toutes les entreprises françaises», a-t-il dit.

Didier Bouville

Destinées principalement à la restauration hors domicile, les exportations de bœuf des pays sud-américains vers l’Europe ont quasiment été réduites à néant à cause des mesures de confinement adoptées dans l’Union européenne. «La demande européenne [de bœuf argentin] est proche de zéro», rapporte Miguel Jairala, économiste en chef de l’Institut de promotion de la viande bovine argentine. Depuis la mi-mars, les abattoirs argentins – mais aussi brésiliens – ont reçu de la part de leurs clients européens des demandes de report ou d’annulation des livraisons, de renégociation des prix, et font face à l’absence de nouvelles commandes. L’expert argentin Miguel Gorelik assure que «la seule façon de récupérer le marché européen est que soit au préalable levé le confinement. En aucun cas, le marché européen ne peut être substitué par un autre.» «Désormais, en Argentine, poursuit Miguel Gorelik, les abattoirs n’achètent plus de bovins mâles lourds, catégorie reine de l’exportation, et la valeur du bétail en général a diminué.» Par ailleurs, le marché états-unien – que l’Argentine a mis des années à rouvrir – est lui aussi paralysé. De son côté, Israël a, dans les faits, suspendu ses importations de bœuf. (Par notre correspondant, Marc-Henry André)

Didier Bouville

Le réseau Jeunes Agriculteurs a décidé de reporter son congrès – qui devait se tenir début juin – aux 27, 28 et 29 octobre au palais des congrès de La Baule (Loire-Atlantique), indique-t-il dans un communiqué diffusé le 9 avril. Le réseau est mobilisé depuis le début de la crise «pour que les porteurs de projet poursuivent leurs démarches pour s’installer», et la stratégie de sortie du confinement est incertaine, a expliqué le syndicat. Les JA entendent «garantir la richesse des échanges», d’autant plus que ce congrès sera électif. Le mandat du président est de deux ans. Le rapport d’orientation sera dédié au renouvellement des générations en agriculture, «pour que demain, nous soyons encore nombreux sur les territoires», annonce-t-il.

Didier Bouville

Ovins : «L’effort a été fait pour Pâques», mais prix et volumes en baisse (Idele)

«La situation est un peu meilleure que la catastrophe totale qu’on imaginait il y a encore quelques jours», résume Philippe Chotteau, chef du département Economie de l’Idele (Institut de l’élevage), lors d’un webinaire le 9 avril. «L’effort a été fait pour Pâques en ce qui concerne l’écoulement des volumes». «Mais il est trop tôt pour crier victoire», tempère l’économiste, car «les agneaux vendus sont moins nombreux qu’en 2019 et l’ont été à des prix bien inférieurs.» La semaine 14 (du 30 mars), les cours se sont effondrés de 35 centimes, à 6,18 euros le kilo. Du jamais vu juste avant Pâques, selon l’Idele, alors que «l’approvisionnement des boucheries et des GMS n’était pas finalisé.» Cette semaine-là, pourtant, «les ventes repartent grâce à la campagne de communication d’Interbev», d’après l’Idele. De leur côté, les abattages ont «explosé au début du confinement, puis ont fortement chuté face à une demande amoindrie», rapporte l’institut. En semaine 14, avec des volumes inférieurs de 44% à la semaine équivalente de 2019, «tout le monde a eu très peur», raconte M. Chotteau. A la veille de Pâques, la situation de l’agneau reste fragile, car «la consommation est extrêmement volatile».

Didier Bouville

La première semaine d’avril (du 30 mars au 5 avril) a de nouveau été marquée par la progression des ventes en grande distribution: +6,5% en valeur par rapport à la même semaine l’an passé, explique Nielsen dans une note du 9 avril. Les grandes tendances de consommation restent globalement les mêmes. Le drive (+78,3%) et les livraisons à domicile (+77,5%) sont encore en forte progression. L’e-commerce représente désormais 10,6% des ventes de produits de grande consommation et de frais libre-service. Sa part de marché était de 6,1% début février. Les magasins de proximité développent également leur vente. À l’inverse, les hypermarchés sont boudés par les consommateurs (-13,4% pour ceux de plus de 3500 m2). Au sein des linéaires, ce sont les surgelés, tant salés (+32%) que sucrés (+17%), qui ont été fortement plébiscités. Viennent ensuite les rayons crémerie (+17%), épicerie salée (+14%), puis épicerie sucrée (+9%). Parmi les rayons alimentaires, seuls les alcools ont connu une baisse des ventes (-8%).

Didier Bouville

Ancien ministre de l’Agriculture, Christian Bonnet, est décédé le 7 avril à l’âge de 98 ans dans une maison de retraite à Vannes. Plus connu comme ministre de l’Intérieur de Giscard d’Estaing, dans le Gouvernement Barre entre 1977 et 1981, Christian Bonnet resta au gouvernement pendant neuf ans, de 1972 à 1981 sous les présidences de Georges Pompidou et de Valéry Giscard d’Estaing. D’abord comme secrétaire d’Etat au Logement sous l’autorité du Premier ministre, Pierre Messmer de 1972 à 1974, puis ministre de l’Agriculture quand Valéry Giscard d’Estaing accéda à la présidence de la République en mai 1974, dans le Gouvernement Chirac et reconduit dans le Gouvernement Barre de 1976 à 1977.

Avant d’entreprendre une carrière ministérielle, Christian Bonnet, ancien directeur d’une conserverie de sardines fut maire de sa commune, Carnac dans le Morbihan, pendant 32 ans, conseiller général de Belle-Île de 1958 à 2001, député du Morbihan, pendant 18 ans de 1956 à 1972 puis de 1981 à 1983 avant de devenir sénateur de 1983 à 2001. Christian Bonnet laisse le souvenir d’un homme de caractère dans le sillage de Valéry Giscard d’Estaing avec lequel il été élu député en 1956 et qu’il a accompagné dans toute sa carrière politique jusqu’à l’élection de François Mitterrand en 1981.

(Photo Sénat).

Didier Bouville

A la demande d’un grand nombre d’exposants et d’acteurs de l’industrie des agroéquipements dont les cycles de production et de distribution sont particulièrement pénalisés par la crise sanitaire et économique que nous traversons, les organisateurs du SIMA ont pris la décision de tenir la prochaine édition du SIMA à ses dates historiques en février 2021 (du dimanche 21 au jeudi 25 février 2021).

Ce report exceptionnel ne remet pas en cause sur le long terme les nouvelles ambitions du salon et, en particulier, son positionnement à l’automne (les années paires). Ainsi, en 2022, le SIMA se tiendra comme prévu en novembre (du dimanche 6 au mardi 10 novembre 2022).

Didier Bouville

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