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L’agriculture à « Haute valeur naturelle » (HVN) représente 16% de la SAU française

Selon une étude du ministère de l’Agriculture parue le 5 décembre, 80 000 exploitations agricoles (de France métropolitaine) pratiquaient, en 2010, une agriculture à Haute valeur naturelle (HVN), ce qui correspond à une surface agricole utile (SAU) de 5 millions d’ha, soit 18% de la SAU totale. Selon les auteurs, le concept de Haute valeur naturelle, né dans les années 90, rassemble «les formes d’agricultures dont les pratiques ont en commun de favoriser une grande richesse écologique». Le suivi de l’agriculture HVN est, selon le ministère, «indispensable» à l’évaluation du second pilier de la PAC. La sélection se fait sur trois critères: faible utilisation d’intrants, forte diversité du couvert végétal et part élevée de végétation semi-naturelle. En France métropolitaine, elle est constituée essentiellement d’élevage herbager extensif.

Didier Bouville

Le recul du prix d’achat des intrants s’est poursuivi en octobre (Agreste)

Agreste annonce une nouvelle diminution du prix d’achat des intrants en octobre, surtout liée aux postes aliments pour animaux, énergies et lubrifiants. « Sur un an, le recul du prix d’achat des intrants s’est prolongé au même rythme que le mois précédent, atteignant -2,2 % », d’après une note le 8 décembre. Une évolution largement influencée par l’alimentation animale, dont l’indice est en baisse depuis mai. Le prix des aliments pour animaux affiche -7 % sur un an. En octobre, celui de l’énergie et des lubrifiants diminue par rapport au mois précédent. Il atteint -5 % en glissement annuel. Le prix des engrais et amendements marque, lui, une hausse depuis août. Sur un an, il se situe à +1,2 %.

Didier Bouville

En 2020, près d’un tiers du cheptel laitier dans des étables de plus de 100 vaches

Selon une étude prospective Institut de l’élevage-Inra-FranceAgriMer, près d’un tiers du cheptel français de vaches laitières (32%) devrait être détenu par des exploitations de plus de 100 vaches laitières en 2020. «La taille des exploitations laitières évolue très rapidement», notent les chercheurs. Les étables de cette taille ne regroupaient que 3% des vaches françaises en 2000, puis 16% en novembre 2013 (jusqu’à 25% dans les zones de polyculture-élevage, 36% en Vendée), réparties dans 5000 exploitations. «Compte tenu du nombre d’exploitations proches de ce seuil, ce mouvement est sûrement loin d’être achevé», notent les chercheurs. En Allemagne du Nord, ce chiffre atteint déjà 50%.

Didier Bouville

Les prix agricoles continuent à baisser

En octobre 2014, les prix des produits agricoles ont poursuivi leur recul sur un an, quasiment dans les mêmes proportions qu’au mois précédent (-5,3% après -5,6% en septembre). La baisse des prix des grandes cultures (-14,8%), des fruits (-16,8%) et du bétail (-9%) explique ce recul, indique une note de conjoncture du service de statistiques du ministère de l’agriculture. Les cours des volailles se stabilisent à la baisse (-5,4%). Seuls les prix des légumes (+14%), du vin (+5,1%) et des œufs (+1,5%) progressent sur un an. Les prix sur un an à la consommation des produits alimentaires et boissons non alcoolisées ne sont que légèrement en retrait par rapport à octobre 2013 (-0,2%), après un pallier autour des 2% entre juin et août et une baisse de 1% en septembre. La bonne tenue des prix des viandes (+0,4%) et des légumes (+2,8%), à l’exception de ceux des viandes de porc (-0,1%), compense presque le décrochage de prix des céréales (-0,7%) et des fruits (-1,7%).

Didier Bouville

Eleveurs bovins : une prise en charge et un report de cotisations sociales

Pour soulager la trésorerie des éleveurs de bovins viande impactés par l’embargo russe, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé, le 5 décembre, des mesures de soutien. A la demande du ministre, la MSA est appelée à procéder à des reports et étalement d’échéances de paiements pour les éleveurs en difficulté sur une durée maximale de trois ans. Pour les plus sinistrés, il sera accordé une prise en charge des cotisations sociales sur le Fonds d’action sanitaire et sociale de la MSA à partir de l’an prochain. Ces mesures peuvent être complétées par des demandes individuelles d’exonération de la taxe sur le foncier non bâti présentées par les éleveurs les plus fragiles.

Didier Bouville

Compte pénibilité : «pas question d’y renoncer», pour Marisol Touraine 

Interrogée sur I-Télé le 3 décembre, la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a déclaré que le compte pénibilité était « une avancée majeure, une avancée sociale de grande importance » et qu’il n’était « pas question d’y renoncer ». Le compte pénibilité doit entrer en vigueur le 1er janvier 2015. Son abrogation fait également partie des revendications de la FNSEA qui dénonce une mesure inadaptée et très contraignante pour les petites et très petites entreprises nombreuses en agriculture. Le compte pénibilité imposera aux employeurs de répertorier les salariés exposés à quatre facteurs de pénibilité (travail de nuit seul ou en équipe, travail répétitif, milieu hyperbare), permettant à ces salariés d’accumuler des points pour partir plus tôt à la retraite. Six autres critères, dont le travail par températures extrêmes ou les postures pénibles, doivent entrer en vigueur en 2016. En vue d’adapter les conditions de mise en œuvre du compte pénibilité au secteur agricole, un comité de suivi de l’emploi spécifique pour l’agriculture a par ailleurs été mis en place le 14 octobre par les ministères de l’Agriculture et du Travail.

Didier Bouville

L’étiquetage d’origine des viandes transformées en débat au Parlement européen 

Des députés appartenant à des groupes différents du Parlement européen ont décidé de poser une question orale à la Commission européenne sur l’étiquetage de l’origine des viandes dans les plats préparés. La même question avait été posée en février sous la précédente mandature. Sans résultat. L’exécutif bruxellois est très réticent à aller dans ce sens en raison du coût de la mise en œuvre de cette obligation. Selon un rapport remis en décembre 2013,  la mention d’origine des viandes dans les plats cuisinés se traduirait par une augmentation des prix allant de 15 à 50 %. Les députés font valoir au contraire que d’autres études estiment que l’augmentation des prix serait de l’ordre de 15 centimes d’euros pour les lasagnes surgelées et de 8 centimes d’euros pour la sauce bolognaise. Ils rappellent également que le simple étiquetage UE/non UE ne serait pas une solution acceptable pour les consommateurs.

Didier Bouville

Restauration collective: les produits locaux n’entrainent «pas d’inflation», selon S. Le Foll

«Il n’y a pas d’inflation sur l’approvisionnement local des cantines», a déclaré Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, lors de la présentation du Guide pratique «Favoriser l’approvisionnement local et de qualité en restauration collective» à Paris, le 2 décembre. Les pouvoirs publics entendent élargir l’approvisionnement alimentaire local à l’ensemble de la restauration hors domicile, incluant les hôpitaux, les restaurants d’entreprise… Surtout, le ministère de l’Agriculture ne veut pas que cette filière soit une solution de court terme «parce qu’il y a une crise» sur les débouchés. «Il faut que des relations contractuelles se développent», développe S. Le Foll.

Didier Bouville

Bernard Cazeneuve, Ministre de l’Intérieur, a décidé d’inclure l’Aveyron et l’Hérault dans la procédure de reconnaissance accélérée de l’état de catastrophe naturelle engagée dimanche pour l’Aude et les Pyrénées-Orientales. Plusieurs communes de ces deux départements ont en effet été concernées par les mêmes phénomènes climatiques survenus la semaine dernière et ont subi également d’importants dégâts. L’arrêté correspondant pour ces quatre départements sera présenté lors du conseil des ministres du 10 décembre.

Didier Bouville

Embargo russe : une nouvelle proposition de budget européen qui épargne la réserve de crise

La Commission européenne a proposé le 28 novembre un nouveau projet de budget européen pour 2015 dans lequel les mesures prises pour venir en aide au secteur agricole face à l’embargo russe (environ 300 millions €) ne sont plus financées par la réserve de crise. L’échec des négociations entre le Parlement européen et le Conseil a poussé Bruxelles à présenter ce nouveau budget. Les ministres de l’agriculture de 22 États membres avaient signé le 10 novembre, à l’initiative de la France, une déclaration commune pour marquer leur opposition à la proposition de la Commission de recourir à la réserve de crise (constituée par une réduction de 1,3% des paiements directs) face à l’embargo russe.

Didier Bouville