Le projet d’arrêté établissant le plan national de réduction des émissions de polluants (Prepa), soumis à consultation le 27 septembre par le ministère de la Transition écologique, établit une feuille de route pour l’agriculture. Comme le rappelle une présentation jointe à la consultation, le gouvernement vise dans le cadre du Prepa une réduction de 13% des émissions d’ammoniac entre 2005 et 2030. Or, comme le rappelle ce même document, l’agriculture est de loin la principale émettrice d’ammoniac, et elle devra réduire son bilan de près de 40 000 kt en dix ans. Cette trajectoire, comme le montrent les projections du ministère, correspond au scénario «avec mesures supplémentaires» (AMS). Dans l’arrêté en consultation, le ministère de la Transition écologique espère donc mobiliser les aides à tous les échelons pour investir «dans les couvertures des stockages d’effluents, dans les matériels d’épandage moins émissifs, dans les outils de l’agriculture de précision». Autre piste: «favoriser le critère qualité de l’air dans l’écoconditionnalité de dispositifs de soutien». Également, et conformément à la loi Climat: «envisager une redevance sur les engrais minéraux». Pour améliorer la qualité de l’air, le ministère s’intéresse aussi aux pesticides, en prévoyant le lancement de travaux par l’Anses pour définir des valeurs de référence «dans le compartiment aérien dans l’optique de définir des valeurs de gestion».
Didier Bouville


