L’AGPM a souligné le 3 novembre l’hétérogénéité des rendements en maïs grain, qui varient cette année de 35 à 175 q/ha avec une moyenne nationale à 90,1 q/ha, «l’accès à l’eau ayant fait toute la différence». «Les gains de rendement permis par l’irrigation en maïs grain sont en général compris entre 30 et 90 q/ha», selon Gilles Espagnol, responsable de la filière chez Arvalis. Dans certaines zones «parfaitement irriguées» autour de la Garonne et des Landes, les rendements sont «très proches des records», d’après lui. «L’année 2015 a été démonstrative des besoins d’irrigation», qui constitue une «assurance sur le revenu» pour les agriculteurs, a déclaré Daniel Martin, président d’Irrigants de France. La production est estimée en baisse de 23 % à 13,9 Mt. Avec des prix dégradés, les comptes d’exploitation sont «dans le rouge», d’après l’AGPM. «La pertinence de l’irrigation se justifie économiquement et c’est un dossier qu’il faut absolument défendre parce que de nombreux producteurs aujourd’hui sont demandeurs», a estimé Daniel Peyraube, président de l’AGPM. Les Journées Maïs des 17 et 18 novembre à Toulouse auront pour thème «Gérer les risques, assurer l’avenir».
Didier Bouville