Adoptée récemment par les députés de la commission des finances, «la suppression du crédit d’impôt HVE est une faute», estime le député girondin de la majorité Pascal Lavergne (Territoires de progrès), dans un communiqué du 11 octobre. Ingénieur agronome, ancien viticulteur et désormais éleveur bovin, l’élu rappelle que le dispositif «rencontre un franc succès, et en particulier au sein du monde viticole», avec plus de 24 800 exploitations bénéficiant de la certification environnementale de niveau 3 au 1er janvier 2022. «C’est contre l’avis du gouvernement et contre l’avis du ministère de l’Agriculture que cette suppression a été votée en Commission des finances», souligne Pascal Lavergne. Au début de l’été, lors de l’examen du projet de loi de finances rectificative pour 2023, Bruno Le Maire avait cependant soutenu cette suppression déjà portée à l’époque par le rapporteur Jean-René Cazeneuve, estimant pertinent de «prendre le temps nécessaire pour évaluer» les bénéfices de la HVE, et en «reparler lors du projet de loi de finances initiale». Ces bénéfices devraient être éclaircis par l’étude commandée par les ministères sur la HVE, qui n’a toujours pas été publiée. Lors du précédent PLF, le crédit d’impôt avait été défendu au sein de la majorité par la députée du Tarn Marie-Christine Verdier-Jouclas, co-présidente du groupe vin de l’Assemblée. Elle a été battue lors des dernières législatives.
Didier Bouville


