À l’initiative de la sénatrice LR Patricia Morhet-Richaud, le Sénat a adopté, le 2 octobre, une résolution sur le pastoralisme. Votée par une large frange politique à 313 voix contre 21, la résolution n’a pas de valeur contraignante, contrairement à une loi. Elle marque l’expression d’une préoccupation. Le sénateur socialiste Alain Duran la résume ainsi: «Il faut éviter que demain nous soyons obligés de réintroduire des bergers dans nos campagnes». La rédactrice de la résolution explique vouloir «valoriser à leur juste valeur les externalités positives induites par le pastoralisme» et «rénover la politique relative au retour des grands prédateurs sur les territoires». L’élue des Hautes Alpes souhaite «accélérer les délais d’indemnisation en cas d’attaque» et «questionne le choix du gouvernement de conditionner l’indemnisation». Sur ce sujet, Stéphane Travert à rappeler que la conditionnalité de l’indemnisation des dommages vise «à assurer la sécurité juridique et financière du dispositif» selon les règles européennes. Cette conditionnalité «ne concernera ni les nouvelles zones de présences du loup, ni la première attaque». Des dérogations seront possibles sur les fronts des colonisations.
Didier Bouville