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Après avoir lancé sa campagne il y a trois semaines, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume renonce finalement à briguer la mairie de Biarritz à l’occasion des élections municipales de mars, a-t-on appris le 29 janvier auprès de son cabinet, confirmant une information de l’AFP obtenue de l’Elysée. Selon cette même source, le ministre de l’Agriculture aurait été reçu mardi par le chef de l’Etat, qui lui aurait demandé de «mettre fin à son engagement» à Biarritz, où il présentait une liste concurrente de celle du maire sortant Michel Veunac, sur laquelle se présentait également Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat au Tourisme et au Commerce extérieur. Ce dernier a également renoncé à la campagne municipale, a-t-il annoncé sur Twitter. «Le président de la République salue l’esprit de responsabilité de Didier Guillaume et son engagement aux côtés des acteurs de l’agriculture française», a déclaré la présidence auprès de l’AFP. Et d’ajouter que dans cette période, «toutes les forces de la majorité doivent être rassemblées et travailler ensemble» alors que les enjeux sont également «importants pour l’agriculture française dans le contexte du Brexit et des discussions autour de la Politique agricole commune (Pac)».

Didier Bouville

A l’occasion des questions au gouvernement le 28 janvier, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a annoncé que chaque agriculteur retraité pourrait désormais demander sans conséquence négative sur les successions l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), anciennement appelé minimum vieillesse. Sans expliquer clairement à quelle population de retraites agricoles (actuels ou futurs) allait s’appliquer cette mesure, Didier Guillaume a fait la déclaration suivante alors qu’il abordait la situation des retraites agricoles: «Après de nombreuses réunions avec les organisations agricoles, au cours de discussions avec le Haut commissaire aux retraites, nous avons fait en sorte qu’il n’y ait pas de conséquence, que l’Aspa n’ait aucune conséquence sur le patrimoine», a affirmé M. Guillaume. «C’est une grande avancée qui les ferait monter à 85% (du Smic)». L’Aspa ou minimum vieillesse est un minimum social qui permet aux retraités d’obtenir une pension plancher d’environ 900 euros par mois en 2020 ; toutefois les montants versés au titre de ce dispositif doivent actuellement être remboursés lors des successions touchant les personnes qui en ont bénéficié.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture a confirmé l’interdiction d’ici fin 2021 de la castration à vif des porcelets, lors d’une conférence de presse le 28 janvier. Concrètement, Didier Guillaume prévoit de «mettre en place des protocoles avec les vétérinaires afin que les éleveurs puissent eux-mêmes pratiquer» une anesthésie locale avant la castration. «Il y aura plusieurs modalités possibles, je ne souhaite absolument pas que l’intervention d’un vétérinaire soit obligatoire», a-t-il précisé. Cette nouvelle obligation sera traduite dans des textes réglementaires – et non dans une loi –, qui seront publiés «dans les toutes prochaines semaines» pour «aller vers l’interdiction de toute pratique douloureuse en élevage». Ces textes concerneront aussi la fin du broyage des poussins mâles, actée pour fin 2021. En cas d’échec à cette échéance, Didier Guillaume n’a pas exclu le recours à une loi. Le 28 janvier, il a aussi annoncé que la France lancera «cette année une expérimentation sur l’étiquetage» des modes d’élevage, sans apporter plus de précisions.

Didier Bouville

Le collecteur de lait bio, Biolait, annonce dans un communiqué de presse du 28 janvier que «le résultat positif de son exercice comptable sera redistribué dans quelques jours aux 1300 fermes adhérentes». «Avec le versement de ce complément de prix et des primes qualité, tous les adhérents auront en moyenne perçu pour leur production 2019 un prix annuel de 470,59 €/1000 litres TPC (toutes primes comprises), soit 22 €/1000 litres de plus qu’en 2018», se félicite Biolait. Selon la note de conjoncture présentée par FranceAgriMer le 22 janvier lors du conseil spécialisé Ruminant lait et viande, sur les 11 premiers mois de l’année, le prix réel du lait bio payé au producteur (incluant les primes qualité) a atteint 473,5 €/1000 litres en moyenne. Il avait été de 467,6 euros/1000 litres en 2018. À titre de comparaison, en février 2019, le groupe Lactalis et l’organisation de producteur Lait bio Seine et Loire ont signé un accord pour un prix de base (n’incluant pas les primes qualité) du lait bio moyen de 473 euros les 1000 litres.

Didier Bouville

Le ministre français de l’Agriculture, Didier Guillaume, a appelé, le 27 janvier à l’occasion d’un échange de vues sur le Green deal européen lors de la réunion du Conseil agricole à Bruxelles, à rouvrir le cadre législatif de l’UE sur les produits phytosanitaires afin de faciliter le retrait rapide de molécules dont la toxicité est avérée. Cette révision du paquet Pesticides de 2009 devrait également permettre le développement de solutions alternatives de biocontrôle. «Nous avons en France un objectif de réduction de 50% de l’usage des produits phytosanitaires de synthèse et je regrette que la stratégie européenne « de la fourche à la fourchette » ne prévoie pas ce type d’objectifs», a souligné Didier Guillaume.

Didier Bouville

La plupart des ministres de l’Agriculture de l’UE ont une nouvelle fois insisté, lors d’un débat le 27 janvier à Bruxelles, sur la nécessité d’un budget suffisant pour la Pac pour 2021-2027, surtout si celle-ci doit contribuer à une ambition renforcée en matière climatique et environnementale dans le cadre du Green deal. Une position à laquelle le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, a apporté son soutien. «Avec un budget réduit, il est évident que les résultats seront moindres», a-t-il admis. Le commissaire a par ailleurs indiqué qu’il présenterait prochainement des précisions sur la forme que pourraient prendre les éco-régimes prévus dans le premier pilier pour la réforme de la Pac afin de clarifier ce que pourraient recouvrir ces nouveaux dispositifs. De son côté, le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, a reconnu que les agriculteurs pouvaient être inquiets de ce Green deal, mais, a-t-il assuré, «avec les bonnes mesures, l’agriculture sera clairement bénéficiaire.» Il a notamment rappelé qu’un vaste plan d’actions pour le développement de l’agriculture biologique serait prochainement lancé. Et, dans ce cadre, Frans Timmermans a estimé que les États membres devraient réfléchir à des mesures fiscales comme une TVA réduite pour les produits issus de l’agriculture bio.

Didier Bouville

A cause de la modification du climat les eaux usées traitées devraient être utilisées à l’avenir plus généralement en agriculture, pour Bruxelles. C’est déjà le cas en Israël pour l’irrigation, ainsi qu’en Europe du Sud. Mais ce n’est pas le cas dans la majorité des Etats UE. Une règlementation générale pour toute l’UE est en élaboration, elle doit encore être approuvée par le Conseil des ministres et le Parlement européen. A ce stade, la Commission de l’environnement du parlement européen a adopté des règles de réutilisation de ces eaux pour l’irrigation. L’objectif est de mettre fin aux pénuries d’eau par périodes de sécheresse ou dans les mois secs d’été. Les députés ont trouvé un accord informel avec le Conseil des ministres à ce sujet. Ces règles édictent surtout une qualité minimum des eaux afin de protéger les plantes et instaurent un contrôle régulier des installations de traitement. Les autorités compétentes des Etats délivreront les autorisations de livraisons nécessaires aux stations d’épuration et contrôleront l’application des règles.

Didier Bouville

A l’occasion de la présentation des vœux à la presse, le 23 janvier, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a remis le Grand Prix du journalisme agricole 2018 à trois lauréats, en présence de la présidente de l’Association française des journalistes agricoles, Nicole Ouvrard.

Ont été distingués respectivement :

– Géraud Bosman-Delzons, catégorie presse écrite, pour son article, «À la Réunion, la canne à sucre se cherche un nouveau souffle», publié sur le site internet de Radio France Internationale, en juillet 2018.

– Hélène Grégoire, catégorie presse audiovisuelle, pour son reportage, «Le pouvoir du lombric», diffusé dans le journal de 20 heures, sur TF1, le 14 octobre 2018.

– Louisette Gouverne, prix «Graine d’Innovation», pour son article, « Des solutions digitales pour aider les agriculteurs kenyans », publié par l’Agence Apasec en Août 2018.

Les deux premiers prix sont dotés d’une récompense de 1000 euros chacun, le troisième de 700 euros.

Didier Bouville

L’enseigne Carrefour a annoncé la signature, le 21 janvier dernier, d’un partenariat avec deux groupements de producteurs bovins situés dans le Nord de la France. Les Bovins de nos Terroirs et Elvea Hauts de France portant sur son approvisionnement en viande Label Rouge. Ce quatrième contrat « Filière Qualité Carrefour » dans le secteur bovin, valable pour trois ans, « tient compte des indicateurs interprofessionnels pour la rémunération des agriculteurs et ouvre une série de contrats régionaux avec d’autres coopératives afin de privilégier la proximité entre les éleveurs et les hypermarchés de l’enseigne », indiquent les signataires dans un communiqué commun. L’enseigne de distribution assure que d’ici fin 2020, 70 % de la viande bovine proposée au rayon traditionnel de ses hypermarchés sera labellisée. Le plan de filière de l’interprofession bovine de décembre 2017, s’est fixé pour objectif de porter de 3 % à 40 % les volumes de viande bovine commercialisés en Label Rouge.

Didier Bouville

La FNSEA indique avoir obtenu un délai supplémentaire de huit mois pour mettre en règle certains véhicules non-immatriculés. Selon elle, le ministère de la Transition écologique repousse, au 31 août 2020, la date butoir pour se mettre en règle avec l’arrêté du 19 décembre 2016 qui impose l’immatriculation des automoteurs (obligatoire depuis 2010) et matériels trainés de plus de 1,5 tonnes en poids total autorisé en charge (depuis 2013). En décembre, constatant que certains de leurs clients agriculteurs n’avaient pas encore immatriculé certaines de ces machines, le Sedima avait alerté sur le fait qu’ils pouvaient rencontrer des difficultés à les immatriculer à partir du 1er janvier 2020.

Didier Bouville