Alors que les industriels attendaient beaucoup des négociations commerciales annuelles, l’Ania et la Coopération agricole, les principales organisations d’industries alimentaires, estiment que les hausses obtenues auprès de la grande distribution se situent environ cinq points en dessous des demandes tarifaires des fournisseurs. «C’est le retour de la guerre des prix», déplore le président de la Coopération agricole, Dominique Chargé. Les augmentations de tarifs demandées par les coopératives étaient de 13% en moyenne, l’écart avec les hausses obtenues sera autour de 4-5pts, selon les premières estimations. «Chaque année, on croit que ce sont les négociations les plus difficiles. Cette année, on est arrivés à un point de non-retour», relève la directrice juridique de l’Ania (industries alimentaires), Marie Buisson. Les adhérents de l’Ania demandaient entre 13 et 15% de hausse de tarifs. «Il y aura un écart d’au moins cinq points» à l’arrivée, évalue-t-elle. «Le bilan est hélas toujours le même», souligne le président de l’Adepale (produits élaborés), Jérôme Foucault. Il estime que les hausses couvrent «au mieux» les deux tiers des besoins exprimés par les industriels. La Fédération du commerce et de la distribution (FCD) annonçait, le 28 février, environ 10% de hausses tarifaires.
Didier Bouville