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La collecte laitière marque le pas en Europe, mais la reprise s’annonce forte en avril

La collecte laitière européenne marque «provisoirement le pas» à la veille de la fin des quotas laitiers, mais la reprise s’annonce forte dès avril, constate l’Institut de l’élevage dans sa lettre de conjoncture parue le 10 février. En France, la collecte a fléchi de 2 à 3% en janvier par rapport à la même période en 2014, d’après les chiffres de FranceAgrimer (-2% en Allemagne). A 2 mois de la fin de la campagne, les éleveurs français lèvent le pied, incités par «la réduction des allocations provisoires accordées par les laiteries» ou «un prix du lait dissuasif», analyse l’Institut de l’élevage, pour qui le phénomène devrait durer jusqu’en mars. L’Allemagne, les Pays-Bas et le Danemark connaissent le même tassement de production, mais les éleveurs prennent soin de ne pas entamer leur potentiel pour redémarrer leur production dès avril, notent les analystes. A l’Est de l’UE, la production, relancée plus tardivement, ne manifestait pas de signe de tassement à l’entrée de l’hiver.

Didier Bouville

«Une pénurie de lait bio est à venir», selon Lait Bio de France

«Une pénurie de lait bio est à venir», a assuré Lait Bio de France (organisations d’éleveurs laitiers bio), dans un communiqué le 10 février. D’un côté la consommation de produits laitiers bio a augmenté : «entre le 3ème trimestre 2014 et la même période 2013, les ventes progressent pour l’ensemble des produits laitiers bio (+12,2% pour la crème fraîche, +8,1% pour le fromage)». De l’autre, la production française a progressé, mais moins rapidement (+8%). Globalement, «augmenter les volumes de lait bio disponibles pour les filières passe très largement par des conversions». Or, la tendance n’est pas à un mouvement massif de conversions. Selon l’Agence bio, le nombre de fermes laitières bio entre 2012 et 2013 n’a pas évolué. Dans ce contexte, Lait Bio de France assure que malgré «les fortes pressions sur le prix du lait conventionnel», celui du bio «doit se maintenir et même augmenter».

Didier Bouville

Farre lance une plateforme internet pour «massifier» les pratiques durables

Le Forum des agriculteurs responsables respectueux de l’environnement (Farre) a annoncé l’ouverture d’un site internet destiné et conçu pour les agriculteurs, à Paris, le 5 février. Le site est gratuit et constitue un «portail sur les pratiques agricoles performantes et durables», explique le président Luc Smessaert. Ces dernières sont rassemblées sur des fiches techniques. Pour le moment, trois productions ont été décortiquées : blé, pomme-poire et vigne. L’utilisateur cible un problème (adventices, nutrition, ravageurs…) pour y trouver des pratiques intéressantes. Des leviers d’action sont associés à des fiches techniques très concrètes (description, machines à utiliser, …). Adresse : www.boitagri.com


Didier Bouville

Elections MSA : effritement de la participation mais 24 000 délégués élus tout de même

Les élections à la MSA (Mutualité sociale agricole) ont vu 800 000 électeurs nommer 24 000 délégués. La participation, de 31% en moyenne, s’est effritée par rapport à 39% en moyenne lors des précédents scrutins. Mais le président sortant de la Caisse centrale, Gérard Pelhâte, estime satisfaisant de voir que le nombre d’élus ne diminue que faiblement. La participation du premier collège, exploitants ou chefs d’entreprise non employeurs, a connu une participation de 39% Les candidatures étant, dans la plupart des cas, faites à titre individuel sans appartenance syndicale affichée, il n’est pas possible d’en tirer des indications de représentativité syndicale, selon la direction de la MSA. Pour les salariés, les résultats créditent la CFDT de 40,1% des élus, la CFE-CGC 25,5%, CGT 20,2%, FO 11,3% et la CFTC 2,8%.

Didier Bouville

La Fédération nationale ovine (FNO) a été reçue le 3 février par le ministre de l’Agriculture, la ministre de l’Ecologie et le préfet de Rhône Alpes Jean-François Carenco, missionné pour coordonner le Plan Loup. Cette rencontre fait suite à la manifestation organisée fin novembre par la FNO pour dénoncer l’augmentation inquiétante du nombre d’attaques sur les troupeaux et demander une amélioration du Plan Loup. «Ségolène Royal s’est montrée très volontaire», note la FNO dans un communiqué du 6 février, la ministre de l’Ecologie exprimant sa volonté d’atteindre d’ici fin mars le quota autorisé de 36 loups prélevés. De la même manière, Stéphane Le Foll a manifesté « son ambition de faire évoluer le statut du loup dans les textes européens », ce qui correspond au souhait de la FNO de déclasser le loup de la Convention de Berne et de la Directive Habitat. Jean-François Carenco a quant à lui fait des propositions d’amélioration concrètes du Plan Loup (indemnisation des dommages sur les troupeaux, protection, et protocole d’intervention sur les populations de loups). Satisfaite des échanges, la FNO attend néanmoins « une obligation de résultats » et «ne lâchera rien tant que les loups constitueront une menace pour la production ovine».

Didier Bouville

Sivens : les agriculteurs de Midi-Pyrénées refusent tout contrôle si le site reste occupé

La FRSEA et les Jeunes Agriculteurs de Midi-Pyrénées ont annoncé, le 2 février, qu’ils interdiront «un quelconque contrôle» d’État sur leurs exploitations tant que le site du barrage de Sivens (Tarn) restera occupé par les zadistes, rapporte l’AFP. Dans un communiqué, ils accusent l’État d’être «incapable de faire respecter le droit sur le site de Sivens». Ils rappellent que la ministre de l’Environnement Ségolène Royal avait demandé en octobre la suspension du chantier, une expertise comptable – ces deux premiers points ont été respectés – et la «libération du site par ses occupants», ce qui reste en suspens et provoque leur colère.

Didier Bouville

PAC et prairies permanentes : précisions 

Dans la nouvelle PAC qui est entrée en vigueur le 1er janvier, la principale nouveauté repose sur la mise en œuvre du verdissement. Celui-ci comporte trois volets : la diversité de l’assolement, les surfaces d’intérêt environnemental (SIE) et les prairies permanentes. Pour ce qui est des prairies permanentes deux critères distincts doivent être respectés, l’interdiction du retournement des prairies sensibles et le respect d’un ratio régional quant à la possibilité de retourner des prairies. Sur ce point, il est interdit de retourner des prairies (à moins d’une réimplantation d’une surface équivalente) dès que le ratio régional a diminué de plus de 5 %. Le respect de ce critère est accompagné d’un système d’autorisations avec priorité de ces autorisations de retournement dès que le ratio atteint 2,50 %. Quant aux prairies sensibles elles ont été déterminées dans chaque département sur la base d’un travail conduit par le Muséum d’histoire naturelle et de l’Inra. Les cartes correspondantes sont accessibles sur Telepac.  (Source FNSEA)

Didier Bouville

L’APCA et Tech’Elevage lancent un concours de start-ups sur l’agro-écologie 

Du 20 au 22 février, l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) et Tech’Elevage organisent le concours Agreen Startup Paris SIA, sous le haut patronage du secrétariat d’Etat au numérique. Au cours de ces deux jours, des équipes travailleront en compétition sur des projets innovants en lien avec l’agro-écologie, avec l’objectif de faire émerger des technologies et concepts novateurs. Les équipes seront accompagnées par des professionnels qui les conseilleront, avant la confrontation au jury qui donnera un retour immédiat sur la faisabilité des projets. Les meilleures équipes auront la possibilité de s’exprimer dans des évènements et lieux d’influence (incubateurs, business angels…) pour présenter leur projet.

Les inscriptions sont ouvertes sur le site www.techelevage.fr, la proclamation des résultats aura lieu le 22 février sur le stand de l’APCA au Salon de l’agriculture.

Didier Bouville

Les JA en attente de réponses 

Reçus par le ministre de l’Agriculture, le 29 janvier, les JA ont exprimé des « attentes fortes » quant à la mise en œuvre du dispositif d’accompagnement à l’installation des jeunes dans les régions. En effet, les JA n’ont pas de réponses claires sur la mise en œuvre du nouveau dispositif  d’accompagnement dans de nombreuses régions. Et quand ils en ont, elles ne sont pas toujours conformes aux conclusions des Assises de l’installation que le ministre avait réunies. Ce qui les inquiète le plus c’est la non prise en compte des compétences pour l’attribution des aides publiques aux nouveaux installés. « Agriculteur, c’est un métier, chaque porteur de projet a besoin d’être formé de façon adéquate » souligne les JA. Les JA sont également impatients de connaitre les derniers arbitrages sur la prime à la vache allaitante et sont inquiets des critères qui pourraient être retenus sur l’ICHN. Ils attendent également des réponses sur la directive Nitrates et l’entretien des cours d’eau ainsi que sur la bonne fin des projets de modernisation en cours partout en France. « On pense à Sivens, mais trop de Zad sont en train de voir le jour » déplore les JA.

Didier Bouville

Reprise de l’emploi agricole 

Selon la MSA, l’emploi agricole a progressé au 1er trimestre 2014. Le volume global de contrats actifs a ainsi augmenté de 1,3 % dont 2,4 % pour la production, 1,1 % pour la transformation, + 0,5 % pour les autres activités. Seul le secteur du tertiaire est en baisse (- 0,5 %). Le nombre d’heures travaillées suit la même évolution, en progression de 3,3 %, dont + 4,8 % pour le secteur de la production, + 0,9 % pour la transformation, et + 9% pour les autres activités. Le secteur tertiaire régresse avec – 0,3 %. Mais cette amélioration de la situation de l’emploi s’accompagne d’une certaine précarisation. Ainsi, l’emploi en CDI recule de 1,9 %, alors qu’en CDD, il progresse de 18,8 %.

Didier Bouville