Fil info

Les vignerons produisant sous indications géographiques protégées (IGP) souhaitent que les mesures agro-écologiques soit appliquées sur le territoire français à une échelle très locale, par exemple celle de l’exploitation, voire celle de la parcelle. Lors du congrès de leur confédération, VinIGP, qui s’est tenu le 16 juin à Albi, une table ronde composée pour une bonne part de chercheurs de l’Inra a mis en exergue l’importance des mesures adaptées précisément au terrain : ici un couvert végétal formé de féveroles entre les rangs de vignes pour apporter de l’engrais vert et réguler l’eau, là un couvert de fétuque servant de «tapis» aux tracteurs pour éviter le tassement des sols. Dans son mot de conclusion du congrès, Michel Servage, président de VinIGP, a insisté sur «l’échelle locale» des mesures agro-écologiques. Une réponse au ministre de l’Agriculture, qui a demandé à l’INAO d’introduire de telles mesures dans les cahiers des charges des ODG (les organismes de défense et de gestion, autrement dit les syndicats d’appellation). Or des ODG peuvent couvrir plusieurs départements, a souligné Michel Servage.

Didier Bouville

« La Commission nous aurait-elle oubliés ? » posent la question les Jeunes agriculteurs (JA) concernant l’étiquetage obligatoire du lait et de la viande, dans un communiqué publié le mercredi 15 juin. Mesure obtenue par la France sous la pression de la FNSEA, la Commission avait alors accepté, sous forme de dérogation exceptionnelle accordée à la France, d’appliquer l’essai sur une période de deux ans et ainsi, tenter d’enrayer la crise frappant le monde agricole. La Commission européenne était censée donner une réponse le 12 juin au plus tard. Sans nouvelle de sa part, les JA s’interrogent. « Les consommateurs ont le droit de savoir d’où viennent les produits qu’ils mangent », explique ainsi l’organisation qui demande, désormais, une réponse de la Commission.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 15 juin, Sodiaal Union a annoncé l’approbation en assemblée générale de son rapprochement avec la coopérative laitière de Haute-Normandie (CLHN), dont les sociétaires avaient déjà de leur côté validé ce dernier lors de leur AG du 26 mai. La CLHN représente 475 producteurs, 240 millions de litres de lait collectés en Haute- Normandie, en Picardie et en Ile-de-France. Sodiaal Union a annoncé également une ristourne de 2,5€/1 000l au producteur pour l’année 2015, versée début juillet, ainsi qu’une ristourne sous forme de capital de l’ordre de 1€/1000l. Selon le communiqué, « en 2015, le groupe Sodiaal a réalisé un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros dont 25% réalisés à l’international et près de 10% hors Union Européenne. […] Au bilan, l’EBE consolidé a progressé de 25 M€ à 118 M€. La solidité du bilan a été préservée et l’endettement maîtrisé à un niveau inférieur à celui de 2014 (soit 220 M€) ». La coopérative maintient son plan d’investissement de 100M€ en 2016 dans ses outils industriels. L’assemblée générale de Sodiaal Union qui s’est tenue le 15 juin, contrairement aux années précédentes, a été fermée à la presse.

Didier Bouville

Les députés ont réintroduit l’interdiction des néonicotinoïdes à partir du 1er septembre 2018, lors de la nouvelle lecture du projet de loi biodiversité en commission développement durable de l’Assemblée nationale, dans la nuit du 14 au 15 juin. Précédemment, la commission mixte paritaire avait échoué pour trouver un compromis entre députés et sénateurs sur de nombreux points du texte, dont celui des néonicotinoïdes. Le Sénat avait en effet retiré cette interdiction préférant la conditionner à l’existence de solutions alternatives pour les agriculteurs. Les députés examineront le texte en plénière du 21 au 23 juin. Puis le texte ira au Sénat pour un examen prévu courant juillet.

Didier Bouville

L’APCA, en partenariat avec l’association Terres en ville et le Réseau rural français a lancé, le 14 juin, le « réseau national pour un projet alimentaire territorial co-construit et partagé » à l’occasion d’un séminaire réunissant les chambres d’agriculture, chercheurs, élus locaux et associations. Le réseau doit permettre de faire émerger un cadre national favorable au développement des projets alimentaires territoriaux (PAT) qui, tout en répondant aux attentes sociétales, peuvent favoriser « l’emploi et la valeur ajoutée » sur les territoires. L’ancrage territorial de l’alimentation est, pour les agriculteurs, une opportunité de « récupérer des parts de marché » estime Jean-Louis Cazaubon, vice président de l’APCA. L’assemblée des chambres ambitionne la mise en place d’un PAT par département d’ici fin 2017, et le ministère de l’Agriculture, favorable à la démarche, espère en compter 500 sur le territoire à l’horizon 2020.

Didier Bouville

Le Conseil économique, social et environnemental a présenté son rapport annuel sur l’état de la France à Paris, le 14 juin. Les rapporteurs expliquent s’appuyer sur l’analyse d’indicateurs plus divers que le seul Produit intérieur brut. Ainsi, l’artificialisation des sols a été prise en compte. Le rapport préconise, entre autres, de densifier l’habitat pour enrayer «les phénomènes de mitage et d’artificialisation du foncier». Entre 2006 et 2014, les sols artificialisés français ont augmenté de 490000 hectares. Par ailleurs, le rapport souligne la nécessité de «protéger le foncier agricole» par exemple en définissant des objectifs nationaux de réduction de la consommation des sols agricoles.

Didier Bouville

« Refuser ce traité (UE-Canada), qui prévoit l’ouverture du marché européen, sans droits de douane, à près de 65 000 tonnes de viandes bovines canadiennes, c’est donner de la cohérence à l’engagement de la France pour sauver son agriculture. » Par ces propos, dans une lettre ouverte au président de la république François Hollande, l’interprofession bovine (Interbev) demande que cet accord soit bloqué ou en tout cas fasse l’objet d’un « nouveau débat démocratique tant à Bruxelles qu’au parlement français ». « Ce sont plusieurs milliers de nos emplois (…) qui pourraient, demain, définitivement disparaître sous le seul poids de la concurrence déloyale de viandes importées, issues de gigantesques fermes-usines » estime Interbev.

Didier Bouville

Alors que l’accord économique et commercial entre l’Union européenne et le Canada n’a pas été ratifié, « ce processus doit passer par un débat démocratique dans les Etats membres », déclarent la FNSEA et JA dans un communiqué commun du 14 juin. La Commission européenne semble en effet privilégier de son côté une ratification qui relèverait de l’UE seule, sans consultation des Etats membres. Un point de vue que les deux organisations ne comprennent pas, puisqu’un tel traité « impacterait plusieurs secteurs de notre économie et toucherait nos territoires agricoles ». « La France doit insister pour que la Commission s’explique sur ce point », insistent la FNSEA et JA, d’autant plus que « les contingentements, les baisses de droits de douane, ne peuvent s’évaluer isolément sans prendre en compte ce qui est sur la table dans l’ensemble des traités en cours. La capacité d’absorption du marché européen est loin d’être illimitée », rappellent ainsi les deux organisations.

Didier Bouville

Vivea, le fonds d’assurance-formation des actifs non-salariés agricoles, a formé 98 856 personnes en 2015 (74 915 hommes et 23 941 femmes). Malgré la baisse importante du nombre de formations Certiphyto, Vivea a recensé près de 600 000 contributeurs, davantage qu’en 2014. 2 084 701 heures de formation ont ainsi été financées (+ 1,1 % par rapport à 2014), pour un montant total de 49 millions d’euros, principalement sur le développement des compétences en matière d’agroécologie, l’accompagnement des chefs d’entreprise agricole employeurs, les filières en difficulté et la digitalisation de la formation. La tonalité pour 2016-2018 est donnée via le plan stratégique triennal adopté en décembre 2015, qui met en avant quatre axes de travail : stratégie et pilotage d’entreprise, compétitivité de l’entreprise, modes de production innovants et efficacité et bien-être au travail.

Didier Bouville

L’excédent des échanges agroalimentaires français a atteint 586 millions d’euros en avril 2016, soit 233 millions de moins qu’en 2015 à la même date, indique Agreste. Avec 168 millions d’euros, l’excédent des échanges de produits agricoles bruts diminue de 86 millions d’euros, en particulier avec les pays tiers, un résultat qui s’explique surtout par la baisse des exportations en céréales. En ce qui concerne les produits transformés, l’excédent des échanges atteint 418 millions d’euros, soit une baisse de 146 millions d’euros par rapport à avril 2015. Les exportations régressent en effet de 187 millions d’euros, en lien avec la diminution des ventes de produits laitiers (- 9,8 %), de sucre, mais aussi de vin (-74 millions d’euros sur un an) avec une baisse de la demande européenne en vins français et une diminution des exportations vers Hong-Kong.

Didier Bouville