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D’après la dernière publication semestrielle de la FAO, Perspectives alimentaires, les importations alimentaires dans le monde devraient atteindre 1,467 trillions de dollars, soit 3 % de plus que l’année dernière. « La chute des prix mondiaux du café, du thé, du cacao et du sucre ont permis de faire baisser les frais d’importation même si la hausse des frais de transport devrait compenser cette effet », estime la FAO, précisant par ailleurs que la forte chute du prix du sucre va compenser la hausse des prix pour les céréales et les légumes importés pour les pays les moins avancés et les pays à faibles revenus et à déficit vivrier. Les perspectives concernant l’approvisionnement alimentaire mondial sont conformes aux prévisions, avec des perspectives de production favorables et des niveaux de stocks permettant de stabiliser les prix, précise aussi la FAO, soulignant néanmoins un certain nombre d’incertitudes : conditions climatiques irrégulières, politiques commerciales, et taux de change.

Didier Bouville

Des représentants du CIDE (syndicat européen des déshydrateurs) et le président de Coop de France Déshydration, Eric Masset, ont rencontré des membres du cabinet du commissaire européen à l’Agriculture le 5 novembre pour défendre leurs positions dans le cadre de l’élaboration de la future PAC. La luzerne déshydratée entend en effet mettre en avant les bénéfices environnementaux qu’elle permet, favorisant l’autonomie de l’Europe en protéines végétales. Elle représente 10 % en effet de la production européenne de protéines. La filière demande ainsi une aide aux investissements industriels pour faciliter la transition énergétique, un dispositif de rémunération des aménités environnementales liées à la luzerne (protection de la biodiversité, lutte contre l’érosion des sols…), et un fonds de recherche dédié à la luzerne pour favoriser la sélection variétale et la nutrition. Ses représentants attendent désormais l’intervention de Phil Hogan à la conférence « The development of plant proteins in the european union », les 22 et 23 novembre, pour obtenir des premières réponses.

Didier Bouville

Trois contrats d’injection de biométhane dans le réseau de gaz seront signés le 7 novembre pendant la convention d’affaires du biogaz et de la méthanisation qui s’ouvrira à La Rochelle le 6. Les porteurs de projets sont des groupements d’agriculteurs, dont le plus petit rassemble 14 producteurs et le plus gros 25, précise Renaud Francomme, directeur territorial régional Poitou-Charentes de GRDF (Gaz réseau distribution France). Le plus petit mettra en œuvre 21 000 tonnes de matières premières diverses (effluents d’élevages, résidus de céréales), celui de dimension moyenne 36 000 tonnes et le plus gros 39 000 tonnes. « Une des plus importantes utilisations du méthane produit sera le bioGNV (gaz naturel véhicule issu de la biomasse) », ajoute Renaud Francomme. L’utilisation comme carburant est à la fois celle qui valorise le mieux le produit et qui abat la pollution le plus efficacement : -80 % d’émissions de gaz à effet de serre et -95% d’émissions de particules par rapport au gazole. Le scénario co-construit par GRDF, le transporteur de gaz GRTGaz et l’Ademe est celui d’un taux de 100 % de gaz renouvelable français en 2050, et déjà de 30 % en 2030.

Didier Bouville

La consommation de produits phytosanitaires par l’agriculture française a légèrement augmenté de 0,3% entre 2016 et 2017, selon des données publiées dans l’annexe au volet «Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales» du projet de loi de finances 2019. Selon ce document révélé par «Les Échos» le 5 novembre, l’indicateur Nodu(nombre de doses unités), utilisé pour mesurer l’utilisation des phytos, est passé de 93,9 millions à 94,2 millions entre 2016 et 2017 sur le territoire français. Ce chiffre avait déjà augmenté de plus de 12% en valeur entre 2014 et 2016, malgré une légère baisse en 2015 et une stabilité en 2016. Une mauvaise nouvelle pour le gouvernement, dont l’objectif est de réduire l’utilisation globale de phytos de 25% d’ici 2020 et de 50% d’ici 2025, via le plan Ecophyto 2.

Didier Bouville

Le 2 novembre, l’association L214 a diffusé une vidéo montrant des actes de maltraitance dans un abattoir bio dans l’Indre. Suite à cette diffusion Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, a condamné « ces actes intolérables » et a demandé au préfet de suspendre immédiatement, à titre conservatoire, l’activité de l’établissement. Il a également mandaté la Brigade nationale d’enquête vétérinaire pour diligenter une enquête administrative. Le ministre indique que des décisions seront prises sur la base des conclusions de cette enquête. Le 3 novembre il a aussi tenu à souligner l’importance des nouvelles dispositions relatives à la protection animale dans la loi Egalim, promulguée le 2 novembre. Elle créé, notamment, un nouveau délit de maltraitance en abattoir accentuant ainsi les sanctions auxquelles s’expose tout professionnel qui ne respecterait pas les obligations vis-à-vis de la protection animale.

Didier Bouville

Une vingtaine d’agriculteurs ont dispersé symboliquement des pots de chrysanthèmes dans les rayons réfrigérés de grandes surfaces au Mans pour symboliser leur enterrement et protester contre des promotions sur le lait et les produits laitiers, a constaté un correspondant de l’AFP. Cette opération était aussi organisée par les producteurs de lait dans de nombreux autres départements, dont la Seine-Maritime, la Loire, le Maine-et-Loire, à l’occasion de la Toussaint. « On enterre la filière laitière avec des promotions abusives », a estimé Ghislain de Viron, président de la section lait de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) de la Sarthe. « Une des conclusions des Etats généraux de l’alimentation, c’est de mieux encadrer les promotions pour ramener plus de valeur et plus de revenus aux producteurs de lait », a-t-il rappelé. « L’abus de promotion est dangereux pour la vie des producteurs de lait » ou « stop au vol de nos revenus » par les grandes et moyennes surfaces: des affichettes ont été apposées dans les rayons par les producteurs, réunis à l’appel de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs (JA). « On s’aperçoit qu’il y a une spirale déflationniste », a constaté le président de la FDSEA Pascal Clément.

Didier Bouville

Profitant d’une tribune lors de l’examen du projet de loi finance 2019 le 2 novembre, Jean-Baptiste Moreau (LREM) a enjoint le gouvernement à prendre «des mesures d’urgence» face à la sécheresse que doivent affronter les agriculteurs. Le député de la Creuse en «appelle à la solidarité nationale pour sauver une profession qui pourrait disparaître purement et simplement». Il demande la mise en place de « prêts à court et moyen terme pour l’achat de fourrage et d’aliments », comme cela a été fait en 2011. Il recommande également un « financement pour le transport de fourrage ». Car, comme il n’y aura « pas suffisamment de fourrages en France, il faudra aller le chercher en Espagne » notamment. Et des aides directes pourraient avoir un effet inflationniste, estime-t-il. Face aux «difficultés économiques et au moral des éleveurs aujourd’hui au plus bas», le député alerte: « Nous pourrions assister au cours de cet hiver à un grand nombre de cessations d’activités dans ces régions du Massif-central au Grand-Est ».

Didier Bouville

La loi Agriculture et Alimentation (pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous) a été publiée au Journal officiel le 1er novembre. Elle entre ainsi en vigueur après un calendrier mouvementé. Après un échec en commission mixte paritaire, chargée de trouver un consensus entre l’Assemblée nationale et le Sénat, des sénateurs de l’opposition ont saisi le conseil constitutionnel, qui a censuré 23 des 98 articles adoptés en lecture définitive par les députés le 2 octobre. Cette entrée en vigueur ne clôt pas pour autant les débats. Les ordonnances à paraître (relèvement du seuil de revente à perte, encadrement des promotions, réforme du code du commerce, de la coopération, séparation vente conseil, etc.) ainsi que les décrets, notamment concernant les objectifs d’approvisionnement des cantines, sont décisifs.

Didier Bouville

La fusion des ministères de l’Agriculture et de l’Environnement était une des mesures polémiques de la campagne de Jair Bolsonaros, gagnant de la présidentielle au Brésil dimanche dernier au deuxième tour. Cette fusion a été confirmée le 30 octobre, par Onyx Lorenzon député et futur chef du gouvernement. « L’agriculture et l’Environnement seront un seul et même ministère, comme prévu au départ », a déclaré l’actuel député. Lors de l’entre-deux tours Jair Bolsonaros avait indiqué que « le futur ministre sera issu du secteur productif ». Cette fusion est vivement critiquée par les écologistes du pays qui craignent un retour en arrière. S’exprimant sur Twitter le 30 octobre, l’écologiste Marina Silva, ex-ministre de l’Environnement et également candidate à la présidentielle, estime qu’une « ère tragique s’ouvre, où la protection de l’environnement est égale à zéro ». Des acteurs de l’agrobusiness brésilien se sont aussi exprimés contre cette mesure. Ils craignent de possibles sanctions internationales et un impact négatif pour l’export de produits agricoles. En 2016, le secteur agricole représentait 4,9 % du PIB du pays. Il est le troisième exportateur mondial de produits agricoles, derrière les États-Unis et l’UE, selon l’OMC. Il est également le 1er producteur mondial de jus d’orange, de sucre, de café et le 2e producteur de soja et de viande bovine (2e producteur mondial de viande bovine). La nouvelle administration de Jair Bolsonaros prendra officiellement ses fonctions le 1er janvier.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 29 octobre, la FNPSMS (Fédération Nationale de la Production des Semences de Maïs et de Sorgho) indique que, pour la deuxième année consécutive, les stocks européens de semences de maïs sont en baisse. L’organisation précise que la campagne 2017/2018 a été marquée par un tassement du programme de multiplication de l’Union Européenne. Ainsi, les surfaces européennes de maïs semence, mises en place en 2018 pour approvisionner les marchés en 2019 sont en hausse de 7 %. La FNPSMS prévoit des rendements semenciers à 100 %. Elle estime qu’avec des signaux positifs des marchés grains et fourrage pour les semis 2019, l’écoulement des stocks est amené à se poursuivre. Côté production, avec un programme à 58 500 ha et des résultats techniques à 97 % de l’objectif, la FNPSMS indique que la France renforce sa position de leader. Il s’agit pour la fédération de « la preuve de la résilience de son réseau au cœur d’une année climatique particulièrement compliquée ».

Didier Bouville

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