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Après leur rencontre le 21 janvier à Davos, le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont annoncé la conclusion, plus tôt que pressenti jusqu’ici, d’un accord commercial entre les Etats-Unis et l’UE. «Si nous ne pouvons pas faire d’accord commercial (avec l’UE), nous devrons mettre une taxe de 25% sur leurs voitures», a déclaré Donald Trump dans une autre interview à la chaîne Fox News. Espère-t-il conclure avant les élections américaines en novembre? «Je pense que nous aurons un accord avant», a dit le président américain, lors d’une conférence de presse de dernière minute. Le même jour, Mme von der Leyen s’est exprimée dans le même sens: «Nous prévoyons d’avoir dans quelques semaines un accord que nous pourrons signer ensemble», a-t-elle déclaré selon l’AFP, précisant que l’accord couvrirait le commerce, mais aussi la technologie et l’énergie. La dépêche de l’agence ne précise pas le statut de l’agriculture dans ces discussions. Par ailleurs, Donald Trump a adopté un ton plus consensuel pour annoncer depuis Davos que les Etats-Unis étaient prêts à discuter d’une réforme «très spectaculaire» de l’Organisation mondiale du commerce.

Didier Bouville

Un accord entre Emmanuel Macron et Donald Trump pour prolonger jusqu’à la fin de l’année les discussions sur la taxation des géants du numérique décidée par la France, aurait été trouvé le 19 janvier suite à un entretien téléphonique entre les deux dirigeants, selon l’AFP. Cet accord reporterait le projet des États-Unis d’imposer des mesures de rétorsion visant notamment le champagne et certains fromages français. «Nous allons travailler ensemble sur un bon accord pour éviter toute escalade des tarifs», a commenté, sur Twitter le Président de la république français. Pour négocier l’accord, la France aurait proposé de reporter le paiement des acomptes de la taxe, prévus en avril et novembre, selon une source française de l’AFP. Dans une interview accordée au Wall Street Journal, en marge du Forum économique de Davos, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a pourtant présenté la proposition française comme «le début d’une solution», à la veille de sa rencontre avec M. Le Maire et le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria. Faute d’avoir pu convaincre ses partenaires européens de mettre en place une taxe sur les géants du numériques au niveau de l’UE, la France essaie depuis quelques mois de trouver un compromis sur ce dossier dans le cadre de l’OCDE.

Didier Bouville

Dans ses prévisions pour 2020, publiées le 21 janvier, l’Idele (Institut de l’élevage) envisage un recul de la production de viande bovine de 2,4% par rapport à 2019 (à 1,396 Mtéc). «La réduction des cheptels laitier et allaitant [touche] toutes les catégories de sexe et d’âge», constate l’institut. «La chute de la production de femelles explique plus des trois quarts de la baisse totale», expliquent les analystes. En bovins lait comme en viande, le nombre de génisses de renouvellement entrant en production en 2020 est en baisse, provoquant un recul des abattages de vaches de réforme. Cette baisse des naissances engendre aussi un «repli du disponible exportable de bovins maigres en 2020». L’Idele prévoit donc une diminution des exportations de broutards de 1% (à 1,138 millions de têtes). Face à cette baisse généralisée de l’offre, la consommation française (calculée par bilan) «pourrait de nouveau baisser en 2020 (-1,7%/2019)», d’après l’Idele. Occupant la place laissée vacante par une production française en berne, les importations «pourraient à nouveau rebondir» (+3%). Seule lueur d’espoir: les exportations, qui «devraient se redresser grâce au développement des envois vers la Chine», lesquels pourraient «atteindre quelques milliers de téc».

Didier Bouville

Dans un rapport intitulé «Climate risk and response», publié en janvier, le cabinet de conseil McKinsey s’est penché sur le risque climatique au cours des trente prochaines années «pour comprendre les mécanismes par lesquels le changement climatique physique conduira à des risques socio-économiques accrus». Le système alimentaire fait partie des cinq indicateurs retenus par McKinsey. Sur la base d’une étude des cinq principaux bassins de productions céréaliers mondiaux, l’entreprise prévoit que «la probabilité annuelle d’une diminution de plus de 10% du rendement mondial pour chaque récolte augmenterait de 6% aujourd’hui à 11% en 2030.» Bien que cette situation ne conduise pas directement à des pénuries, «les exemples historiques montrent qu’elle pourrait entraîner des hausses de prix [atteignant] jusqu’à 100% à court terme». Pour éviter le risque de crises alimentaires, McKinsey suggère d’augmenter le ratio mondial stock/utilisation de 35 à 40%, en développant les capacités de stockage, tout en investissant dans les systèmes d’irrigation.

Didier Bouville

La Safer de Bretagne vient de se doter un levier d’un nouveau genre pour faciliter l’installation des jeunes, en particulier les «hors cadres familiaux»: le portage du foncier non bâti. Dans ce dispositif réservé aux jeunes de moins de 40 ans et installés depuis moins de quatre ans, la Safer se substitue à l’exploitant lors de l’acquisition de terres. À charge pour ce dernier de rembourser la Safer au bout de cinq ou dix ans. Le premier contrat signé en Bretagne a été présenté le 16 janvier dans le Finistère. Il a permis à un jeune éleveur de porcs s’associant à son frère à Plouzané (au nord de Brest) d’intégrer dans la surface agricole utile de l’exploitation 30 hectares, en complément des 17 hectares qu’il a apportés en autofinancement, pour ne pas trop endetter la structure. La Safer prévoit de réaliser une dizaine de dossiers de ce type dans l’année pour des surfaces de 10 à 30 hectares. Elle s’est associée dans cette opération avec le CMB (Crédit Mutuel de Bretagne), qui lui a octroyé un prêt bancaire de trois millions d’euros sur 13 ans. La Région Bretagne est caution du prêt.

Didier Bouville

Après six mois de procédure de liquidation judiciaire, un juge-commissaire a autorisé la cession des actifs de la start-up Agrishare, qui propose le service WeFarmUp de location de matériel entre agriculteurs, rapporte, à Agra Presse le 16 janvier, le liquidateur judiciaire en charge du dossier. Le repreneur désigné par le juge-commissaire est Anthoni Noyon, a-t-on appris auprès du liquidateur et de l’intéressé. Anthoni Noyon est gérant de la start-up Cocolabs, qui aide les entreprises à créer leurs plateformes collaboratives ou places de marché. Il avait d’ailleurs participé à la création de WeFarmUp comme prestataire. «WeFarmUp continue, rien ne change», annonce-t-il à Agra Presse. «Je souhaite continuer à travailler avec Jean-Paul Hébrard et Laurent Bernede (les fondateurs, NDLR). Je vais apporter une capacité d’investissement et mes connaissances du métier de plateforme.»

Didier Bouville

Voilà des propos qui ne vont pas faire plaisir à la majorité des agriculteurs. En présentant ses vœux à la presse, le 16 janvier, Elisabeth Borne, ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, a évoqué la nécessité de « produire autrement » pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Ses propos ont visé également l’agriculture : « Produire autrement, c’est aussi changer de modèle agricole. Ce n’est pas céder à un quelconque bashing que de le dire : ce modèle a eu ses vertus mais est arrivé à bout de souffle, il bouscule la nature et enferme tellement d’agriculteurs dans une impasse », a-t-elle déclaré. Avant de poursuivre : « un autre modèle est possible, les faits sont là, de plus en plus d’agriculteurs le revendiquent et s’engagent sur cette autre voie, avec moins d’intrants, plus de qualité, une proximité retrouvée avec les consommateurs, et des revenus au rendez-vous. » Et de terminer sur la PAC : « la future Politique agricole commune constitue un levier essentiel : je souhaite qu’elle intègre davantage encore la reconnaissance des exigences environnementales ». Par contre, elle n’a rien dit sur la contribution que pourrait apporter l’agriculture au stockage du carbone dans les sols, la production d’énergies renouvelables (méthanisation, photovoltaïque, agrocarburants…).

Didier Bouville

A l’occasion de la visite d’une délégation chinoise de la China Agricultural University (CAU) à l’Inrae, le 16 janvier, Philippe Mauguin, PDG de l’Inrae, et Peimin Jiang, président du Conseil de la CAU, ont signé une convention portant sur la création du Laboratoire international associé sur l’agroécologie et le développement vert agricole. Ce laboratoire a pour ambition d’organiser la collaboration entre plusieurs établissements français de recherche et d’enseignement supérieur en vue de productions scientifiques pour accompagner la transition de l’agriculture vers un modèle plus durable fondée sur les principes de l’agroécologie tant en Chine qu’en France.

Didier Bouville

Les statistiques communiquées par Coop de France nutrition animale et le SNIA, font apparaître une baisse générale de 5,2 % des fabrications françaises d’aliments du bétail en novembre dernier. La production d’aliments pour bovins a reculé de 7,8 %, par rapport à novembre 2018, celle d’aliments porcs de 2,9 % et les aliments volailles ont perdu 4,2 %. Ces chiffres ne sont pas significatifs d’une tendance lourde car novembre dernier comptait deux jours ouvrés de moins que son homologue 2018. Pour juger de l’évolution de ces productions, on considérera le bilan des 11 premiers mois de l’année qui traduit une stabilité d’ensemble, – 0,3 % sur la période correspondante de 2018, avec 17,76 Mt. Les aliments bovins ont représenté 3,8 Mt, soit -0,8 %, les aliments porcs, profitant de la relance du marché, sous l’influence de la demande chinoise, ont retrouvé une voie légèrement positive, + 0,6 %, tandis que le compartiment volailles s’affichait en retrait de 1,1 %, avec 8,3 Mt.

Didier Bouville

Louis Planas, 67 ans, a été reconduit à l’Agriculture dans le nouveau Gouvernement espagnol de Pedro Sanchez. Il était en poste depuis l’été 2018. Auparavant, Louis Planas occupait depuis 2014 le poste de Secrétaire Général du comité économique et social européen. Il a été aussi député européen, ambassadeur au Maroc, et aussi pendant plusieurs années ministre de l’Agriculture de la province d’Andalousie. Le premier-ministre Sanchez avait en 2018 séparé le ministère de l’Agriculture et celui de l’Environnement. Le ministère de l’Environnement reste également autonome dans le nouveau cabinet Sanchez et il est placé à nouveau sous la direction de Térésa Ribera, 50 ans. Les organisations agricoles se félicitent de cette nomination soulignant la bonne connaissance de Louis Plana de l’agriculture espagnole et de la politique agricole commune.

Didier Bouville

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