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Le ministère de l’Agriculture a annoncé le 19 avril le lancement d’un prêt sans garantie visant à faire émerger 400 nouveaux projets de méthanisation à la ferme d’ici 5 ans. Il s’agit d’un fonds de garantie publique permettant à Bpifrance de distribuer un prêt destiné aux exploitants agricoles, seuls ou en groupe, qui investissent dans une installation de méthanisation à la ferme. Ce prêt d’un montant compris entre 100 000 € et 500 000 € doit notamment permettre de prendre en charge les études et une part du solde des investissements et besoins en fonds de roulement nécessaires au démarrage du projet. Il sera proposé sur une durée de 12 ans maximum, avec un différé d’amortissement en capital jusqu’à 2 ans. Le plan « Énergie Méthanisation Autonomie Azote » lancé en 2013 a pour objectif la création de 1 000 installations de méthanisation agricole d’ici 2020.

Didier Bouville

Le distributeur Lidl et le laitier Savencia sont parvenus à un accord de revalorisation du prix du lait à 375€/1000 litres toutes primes confondues, «soit un prix de base entre 347€ et 356€/1000 litres selon les régions», annoncent-ils dans un communiqué de presse du 18 avril. L’accord a nécessité le recours de médiateur des relations commerciales agricoles, «à la demande de Lidl exclusivement», divulgue Michel Biero, directeur exécutif achats chez Lidl, interrogé par Agra Presse. L’objet du désaccord: un manque de transparence de la part de l’industriel, dénonce le distributeur qui souhaitait rendre public le prix de base et le volume concerné par l’accord. «Soit les deux seuls éléments qui permettent aux producteurs de demander des comptes». Finalement, les deux acteurs ne communiqueront officiellement que sur le prix mais Michel Biero se dit à la disposition du monde agricole pour leur communiquer le litrage concerné. Un autre contrat n’a pas été signé entre Lidl et un industriel laitier dans les délais prévus par le calendrier des négociations commerciales qui se sont finies le 1er mars. Des discussions sont en cours avec le médiateur pour aboutir à un accord.

Didier Bouville

Suite à une nouvelle intrusion dans un élevage de porc en Bretagne par des militants de l’association Boucherie Abolition, le 14 avril, la FRSEA Bretagne et JA Bretagne ont organisé le 18 avril une manifestation devant le siège d’Avril pour soutenir le groupe et les filières animales. La Fédération nationale porcine (FNP) et la Confédération française de l’aviculture (CFA) ont apporté leur soutien à la manifestation, appelant l’Etat à réagir face aux « agissements illégaux et violents des groupuscules et associations animalistes ». Un soutien également affiché par la FNSEA et Jeunes agriculteurs qui ont dénoncé « le tort causé aux éleveurs, dont le métier est bafoué et la situation économique déjà fragilisée », alors que « depuis quelques semaines, le rythme et la violence de leurs intrusions s’intensifient dans les élevages porcins et avicoles, en totale illégalité et sans aucun respect pour les règles de biosécurité », soulignent les organisations dans un communiqué du 18 avril. Ces dernières « étudient toutes les suites judiciaires à donner à chaque agression » et appellent les pouvoirs publics à faire cesser cette violence. Un courrier a parallèlement été envoyé aux ministres de l’Intérieur, de l’Agriculture et de la Justice pour les alerter sur cette situation qui dégénère, et leur demander d’agir.

Didier Bouville

Réunis pendant 3 jours à Paris dans le cadre du Sommet international des jeunes agriculteurs (SIJA) à l’initiative notamment du syndicat des Jeunes Agriculteurs (JA), des organisations représentatives jeunes agriculteurs venus de pays des 5 continents ont indiqué dans un manifeste à l’issue de l’évènement vouloir mettre en place «une journée mondiale des jeunes agriculteurs» ainsi qu’une plateforme internet d’échange. Elles veulent ainsi «renforcer le dialogue entre les jeunes agriculteurs» sur leurs enjeux communs et améliorer leur représentation «dans les instances internationales». La plateforme, dont la forme et le calendrier de création n’ont pas encore été actés, devrait viser à «centraliser les discussions» entre les organisations de manière régulière et sera «un lieu d’échange pour faire passer des messages auprès des gouvernements», a précisé Chelsea Millar, des New-Zealand Young Farmers lors de la présentation du manifeste. Elle aura pour but de «s’élargir aux jeunes agriculteurs des 5 continents», a ajouté Ibrahim Sidibé, de la Coordination nationale des organisations paysannes du Mali. Autre évolution : le SIJA devrait devenir un évènement «régulier», la prochaine édition devant se tenir en 2021 sur le continent africain.

Didier Bouville

«Le compte n’y est pas du tout : la première année de négociations (sous la loi EGAlim) n’a pas été satisfaisante», a constaté Didier Guillaume le 16 avril, à l’issue d’une réunion du comité de suivi des relations commerciales réunissant producteurs, transformateurs et distributeurs à Bercy. Tous les acteurs ont affiché une volonté d’«aller plus loin». « L’observatoire des négociations commerciales (…) entérine une diminution de 0,4 % du prix d’achat des produits alimentaires vendus sous marque nationale pour l’année 2019 et confirme une nouvelle hausse pour les produits laitiers», selon un communiqué du médiateur des relations commerciales agricoles. Côté frais, si les produits laitiers (dont œufs) atteignent +1,4 %, les produits non laitiers (viande, charcuterie, saurisserie, traiteur…) affichent -0,7 %. La présidente de la FNSEA Christiane Lambert a souhaité «qu’on tire enseignement de tout ce qui ne va pas bien, dans tous les autres produits que le lait, pour faire mieux l’année prochaine. Il reste encore une pression à la baisse exercée par certains distributeurs, et je dis bien certains, parce qu’il y en a de plus vertueux que d’autres.»

Didier Bouville

Le Comité Sully annonce, dans un communiqué le 16 avril, la création d’un prix littéraire récompensant un ouvrage «ayant contribué significativement aux réflexions et au rayonnement de la filière agricole et agroalimentaire française». Le concours est ouvert à tous les ouvrages publiés en langue française entre le 1er mai 2018 et le 30 avril. Le nom du premier lauréat sera révélé le 15 octobre. La création de ce prix s’inscrit dans le cadre de l’activité «de promotion de la filière agricole et agroalimentaire» de ce Comité né en 1984, qui se définit comme un «lieu privilégié d’échanges et de débats», réunissant «de nombreux chefs d’entreprises, financiers et experts français». Depuis 2017, il est présidé par Jean-Philippe Girard (ex-président de l’Ania), qui avait succédé à Xavier Beulin (ex-président du groupe Avril et de la FNSEA). «A l’heure où la société doute de tout, où les fausses informations prolifèrent, où la polémique remplace le débat, les métiers, la passion, les savoir-faire des agriculteurs et des entreprises agroalimentaires méritent d’être davantage valorisés. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de lancer ce prix littéraire», indique Jean-Philippe Girard, cité dans le communiqué.

Didier Bouville

L’association des journalistes agricoles (Afja) a publié le 16 avril les noms des lauréats de son Grand prix du journalisme agricole 2018. En presse écrite, le prix a été remis à Géraud Bosman-Delzons, pour son reportage intitulé «A la Réunion, la canne à sucre se cherche un nouveau souffle», paru sur le site internet de RFI. Ce reportage «brosse le portrait exhaustif de la filière canne à sucre de l’île de la Réunion, ses menaces, le découragement de ses agriculteurs parfois et les pistes de diversification pour la canne», explique l’Afja. En audiovisuel, le Grand prix est remis à Hélène Grégoire, pour son reportage «Le pouvoir du lombric», consacré à «cet infatigable travailleur de la terre, régénérateur des sols, qui donne un incroyable coup de pouce aux agriculteurs». Enfin, un prix Graine d’innovation a été remis pour la première fois cette année, et décerné à Louisette Gouverne, pour son article «Des solutions digitales pour aider les agriculteurs kenyans». L’article publié par l’Apasec «met à l’honneur la diffusion de conseils en élevage ou en agronomie auprès des agriculteurs kenyans grâce aux téléphones mobiles toujours présents dans les poches.»

Didier Bouville

Un décret d’application paru au Journal officiel le 16 avril précise les modalités selon lesquelles des collectivités territoriales peuvent, à titre expérimental, «rendre obligatoire l’affichage de la composition des menus dans les restaurants collectifs dont ils ont la charge». Prévue par la loi Egalim, cette expérimentation durera trois ans, sur la base du volontariat des collectivités. L’affichage doit à minima mentionner les catégories de produits intégrées aux objectifs d’approvisionnement fixés par la loi Egalim (Bio, AOP, IGP, Label rouge…). L’affichage peut aussi faire apparaître «le fournisseur des produits», «le lieu de production», «le mode de transformation des produits», «des informations nutritionnelles», et la mention «fait maison», ainsi que «toute autre information jugée utile».

Didier Bouville

Si les cultures d’hiver se portent bien dans la plupart des pays européens, la sécheresse affecte l’Espagne et le sud-est du Vieux Continent, a indiqué le 15 avril le service de prévisions de la Commission européenne. «Dans de grandes parties de l’Espagne et du sud-est de l’Europe, les déficits de précipitations persistants ont eu un impact négatif sur la croissance des cultures et les travaux», selon un bulletin Mars. Les prévisions de rendement sont revues à la baisse pour l’est de la Croatie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie et la Grèce. De même pour l’Espagne, où «les niveaux d’eau dans les réservoirs sont toujours en deçà de leur capacité, ce qui pourrait éventuellement limiter l’irrigation des cultures d’été». La Commission européenne prévoit dans l’UE des rendements en blé tendre à 6,01 t/ha (-0,5 % par rapport à mars), en blé dur à 3,42 t/ha (-2,6 %), en orge de printemps à 4,16 t/ha, en orge d’hiver à 6 t/ha (-0,3 %), en colza à 3,19 t/ha.

Didier Bouville

Un décret paru le 13 avril au Journal officiel vient modifier le tableau 59 des maladies professionnelles du régime agricole, celui relatif aux «hémopathies malignes provoquées par les pesticides». Ces modifications peuvent ouvrir le tableau «à d’autres populations qui jusqu’alors n’étaient pas reconnues» et ainsi faciliter la reconnaissance en maladie professionnelle, explique à Agra presse Gérard Bernadac, médecin conseiller technique national chargé du risque chimique à la MSA. «Nous nous attendons à une augmentation, qui pourrait multiplier entre deux et trois le nombre de pathologies déclarés au titre du tableau 59», a-t-il précisé. 40 cas de maladies professionnelles en lien avec le tableau 59 ont été reconnus en 2017. Dans le détail, le texte modifie notamment la désignation des maladies en précisant que «la leucémie lymphoïde chronique et le myélome multiple» font partie des lymphomes malins non hodgkiniens, déjà inscrits. Il simplifie également la liste des travaux «susceptibles de provoquer ces maladies» en indiquant que ce sont «les travaux exposant habituellement aux pesticides». Auparavant la manipulation ou l’emploi d’un nombre de substances réduites (composés organochlorés, atrazine, toxaphène…) étaient requis.

Didier Bouville

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