Fil info

«Se regrouper pour peser davantage dans les négociations commerciales et défendre un prix juste est la seule issue pour survivre à cette guerre des prix» a réagi le syndicat des Jeunes agriculteurs (JA), le 11 avril, à la suite de la publication des résultats de l’Observatoire des prix et des marges. Il a également prôné la mise en place «d’outils de contractualisation efficaces». Il prend notamment pour exemple l’inégale répartition des marges dans la filière laitière : «Sur 1litre de lait UHT demi-écrémé vendu en GMS : 1 cts de plus à la consommation se traduit par 5 cts de moins pour l’agriculteur (payé à 24 cts), 3 de plus pour l’industriel, 3 de plus pour la GMS». JA dénonce donc le comportement des industriels et de la grande distribution «responsables» des difficultés économiques dans lesquelles se trouvent les jeunes agriculteurs d’aujourd’hui.

Didier Bouville

Réagissant à la présentation du rapport de l’observatoire des prix et des marges, l’assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) a constaté que les relations conflictuelles perdurent entre les agriculteurs, le secteur industriel et la distribution et continuent de causer un préjudice insoutenable pour les agriculteurs ». L’APCA note notamment « que la baisse des prix agricoles n’est toujours pas proportionnellement répercutée dans les prix que payent les consommateurs ». De surcroît, « les maillons de l’industrie et la distribution parviennent même à améliorer leurs marges brutes tout en diminuant leur prix de vente (en particulier sur le lait) ». D’une manière générale, l’APCA constate avec amertume qu’en 2016, « pour 100 Euros de dépenses alimentaires, seulement 6,2 Euros de valeur ajoutée reviennent à l’agriculteur ! » Enfin, selon les chambres consulaires, le rapport de l’observatoire confirme que « les coûts de production des agriculteurs, lorsqu’on y inclut la rémunération de la main d’œuvre familiale, ne sont pas couverts par les prix, ni même par les aides dans certaines filières ».

Didier Bouville

«En février, le prix d’achat des moyens de production agricole progresse par rapport au mois précédent de 0,5%, confirmant la remontée intervenue depuis octobre 2016 après plusieurs mois de repli», a annoncé Agreste dans une note de conjoncture du 10 avril. Sur un an, la hausse du prix des intrants est de 1,3% (janvier 2016 à janvier 2017). En cause, selon Agreste, «l’accélération de la hausse du prix de l’énergie et des lubrifiants» et le «ralentissement de la baisse du prix des aliments pour animaux et des engrais et amendements». En février, le prix d’achat des aliments remonte, pour la deuxième consécutive, de 0,7% par rapport au mois précédent. Et pour le quatrième mois consécutif, le prix des engrais et amendements a augmenté de 1,9%, en février, en lien avec la hausse du prix des engrais azotés et phosphatés.

Didier Bouville

La FNSEA a appelé, le 10 avril, le monde agricole à voter, quel que soit le candidat choisi. « L’heure est assez grave, le monde assez instable, la France assez abimée et l’agriculture assez touchée pour que chacun prenne ses responsabilités et aille voter en toute connaissance de cause », affirme le syndicat agricole. Pour celui-ci, il en va de la place de la France dans le monde : « Notre tradition du réformisme syndical et du dialogue social doivent nous motiver à aller voter pour une France forte, qui a toute sa place en Europe et dans le monde ». La fédération récuse « l’abstention, la possibilité du repli sur soi ». Le geste de voter « n’est plus automatique, pourtant il faut le faire car en votant on pense à notre avenir, à l’avenir de nos enfants, à l’Histoire de France et au rayonnement du pays.»

Didier Bouville

La programmation de nouveaux contrôles rétroactifs concernant les dossiers PAC 2015 et 2016 d’agriculteurs ayant fait le choix de se diversifier dans le cheval fait réagir la FNSEA et JA. Dans un communiqué conjoint du vendredi 7 avril, les deux organisations demandent une véritable considération des agriculteurs professionnels du cheval afin que ces derniers « puissent sécuriser leurs exploitations ». Le renouvellement des générations et le maintien des 180 000 emplois imputés constituent les deux principaux enjeux.

Didier Bouville

Le commerce de détail représente 8 % de l’emploi en France et compte ainsi 2,2 millions de travailleurs, d’après les chiffres de l’Insee. Dans ce secteur, porté par le commerce alimentaire, l’équipement de la personne et les produits pharmaceutiques, l’emploi salarié est particulièrement dynamique puisqu’il a connu une croissance de 1,4 % entre 2009 et 2013 alors qu’il reculait, durant la même période, dans les secteurs du commerce de gros et du commerce et de la réparation d’automobiles. Le commerce alimentaire recrute donc largement avec une embauche en progression de 22 % visant notamment les boulangeries-pâtisseries, les supermarchés, les magasins bio et épiceries fines.

Si cette croissance est soulignée par l’Insee, c’est qu’elle fait figure d’exception puisque l’emploi salarié a reculé dans les autres branches du commerce de détail, tout comme dans les grands magasins. Un autre facteur est également imputé à la progression du nombre de salariés : le rattachement à un groupe, intervenant dans 89 % des créations d’emplois. Cependant, le commerce alimentaire nouvellement employeur semble être l’exception qui confirme la règle, puisque composé majoritairement d’unités indépendantes.

Didier Bouville

Se faisant les porte-paroles de la Fédération nationale de la propriété rurale, de la Demeure historique et de Fransylva, les Jeunes Ruraux interpellent les candidats à l’élection présidentielle. Ils souhaitent les rencontrer afin de leur faire prendre connaissance des attentes et besoins des entrepreneurs ruraux. Ainsi, ils demandent de réduire la charge des normes administratives et fiscale, et une aide à la valorisation, d’une part du patrimoine et d’autre part, des atouts sociaux, économiques et culturels des territoires. Enfin, ils entendent être associés aux politiques de protection de l’environnement, dont ils estiment être des acteurs incontournables.

Didier Bouville

«Incompétence» : c’est ainsi que la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait), dans un communiqué du 5 avril, qualifie le discours du président de l’Ania, l’association des industriels de l’agroalimentaire. Celui-ci, lors de la présentation des données de la branche, estimait les résultats de ses membres en berne notamment à cause de la « flambée » des matières premières. Pour le secteur laitier, les entreprises « ne se sont jamais aussi bien portées pour la majorité d’entre elles, affirme la FNPL. Et pour cause, la spirale baissière du prix du lait en 2015 et 2016, a logiquement permis aux industriels du secteur d’augmenter leurs résultats net (Savencia : + 82 %, Bel : +15 % et Danone + 30 % entre 2015 et 2016). » La fédération des producteurs affirme qu’elle « n’accepte pas ce travestissement de la vérité de la part de l’Ania. Défendre ses adhérents n’autorise pas tout. Surtout pas à mépriser ainsi le maillon de la production agricole sans lequel l’excellence de l’agroalimentaire français ne serait pas si reconnue ! »

Didier Bouville

S’exprimant sur le plan d’urgence pour la Guyane à la sortie du conseil des ministres, le 5 avril, la ministre des Outre-Mer Ericka Bareigts a évoqué des mesures pour soutenir le secteur agricole sur ce territoire où un vaste mouvement social bloque l’activité depuis une quinzaine de jours pour revendiquer un appui spécifique de la part de l’Etat. Le secteur agricole va bénéficier dans ce cadre d’une aide de 5,5 millions d’euros, à destination notamment des investissements en agriculture. La ministre a par ailleurs mentionné, au niveau foncier, la suspension des demandes de cession onéreuses et la création d’une Safer, et plus généralement, la simplification des procédures à l’installation.

Didier Bouville

La prochaine édition des rencontres Made in Viande, organisées par l’interprofession bétail et viande (Interbev), se tiendront dans toute la France du 17 au 21 mai. Dans un contexte où le discours anti-viande a de plus en plus d’écho, la filière entend recréer des liens avec le grand public et expliquer la réalité de ses métiers. Eleveurs, marchés aux bestiaux, transformateurs, distributeurs, ou encore acteurs de la restauration collective ouvriront ainsi leurs portes à la visite et au dialogue dans une ambiance conviviale, pour dépasser les clichés. Les programmes locaux des portes-ouvertes sont disponibles sur www.madeinviande.fr

Didier Bouville