Fil info

Le projet d’aide au stockage privé du porc sera soumis le 1er décembre au vote des experts des États membres pour une mise en œuvre début janvier, a annoncé Phil Hogan le 16 novembre aux ministres de l’agriculture des Vingt-huit réunis à Bruxelles. « Il est temps maintenant d’agir », a déclaré le commissaire européen, alors que la Belgique a souligné la situation « catastrophique » du secteur, de même que l’Autriche qui, comme la France, a réclamé le déclenchement de cette mesure au plus tôt. Phil Hogan a précisé que l’aide serait supérieure de 20 % à celle instaurée en mars dernier, que le lard frais serait inclus dans la liste de produits éligibles et que la viande pourrait être déstockée prématurément après 2 mois pour l’exportation, moyennant une réduction proportionnelle de l’aide. L’aide au stockage privé du porc fait partie des mesures d’urgence prises face à la crise de l’élevage.

Didier Bouville

« Traîtrise » peut-on lire dans le communiqué de la FNSEA au sujet du projet de loi de finances rectificative 2015, adopté le 13 novembre en Conseil des ministres. Celui-ci prévoit la ponction de près de 255 millions d’euros grâce aux réserves du Fonds national de Garantie des Calamités Agricoles (FNGRA). « Voici plus d’un an que la profession agricole travaille d’arrache-pied à la mise en œuvre d’un dispositif de gestion des risques innovant et efficace » explique la FNSEA. Le syndicat souhaite « remettre de la raison et de la concertation » concernant ces sujets cruciaux pour le futur des politiques agricoles, en s’appuyant sur le débat parlementaire.

Didier Bouville

Une nouvelle série de 33 programmes de promotion des produits agricoles a été validée par la Commission européenne (CE) le 12 novembre, avec pour cible les marchés européens et les pays-tiers tels que la Chine, les Etats-Unis ou la Russie. Le montant du financement s’élève à 108 millions d’euros, subventionné à 50% par la CE. L’objectif de ces programmes est de booster la consommation et d’ouvrir de nouveaux marchés aux produits agricoles européens. « Je me réjouis de ces programmes en particulier dans ce récent contexte difficile pour les marchés » a déclaré Phil Hogan, le commissaire européen à l’agriculture et au développement rural. Ces investissements permettront, selon lui, de créer de nouvelles opportunités de marché, notamment vers les pays hors-UE, et de stimuler la croissance et l’emploi dans les secteurs agro-industriels.

Didier Bouville

Dans un communiqué diffusé le 13 novembre, la FNSEA critique vivement la décision gouvernementale de prélever 255 millions d’euros sur la trésorerie excédentaire du Fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA). Elle qualifie de « traitrise » ce dispositif inclus dans le projet de loi de finances rectificative adopté le même jour. La fédération estime que « l’amputation –en douce- des moyens du FNGRA (largement issus de taxes payées par la profession) est un très mauvais signal alors même que son intervention reste indispensable pour accompagner la montée en puissance de l’assurance. » Au ministère de l’Agriculture, on répond que ce prélèvement est « sans effet sur la politique de prévention des risques » car il « laisse de quoi financer les calamités » qui ont eu lieu en 2015. De plus, l’Etat « complétera au besoin » les dotations de ce fonds si celles-ci ne devaient pas être suffisantes l’année prochaine. Le document du ministère du budget précise aussi que le prélèvement laisse « une trésorerie prudentielle suffisante pour faire face à une année normale d’aléas climatiques. Cette mesure s’accompagne d’une baisse de prélèvements obligatoires pour la profession agricole, le PLF (projet de loi de finance) pour 2016 prévoyant une diminution de moitié du niveau des cotisations alimentant ce fonds. »

Didier Bouville

L’Union, qui regroupe l’AGPB, l’AGPM et la FOP, souhaite rappeler dans un communiqué du 10 novembre, le rôle positif des grandes cultures en environnement. Ainsi, ce sont près de 250 millions de tonnes de CO2 qui seraient captés par an à travers la photosynthèse. Ces cultures participeraient également au stockage de carbone existant à hauteur de 2,2 tonnes équivalent CO2/ha/an. Ces deux impacts permettent de contribuer à une atténuation des effets du changement climatique en réduisant les gaz à effet de serre. D’autres débouchés comme les biocarburants, les bioénergies, la méthanisation et la chimie du végétal constituent, en parallèle, un socle d’activités en faveur de la préservation des écosystèmes.

Didier Bouville

Après le Sénat, c’est au tour de la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale d’adopter l’assouplissement de la publicité sur le vin les 9 et 10 novembre. Le Sénat s’est prononcé en ce sens lors de l’examen de la loi Santé, quelques jours plus tôt. A l’origine cet amendement avait été adopté par les deux assemblées, lors de l’examen de la loi Macron malgré l’opposition de la ministre de la Santé, Marisol Touraine qui est restée sur ses positions. Mais il avait été «retoqué» par le Conseil constitutionnel estimant qu’il s’agissait « d’un cavalier » législatif et qu’il n’avait rien à faire dans cette loi à caractère économique. Réintroduit dans la loi Santé il devrait être logiquement voté en séance plénière par l’Assemblée nationale, le 16 ou le 17 novembre. Il serait surprenant que les députés ne confirment pas leur vote précédent. On sait également que François Hollande avait arbitré dans le sens de la profession viticole lors du salon Vinexpo à Bordeaux.

Didier Bouville

A la suite du vote de la loi NOTRe sur la nouvelle organisation territoriale, le 7 août dernier, le conseil départemental du Morbihan a décidé de ne plus verser d’aides à l’agriculture à partir du 1er janvier 2016. La loi NOTRe interdit au département d’intervenir dans le domaine de l’économie, à l’exception de certains secteurs comme l’agriculture, à condition que le département intervienne dans le cadre d’une convention avec la région, ou en complément d’une action régionale déjà existante. Ce que refuse le conseil départemental du Morbihan. Le budget agricole du Morbihan était de 3,3M€ par an, et concernait des aides allant de l’installation des jeunes, à la modernisation des élevages, ou les économies d’énergie en production laitière. Cette décision a été votée lors d’une session du conseil départemental en septembre.

Didier Bouville

Le président roumain a annoncé le 10 novembre la nomination de l’ancien commissaire européen à l’agriculture Dacian Ciolos au poste de premier ministre jusqu’aux élections prévues en décembre 2016. Au sein de l’exécutif européen, Dacian Ciolos a détenu le portefeuille de l’agriculture et du développement rural de 2010 à 2014 et a, à ce titre, initié la réforme de la Pac. Dans son pays, il avait été ministre de l’agriculture d’octobre 2007 à décembre 2008. Victor Ponta, le précédent chef du gouvernement roumain, a démissionné le 4 novembre après l’incendie d’une discothèque fin octobre, qui avait fait 32 morts, et au lendemain d’une grande manifestation à Bucarest où les participants avaient exigé son départ.

Didier Bouville

Après trois mois de baisse, l’indice global de la FAO qui mesure l’évolution des prix d’un panier de plus de 70 produits alimentaires a fait un bon de 3,9 % le plus important depuis juillet 2012. Ce renversement de tendance est lié au phénomène météorologique El Nino qui commence à produire ses effets. Au Brésil par exemple, premier producteur mondial de sucre, des précipitations abondantes ont provoqué de lourdes incidences sur la récolte de canne. Idem en Inde et en Thaïlande, autres grands producteurs. Conséquence, les prix internationaux du sucre ont bondi de 17 % au mois d’octobre. Le sucre n’est pas la seule matière première à souffrir : l’huile de palme est aussi menacée en Asie, la région qui fournit la majeure partie de l’huile végétale la plus consommée au monde. Sur le seul mois d’octobre, le prix de cette huile a grimpé de 6 % selon la FAO. En Australie, la production de blé est aussi frappée par des évènements météorologiques exceptionnels. El Nino et la sécheresse qu’il a engendrée pèsent sur le volume des récoltes. Aujourd’hui c’est la pluie sur la cote Est qui pourrait pénaliser le plus les rendements. Ici l’effet sur les prix sera moindre, en raison des stocks qui ont atteint des niveaux records.

Didier Bouville

Des éleveurs italiens protestaient, le 9 novembre, près de Milan pour la 3è journée consécutive, se disant «étranglés» par la trop faible rémunération perçue pour leur lait et mettant en cause le groupe français Lactalis. Depuis le 6 novembre, des éleveurs sont rassemblés devant le centre de distribution, près de Lodi (nord), de la multinationale française Lactalis, propriétaire des marques italiennes Parmalat, Galbani, Invernizzi et Locatelli et numéro un du secteur, a expliqué Georgio Apostoli, un responsable du syndicat agricole Coldiretti. Ils étaient «un millier les premiers jours, davantage aujourd’hui» et ils bloquent le trafic sur le site, a-t-il précisé. Le 10 novembre, l’action va s’étendre «en ville, devant les centres commerciaux, en apportant nos vaches pour faire comprendre aux consommateurs que ce qui se passe n’est pas juste», a-t-il ajouté. Une rencontre est prévue le 10 novembre à Milan entre le ministre de l’agriculture, Maurizio Martina, et les industriels du secteur, a-t-il ajouté.

Didier Bouville