«Il faut écouter les signaux faibles et anticiper sur les demandes des consommateurs, sinon d’autres pays innoveront avant nous» déclarait Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA prenant la parole à l’occasion du colloque Farre sur l’Innovation qui se tenait à Paris le 1er février. Une rencontre qui a permis d’aborder les multiples facettes de la modernisation de l’agriculture, à l’heure où émergent des technologies nouvelles portées par des jeunes entreprises innovantes (start’up) mais aussi les progrès annoncés par les instituts techniques, comme le montrait l’ITB à propos de la génétique de la betterave. Encore faut-il que les investissements des agriculteurs aient un retour pour eux-mêmes et leur revenu, estimaient plusieurs participants. De l’avis unanime, le monde agricole a intégré, ces dernières générations, d’immenses progrès. Mais maintenant il faut l’expliquer et le faire savoir, affirmait un agriculteur Farre, Mickaël Jacquemin lui-même ayant innové dans un site internet d’échange de parcelles agricoles. Son confrère, Thierry Lambert, éleveur, regrettait toutefois qu’une grande partie des agriculteurs «attendent le dernier moment pour adopter une innovation».
Didier Bouville