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C’est par million que l’abattage de volailles d’élevage suit son cours à l’échelle planétaire. L’épidémie de grippe aviaire, une maladie transmise par les oiseaux sauvages pendant leur période de migration d’hiver, en est la cause. La France n’est pas le seul pays touché. Des cas ont également été détectés en Corée du Sud, au Japon, en Iran, en Suède, aux Pays-Bas, en Allemagne ou en Suisse. A chaque fois, les autorités locales ont dû procéder, par centaines de milliers, à l’abattage des animaux d’élevage contaminés ou considérés comme « à risque ». L’ampleur du fléau au niveau mondial se chiffre donc désormais à plusieurs millions de volailles sacrifiées.

Didier Bouville

La FRSEA et les Jeunes agriculteurs de la région Pays-de-Loire ont indiqué qu’ils allaient manifester devant les magasins Intermarché. L’enseigne se voit reprocher d’afficher une communication en apparence favorable à la production alors qu’elle n’applique même pas les règles du « cœur de gamme » demandée par la fédération nationale bovine (FNB) à l’été 2016. Les deux organisations donnent un satisfecit, concernant de cœur de gamme, à Système U et à Carrefour qui est en train de l’appliquer. « Mais les autres enseignes ? Où sont-elles ? Que font-elles, à part avoir signé ? Rien ! », affirment la FRSEA et les JA.

Didier Bouville

Suivant la tendance maussade de 2016, la consommation de porc frais des ménages continue de reculer (- 4% hors élaborés entre octobre 2015 et 2016) alors que le prix moyen d’achat a perdu 3,5%, à 7,10 €/kg, rapporte l’Ifip dans sa dernière édition du Baromètre porc paru le 2 décembre. L’analyste de l’Ifip Vincent Legendre, note qu’au cumul de janvier à fin octobre, la consommation de porc frais a perdu 3,7% entre 2015 et 2016, «un recul proche de celui du bœuf». La consommation de charcuterie (hors saucisses fraîches et volaille) baisse également mais moins vite, (-0,4 % entre octobre 2015 et 2016), toujours marquée «par un libre-service en petite forme», constate Vincent Legendre.

Didier Bouville

Un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène H5N8 a été découvert dans un élevage de canards du Tarn et confirmé le 1er décembre, annonce le ministère de l’Agriculture. Une zone de protection de 3 km et une zone de surveillance de 10 km sont mises en place autour de l’élevage, et « des abattages préventifs d’animaux seront réalisés dans les exploitations liées épidémiologiquement au foyer détecté », précise le ministère qui appelle « à la vigilance de tous les acteurs, notamment les vétérinaires, les éleveurs, les chasseurs, les propriétaires particuliers de basses-cours et les autres détenteurs d’oiseaux » qui doivent appliquer strictement les mesures de biosécurité et signaler toute mortalité d’oiseaux. Le rôle des oiseaux migrateurs dans la diffusion de ce virus apparait prépondérant. « Le dispositif global de gestion du risque lié à la faune sauvage a été revu », précise également le ministère.

Didier Bouville

Les organisations agricoles ont assisté mercredi 30 novembre à une réunion au ministère de l’Agriculture visant à trouver des solutions au manque de financement de 220M€ pour revaloriser les petites retraites (à 75% du Smic). Trois scénarios ont été présentés: le scénario principal consiste à boucler le financement jusqu’en 2018, en deux étapes; en 2017, l’État augmenterait les cotisations RCO de 0,5 point (soit 55 M€) et sa contribution de 55 M€. En 2018, même opération pour atteindre 1 point de cotisation RCO et 110 M€ de contribution de l’État supplémentaires. Un scénario intermédiaire consiste à ne réaliser que la première augmentation (+0,5point et +55 M€) en 2017, et à commander le rapport à l’Igas. Les deux ministères vont formaliser les propositions dans un courrier qu’ils adresseront aux organisations professionnelles afin de faire un choix avant mi-décembre. Selon le ministère de l’Agriculture, la situation actuelle permet d’assurer les versements des retraites à hauteur des promesses jusqu’à octobre ou novembre 2017.

Lire aussi dans notre dossier « Anciens exploitants » de la Volonté Paysanne datée du jeudi 8 décembre 2016.

Didier Bouville

La Fédération nationale entrepreneurs des territoires (FNEDT) a alerté le 30 novembre sur de nouvelles obligations concernant Certiphyto, «très peu connues parce qu’elles n’ont fait l’objet d’aucune communication». «Depuis le 1er octobre, les conditions de délivrance et de renouvellement des CIPP (certificats individuels pour l’utilisation des produits phytopharmaceutiques, ndlr) ont changé», selon un communiqué. La réglementation impose «une nouvelle formation si le candidat échoue à l’évaluation». Par ailleurs, les professionnels doivent faire une demande de renouvellement «au plus tard 3 mois avant la date d’échéance de validité du certificat en cours» et réaliser une formation ou un test «entre les 6 et 3 mois qui précèdent».

Didier Bouville

Les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles sont stables sur le mois d’octobre (par rapport à octobre 2015), constate le ministère de l’Agriculture dans une note de conjoncture parue le 30 novembre. La progression des cours des pommes de terre, des vins, des fruits et des légumes compense largement le repli des céréales et des produits d’élevage. Parallèlement, les prix à la consommation des produits alimentaires et des boissons alcoolisées sont quasiment stables. Mais dans le détail, le ministère note une baisse de la plupart des produits à l’exception des fruits et légumes et des viandes demeurées globalement stables. Leur baisse aurait été compensée par les prix des poissons et crustacés en hausse.

Didier Bouville

Les chambres d’agriculture, la FNSEA et l’opérateur de transport de gaz GRTgaz ont signé le 29 novembre une convention de partenariat, qui vient s’ajouter au travail commun engagé depuis 20 ans. Ce nouvel accord vise à engager des actions communes en réponse aux enjeux environnementaux et énergétiques. La Commission nationale paritaire qui réunira les différentes parties devrait définir des axes de travail, et notamment la possibilité de confier l’entretien des bandes de servitude de GRTgaz aux agriculteurs, afin d’y maintenir de la biodiversité. GRTgaz compte par ailleurs sur la méthanisation, afin qu’à l’horizon 2030, 10% de la consommation de gaz provienne d’énergies renouvelables. « Le gaz a besoin de se verdir » estime Thierry Trouvé, directeur de GRTgaz. Xavier Beulin, président de la FNSEA, et Claude Cochonneau, qui signait son premier accord officiel en tant que président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, ont quant à eux soulevé l’opportunité pour les agriculteurs de « valoriser l’ensemble des produits qui sortent des exploitations».

Didier Bouville

A la suite d’un conflit sur le prix du lait au Royaume-Unis, « Lactalis et sa société Fresh Milk Company, le syndicat National Farmers’Union (NFU) et l’organisation de producteurs MSA (Milk Supply Association) sont parvenus à un accord fixant un prix plancher à environ 320 €/1 000 litre de lait pour l’ensemble de 2017 », a annoncé Agritel dans sa lettre hebdomadaire, reçue le 29 novembre. Selon Agritel, la société Fresh Milk Company, exploitée par Lactalis, « a vu son potentiel de collecte reculer de près 53 millions de litres en l’espace de trois semaines », dans un contexte de réduction de la production laitière européenne depuis septembre. Les producteurs non satisfaits des conditions tarifaires offertes par la société, surtout avec la récente hausse des cours mondiaux, avaient fait pression en annonçant vouloir changer de collecteur.

Didier Bouville

«Les comptes économiques de l’agriculture font apparaître que la valeur totale de la production agricole dans l’Union européenne s’établissait à 411,2 milliards d’euros au prix de base en 2015, soit une baisse de 1,8 % par rapport à 2014 », déclare Eurostat, l’office statistique européen dans un communiqué du lundi 28 novembre. Cette baisse repose principalement sur une chute significative de la valeur de la production animale de l’ordre de -5,5 %. « La baisse des prix (- 8,5 % en moyenne) n’a été que partiellement compensé par la hausse des volumes (+ 3,3 %) », expliquent les analystes d’Eurostat. Les diminutions des prix en lait (-15,7 %) et en porc (- 10,1 %) constituent la principale raison d’effondrement de la valeur des filières animales. En parallèle, celle de la production végétale est demeurée quasiment stable (+ 0,9 %) sur la même période. La France, de son côté, affiche avec 75,2 milliards d’euros, soit 18 % du total de l’UE en 2015, « la plus forte production agricole totale de l’ensemble des Etats membres ». Elle est suivie de l’Italie (55,2 Mrds€), de l’Allemagne (51,5 Mrds€) et de l’Espagne (45,5 Mrds€).

Didier Bouville