«Ces chiffres caricaturent une réalité bien plus complexe qui ne peut s’accommoder d’une série d’affirmations à charge qui stigmatisent à nouveau la profession agricole», a dénoncé la FNSEA le 9 février dans un communiqué. Pour elle, le rapport de la Fondation Nicolas Hulot (FNH) occulte totalement les efforts fournis par les agriculteurs au cours des dix dernières années : « En 10 ans, de 2009 à 2019, la quantité totale de substances actives de produits conventionnels a baissé de 36 % ; Depuis 1990, 75 % des substances actives ont été retirées du marché », affirme la FNSEA qui rappelle que « les ventes de produits de biocontrôle ont presque doublé (+ 85 %) en moyenne triennale, entre 2009-2011 et 2016-2018. » Mieux, depuis 2017, pas moins de 44 organisations agricoles et de la recherche se sont organisées dans le cadre du Contrat de solutions pour identifier des alternatives à l’utilisation des produits phytosanitaires. Alors que la FNH s’apprête à publier à la mi-mars un rapport sur le thème « Mondialisation : comment cesser l’importation de denrées issues de substances et pratiques interdites en Europe », la FNSEA indique avoir des éléments à lui fournir et appelle au « dialogue » avec la FNH. « Sachons miser sur nos agriculteurs, ils ont beaucoup à apporter », conclut le communiqué.
Didier Bouville


