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Le marché français de l’agroéquipement est attendu en hausse de 5% en 2018, à 5,3 Mrd€, a annoncé le syndicat des constructeurs de machines agricoles (Axema) à l’occasion de leur conférence de presse le 10 avril. Le marché de l’agroéquipement avait atteint un niveau très bas en 2010 à 4,23 Mrd€, puis un pic en 2013 à 6,5Mrd€. Depuis 2014, il était en baisse, avant de se stabiliser en 2017 (+1%). Cette hausse attendue pour 2018 devrait profiter en partie aux importations (+4%). Parallèlement les exportations devraient suivre la même tendance (+4%). «Les marchés sont bien orientés, mais le taux de marge reste plus faible que dans d’autres industries», a commenté le président d’Axema Frédéric Martin. En 2016, ce taux (EBE/valeur ajoutée) est de 22,9% chez les adhérents d’Axema, qui comptent beaucoup de PME et d’ETI, contre 38,6% dans l’industrie.

Didier Bouville

Coop de France a annoncé le 10 avril l’ouverture d’une consultation publique via la plateforme www.legranddebatcooperatif.coop. Les agriculteurs-coopérateurs et salariés de coopératives sont invités à « exprimer leur avis et leurs attentes sur l’avenir de la coopération agricole dans un contexte de mutations profondes tant au niveau économique, écologique, numérique que sociétal », selon un communiqué. Ils peuvent voter sur 85 « propositions de progrès » autour de thèmes comme l’alimentation saine et durable, la création de valeur, l’agroécologie et le bien-être animal, l’attractivité du modèle coopératif. Le dispositif comprend une tournée régionale de Coop de France, qui rencontre les dirigeants de coopératives pour « débattre stratégie et priorités ».

Didier Bouville

Les cours de l’œuf de consommation français retrouvent peu ou prou leur niveau d’il y a un an, après avoir presque doublé cet hiver suite aux contaminations d’œufs au fipronil en Belgique et en Europe du Nord qui avaient conduit de nombreux opérateurs européens à se tourner vers l’origine France. Selon l’opérateur Ovocom, les œufs moyens destinés à la consommation se négocient à 1,06€/kg début avril, contre 2,04€/kg mi-décembre, au plus fort de la hausse, et 1,09€/kg il y a un an. Autre conséquence de cette crise, les exportations de poussins français ont grimpé en flèche cet hiver. Selon une note du ministère de l’Agriculture parue le 9 avril, elles ont augmenté de 230% sur un an, soit +870 000 têtes et grèvent les mises en place de poulettes en France (-32,9% en décembre et -21,1% en janvier). Selon le modèle de prévision SSP-Itavi-CNPO, la production d’œufs serait en baisse de 6% sur le mois de mai, par rapport à l’année dernière. Sur l’année 2017, la production française d’oeufs avait progressé de 4,3% à 14,93 Mrd.

Didier Bouville

Pour financer la toute jeune interprofession apicole française, Interapi, les professionnels réfléchissent à la mise d’un prélèvement d’une cotisation volontaire (CV) au niveau de la distribution, en attendant une éventuelle cotisation volontaire obligatoire (CVO). Rappelons qu’Interapi est une interprofession longue qui inclut les distributeurs, mais seulement la FCD. Cette cotisation «serait répercutée au consommateur, précise le président d’Interapi Eric Lelong. Cela ne dépassera pas quelques centimes par kilo.» Elle concernerait les miels français et les miels importés. Interapi devrait valider son règlement intérieur et son budget prévisionnel en assemblée générale le 27 avril. Puis l’interprofession déposera sa demande de reconnaissance par les pouvoirs publics. «Cela peut prendre de 4 à 6 mois», explique Eric Lelong. Une partie du budget d’Interapi financera des projets portés par l’Itsap. Et le niveau de participation de l’Etat devrait dépendre du budget prévisionnel d’Interapi. Lors d’une réunion le 6 avril avec le ministère de l’Agriculture, «Stéphane Travert a rappelé son attachement à pérenniser l’Itsap-Institut de l’abeille», rappelle Interapi dans un communiqué.

Didier Bouville

L’association FranceAgriTwittos a annoncé le lancement jeudi 5 avril d’une banque d’images proposant des « visuels réalistes, cohérents et authentiques » sur l’agriculture à destination des « professionnels de la presse, agricole et généraliste » et plus généralement de toutes personnes souhaitant « communiquer sur l’agriculture ». FranceAgriTwittos est une association rassemblant des professionnels du monde agricole présents sur Twitter et souhaitant favoriser « une communication positive sur l’agriculture ». Hébergée sur le site internet de FranceAgriTwittos, la banque d’image permettra à tout à chacun de trouver des images en effectuant des recherches par mots-clés, ou de déposer des photographies pour l’alimenter.

Didier Bouville

La télédéclaration des demandes pour les aides aux veaux sous la mère ouvrira entre le 13 et le 26 avril, annonce le ministère de l’Agriculture le 5 avril. Les exploitants auront jusqu’au 15 mai pour effectuer leur demande. Après cela, une pénalité de retard par jour ouvré sera appliquée jusqu’au 11 juin, date de clôture. Concernant les aides de la campagne 2017, les paiements sont versés depuis le 22 mars. Ces aides atteignent 49,90 € pour les veaux sous la mère labellisables et aux veaux issus de l’agriculture biologique et 70,10 € pour les veaux sous la mère labellisés et aux veaux issus de l’agriculture biologique commercialisés via une organisation de producteurs. Ainsi, 4,33 millions d’euros seront versés à 3580 éleveurs. Toutefois, le ministère rappelle que le montant net versé à chaque éleveur dépendra de sa situation individuelle vis-à-vis de l’apport de trésorerie remboursable de 2016 ou 2017.

Didier Bouville

Interrogée sur RMC le 3 avril, la ministre des Transports Élisabeth Borne a affirmé avoir «mis sur la table» la question du financement des infrastructures de transport. « Il y aura une contribution, ça fait partie des propositions qui seront présentées au parlement.» Elle poursuit: «Les poids lourds paieront.» Dans un communiqué le 5 avril, l’association Nutrinoë (entreprises bretonnes de la nutrition animale) dont une partie des approvisionnements se fait par la route, est opposée à cette «écotaxe» qui «affecterait la compétitivité des filières agricoles régionales». Son directeur Laurent Morin déplore: «Si les poids lourds sont taxés, les entreprises de la nutrition animale devront répercuter la hausse sur le prix de l’alimentation animale.»

Didier Bouville

L’Autorité de la concurrence émettra avant l’été un avis sur les regroupements d’agriculteurs, a-t-elle indiqué le 5 avril. Elle répondra ainsi au gouvernement, qui l’a saisie au moment des États généraux. Cet avis est très attendu par l’amont agricole, par l’administration et par les professionnels du droit, surtout depuis la condamnation d’organisations de producteurs sur le marché de l’endive, pour avoir notamment maintenu des prix minima de manière concertée. L’Autorité a par ailleurs précisé, à propos du projet d’alliances de Casino, d’Auchan et de Système U pour mutualiser leurs achats, qu’elle « ne manquera pas d’examiner les impacts potentiels d’un tel accord ».

Didier Bouville

La mission parlementaire d’information sur les phytos a présenté, le 4 avril à l’Assemblée nationale, son rapport proposant notamment une prime à la casse pour les pulvérisateurs de plus de 25 ans. « Il y a encore des appareils qui sont trop polluants », a souligné le co-rapporteur Didier Martin sans donner de chiffre sur le montant de la prise en charge de leur retrait. Les pulvérisateurs de plus de 25 ans « doivent être pour la plupart réformés », a-t-il affirmé, souhaitant un dispositif de prime à la casse « incitatif ». Pour rendre la mesure « vraiment efficace », l’autre co-rapporteur Gérard Menuel a proposé de lui consacrer « un minimum de 50 millions d’euros par an pendant cinq ans ».

Didier Bouville

Bouleversement dans le paysage des centrales d’achat: le groupement Intermarché et le groupe Casino ont annoncé, dans un communiqué le 3 avril, la fin de leur partenariat. Dans le même temps, le groupe Casino et Auchan Retail ont entamé des «négociations exclusives en vue de bâtir un partenariat stratégique mondial» leur permettant de négocier ensemble leurs achats en France et à l’international. Les deux groupes précisent que le partenariat ne concernera pas les produits «frais traditionnels», ni les «produits de marque nationale des PME ou ETI» et qu’il « donnera toute sa place aux contrats de filière». Ainsi, le partenariat portera exclusivement sur les achats réalisés auprès des grands industriels nationaux et internationaux, pour les produits alimentaires et non alimentaires. Dans le même temps, le groupement Intermarché et le groupe Casino ont annoncé la fin de leur partenariat. Jusque-là, selon la dernière étude 2016 de Kantar Worldpanel, la centrale d’achat commune à Intermarché et Casino représente 26 % du marché en valeur, suivie par le partenariat entre Carrefour et Cora (25 %) et par l’alliance entre Auchan et Système U (21,5 %). Ces annonces vont ainsi modifier significativement le paysage des centrales d’achat des distributeurs dans un secteur qui reste toujours très concentré, alors que, selon le communiqué, Casino et Auchan « proposeront d’associer à cette nouvelle dynamique leurs actuels partenaires à l’achat ».

Didier Bouville