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Des projets agricoles ou forestiers parmi les 34 décidés pour le redressement industriel

Aux côtés des supercalculateurs, du satellite à propulsion électrique et de l’hôpital numérique, quelques-uns des 34 projets sélectionnés par le gouvernement pour assurer le redressement industriel de la France, sont liés à l’agriculture et à la forêt. Ainsi, le 12 septembre, François Hollande et Arnaud Montebourg mentionnaient la chimie verte et les biocarburants, le recyclage et matériaux verts, les énergies renouvelables, mais aussi l’innovation dans l’agroalimentaire pour « un alimentation sûre, saine et durable », l’industrie du bois ou encore la qualité de l’eau et la gestion de la rareté. Les 34 projets se répartissent en trois axes stratégiques : transition énergétique et écologique, santé et numérique. Chacun des 34 projets mis en lumière par le gouvernement sera piloté par un chef de file, généralement un industriel, chargé de former une équipe, de définir un calendrier et de prévoir des financements.

Didier Bouville

Même si elle a été repoussée au 1e janvier prochain, l’écotaxe n’a pas été abandonnée par les pouvoirs publics. La FNSEA, Coop de France et l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) rappellent que le contexte économique et social actuel, particulièrement dégradé, est la conséquence directe du cumul depuis une dizaine d’années « de normes abusives diverses et d’une fiscalité de plus en plus incohérente ». La nouvelle écotaxe en rajoute encore pour aboutir à une « pression fiscale insupportable qui pèsera au minimum 5 à 10 % du coût du transport des entreprises dont les marges sont très faibles », estiment-elles. Avant d’insister sur le fait que « les entreprises et exploitations agricoles n’ont pas la capacité à payer ce qu’elles considèrent comme un nouvel impôt que ne fera que renforcer les pertes de compétitivité déjà enregistrées et induire de nouvelles suppressions d’emplois ».

Didier Bouville

Aides directes : avance de 50 % au 16 octobre

Les experts des Vingt-huit réunis en comité de gestion ont unanimement soutenu, le 11 septembre, la proposition de la Commission européenne autorisant les États membres à octroyer aux agriculteurs au 16 octobre une avance de 50 % sur les aides directes 2013 (80 % pour la prime à la vache allaitante). Ce versement, qui intervient normalement le 1er décembre, pourra être effectué à condition que les administrations nationales aient procédé à la vérification habituelle des demandes. Le reliquat sera octroyé ultérieurement, en prenant en compte le taux de réduction qui sera fixé au titre du mécanisme de la discipline financière pour l’exercice budgétaire 2014. L’enveloppe de l’UE pour les paiements directs est de l’ordre de 41 milliards d’euros.

Didier Bouville

Étiquetage d’origine des viandes : Interbev demande le respect des délais

«Le rapport demandé par la Commission européenne ne doit pas minimiser l’urgence d’assurer aux consommateurs l’accès à une information la plus complète possible», explique un communiqué d’Interbev (interprofession bétail et viandes), le 10 septembre. Le rapport en question qui porte sur les opportunités et la faisabilité d’obliger l’étiquetage de la mention d’origine des viandes des plats transformés devrait être remis en octobre prochain au lieu de décembre, selon un communiqué du ministère de l’Économie et des Finances, le 6 septembre. Interbev rappelle qu’elle demande depuis six mois que les mentions obligatoires sur le pays d’origine de la viande soient étendues aux préparations à base de viande.

Didier Bouville

Loup : la FNSEA veut un changement de politique en faveur du pastoralisme

« Il est grand temps de changer de politique », soutiennent les FRSEA Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Rhône-Alpes et Languedoc Roussillon, dans une lettre ouverte adressée à Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, et à Philippe Martin, ministre de l’Ecologie, le 9 septembre. Le syndicat remet en question l’efficacité du plan national loup et attend des pouvoirs publics qu’ils choisissent le pastoralisme. « La présence des loups est incompatible avec les systèmes d’élevage en plein air pratiqués en France, qui s’inscrivent pourtant dans le projet agro-écologique défendu par le gouvernement », souligne les FRSEA. Les éleveurs rappellent qu’ils subissent des « dommages considérables, en croissance continue d’année en année, du fait des prédateurs ».

Didier Bouville

La FNB alerte François Hollande sur l’accord UE-Canada «imminent»

« Les éleveurs de viande bovine sont extrêmement alarmés par de nouvelles informations portant sur une conclusion peut-être imminente de l’accord de libre-échange UE-Canada, en marge du sommet du G20 », explique un communiqué de la Fédération nationale bovine (FNB), le 5 septembre. Les professionnels s’inquiètent de la position de la Commission européenne : « serait-elle prête à brader les intérêts vitaux de la filière viande bovine et passer outre les exigences des consommateurs européens ? ». De fait, les conditions de production dans les élevages et de traitement des viandes dans les filières canadiennes et des États-Unis « ne correspondent en rien aux standards définis par l’Europe ». La FNB en appelle à l’intervention de François Hollande, président de la République, et de Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, pour « redonner le sens des justes priorités à la Commission européenne».

Didier Bouville

Aides directes : Bruxelles va proposer une avance de 50 %

La Commission européenne proposera le 11 septembre aux experts des États membres réunis en comité de gestion d’autoriser le versement au 16 octobre d’une avance de 50 % sur les aides directes 2013 (80 % pour la prime à la vache allaitante). Cette possibilité sera donnée à tous les États membres. L’avance octroyée ne sera pas soumise à la discipline financière, c’est-à-dire à la réduction des soutiens qui sera opérée si les dépenses risquent de dépasser le plafond fixé pour l’exercice budgétaire 2014 de la Pac (qui débute le 16 octobre).

Didier Bouville

Rien n’est encore sûr mais il se pourrait, cette année encore, que les aides Pac soient versées par anticipation le 16 octobre au lieu du 1er décembre. Cette proposition sera présentée le 11 septembre en comité de gestion « paiements directs » de la Commission européenne. La décision pourrait être adoptée suite à un vote positif des délégations. La FNSEA s’est d’ores et déjà prononcée positivement pour cette mesure. Elle a adressé une lettre le 30 août au ministre de l’Agriculture estimant que « les nombreuses intempéries intervenues en 2013 (…) ont des conséquences dramatiques pour un grand nombre d’exploitations agricoles ». Selon la centrale, « la France est légitime à solliciter auprès des autorités communautaires un versement anticipé des aides Pac au 15 octobre 2016 afin de donner une bouffée d’oxygène aux trésoreries mises à mal des exploitations. »

Didier Bouville

La FNO demande une hausse de l’enveloppe pour les aides couplées

« Nous voulons plus d’aides couplées », expliquait Serge Preveraud, président de la Fédération nationale ovine (FNO) lors d’une conférence de rentrée, le 2 septembre à Saint Martin de Crau (13). Pour l’année à venir, la Politique agricole commune (Pac) et sa déclinaison nationale seront au cœur des préoccupations de la FNO. Les aides couplées sont de 24 euros par brebis avec un budget annuel de 125 millions d’euros. Les éleveurs d’ovins demandent plus pour la période 2014-2020. Autre volet majeur de la PAC : la fusion des ICHN (indemnités compensatoires de handicaps naturels) et de la PHAE (prime herbagère agroenvironnementale). « Nous souhaitons mettre en place une vraie politique de l’herbe. On y travaille », poursuit Serge Preveraud. La conférence était aussi l’occasion de faire un premier bilan des attaques de loup. « Le bilan de l’été 2013 est archi-négatif. Il était possible de prélever 24 loups. Un seul l’a été », souligne Serge Preveraud. La filière ovine devrait rencontrer Philippe Martin, ministre de l’Ecologie, dans les semaines à venir.

Didier Bouville

L’écotaxe poids lourds probablement reportée

Initialement programmée pour le 20 juillet, puis reportée au 1er octobre, la mise en place de l’écotaxe poids lourds devrait être repoussée une nouvelle fois. Le ministère des Transports ne l’a pas confirmé mais il l’a laissé entendre. « Nous ne mettrons pas en place un dispositif qui n’est pas sécurisé », a prévenu le ministre délégué aux transports, Frédéric Cuvillier. Ecomouv’, la société privée chargé de la collecte des données a fait valoir auprès du ministère des Transports un certain nombre de difficultés techniques et notamment l’enregistrement des 800 000 poids lourds français et étrangers avant la date prévue. Les entreprises ne se sont guère mobilisées au mois d’août pour faire enregistrer leurs véhicules et l’afflux des dossiers en septembre va engorger les services chargés de l’enregistrement.

Didier Bouville