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Les JA en attente de réponses 

Reçus par le ministre de l’Agriculture, le 29 janvier, les JA ont exprimé des « attentes fortes » quant à la mise en œuvre du dispositif d’accompagnement à l’installation des jeunes dans les régions. En effet, les JA n’ont pas de réponses claires sur la mise en œuvre du nouveau dispositif  d’accompagnement dans de nombreuses régions. Et quand ils en ont, elles ne sont pas toujours conformes aux conclusions des Assises de l’installation que le ministre avait réunies. Ce qui les inquiète le plus c’est la non prise en compte des compétences pour l’attribution des aides publiques aux nouveaux installés. « Agriculteur, c’est un métier, chaque porteur de projet a besoin d’être formé de façon adéquate » souligne les JA. Les JA sont également impatients de connaitre les derniers arbitrages sur la prime à la vache allaitante et sont inquiets des critères qui pourraient être retenus sur l’ICHN. Ils attendent également des réponses sur la directive Nitrates et l’entretien des cours d’eau ainsi que sur la bonne fin des projets de modernisation en cours partout en France. « On pense à Sivens, mais trop de Zad sont en train de voir le jour » déplore les JA.

Didier Bouville

Reprise de l’emploi agricole 

Selon la MSA, l’emploi agricole a progressé au 1er trimestre 2014. Le volume global de contrats actifs a ainsi augmenté de 1,3 % dont 2,4 % pour la production, 1,1 % pour la transformation, + 0,5 % pour les autres activités. Seul le secteur du tertiaire est en baisse (- 0,5 %). Le nombre d’heures travaillées suit la même évolution, en progression de 3,3 %, dont + 4,8 % pour le secteur de la production, + 0,9 % pour la transformation, et + 9% pour les autres activités. Le secteur tertiaire régresse avec – 0,3 %. Mais cette amélioration de la situation de l’emploi s’accompagne d’une certaine précarisation. Ainsi, l’emploi en CDI recule de 1,9 %, alors qu’en CDD, il progresse de 18,8 %.

Didier Bouville

X. Beulin : « les agriculteurs n’ont pas attendu l’agroécologie pour lancer des initiatives »

« On a l’impression que les initiatives commencent à peine. Les agriculteurs ont lancé des initiatives avant l’an I de l’agroécologie », s’est exprimé Xavier Beulin, président de la FNSEA, devant le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, à Paris, le 30 janvier. Le syndicat majoritaire a tenu à rappeler qu’il soutenait l’agroécologie qui fait appel à la « high-tech » : technologie, savoir… Par ailleurs, Xavier Beulin a mis en garde contre des distorsions de concurrence avec les autres Etats membres de l’Union européenne, si la démarche agroécologique n’est pas portée à l’échelle européenne.

Didier Bouville

« Dans le cadre du plan Ecophyto 2, nous visons comme objectif la réduction de 50% de l’utilisation des pesticides à l’horizon 2025 », a déclaré Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, en ouverture de « L’an I de l’agroécologie, à Paris, le 30 janvier. Le ministre insiste : « la réduction des usages entraîne la réduction des risques d’impact ». Par ailleurs, il a soutenu le dispositif expérimental des Certificats d’économie des produits phytosanitaires. L’objectif est de réduire de 20% les Nodu (nombre de doses utilisées) sur cinq ans par les distributeurs. « Si l’objectif n’est pas atteint, il y aura des pénalités financières « , poursuit-il. La pénalité se chiffrerait à 11 euros par Nodu. Par ailleurs, « on ne peut pas dire aux agriculteurs qu’on leur supprime tels ou tels produits sans construire, avec eux, les alternatives », a insisté Stéphane Le Foll. Le ministre entend développer les solutions de biocontrôle et de l’agroéquipement dans le cadre du plan Ecophyto 2 et poursuivre le projet agroécologique pour un modèle agricole qui concilie économie et écologie.

Didier Bouville

Sivens : l’évacuation toujours en suspens 

Le site du barrage de Sivens, occupé depuis octobre 2013 par les opposants aux différents projets envisagés sera évacué dès que les élus locaux auront fait leur choix entre les deux propositions d’experts, a indiqué la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal. Il s’agit soit d’un ouvrage redimensionné à la baisse quelques centaines de mètres en amont, soit des retenues de substitution. La ministre répondait à un député Philippe Folliot (UDI) qui avait appelé le Gouvernement à « faire respecter partout, et surtout à Sivens, les lois de la République, dénonçant la zone de non droit instaurée par les « zadistes ». La FNSEA s’était également interrogée dans le même sens. « Je ne comprends pas comment la ministre de l’Ecologie peut repousser une fois de plus l’évacuation des zadistes » a déclaré Dominique Barrau à l’AFP.

Didier Bouville

Les premiers chiffres concernant l’évolution du zonage zone vulnérable commencent à « fuiter ». Pour l’Aveyron, le projet de zonage serait réduit de seulement 38 %. Le détail de la nouvelle carte n’est pas encore connu. C’est inacceptable. La FDSEA et la JA refusent totalement cette proposition ! Puisque la ministre de l’environnement n’écoute que les « zadistes », les agriculteurs aveyronnais installent ce jeudi 29 janvier devant la préfecture à Rodez, à partir de 21 h 30, une « ZAD anti-zone vulnérable ». Ils y resteront jusqu’à obtenir un rendez-vous avec le préfet de région, signataire de l’arrêté « zone vulnérable ».

Didier Bouville

Statut juridique des animaux : la loi définitivement adoptée

L’Assemblée nationale a définitivement adoptée, le 28 janvier la loi de Modernisation et de Simplification du droit dans laquelle figure un article sur le statut de l’animal. Ceux-ci sont  désormais reconnus comme « des êtres vivants doués de sensibilité » dans le code civil. Cet article sur le sujet, découlait d’un amendement introduit par Jean Glavany, l’ancien ministre de l’Agriculture, aujourd’hui député des Hautes-Pyrénées, visant à harmoniser le code civil avec le code pénal. Dans le code civil, les animaux étaient considérés comme « des biens meubles », alors que leur sensibilité était déjà reconnue dans le code pénal. En tout cas, ce vote est l’aboutissement d’un long parcours parlementaire entamé en novembre 2013. Il y a quelques jours encore, le 22 janvier, les sénateurs réunis en séance publique avaient supprimé cet article qui accorde aux animaux la qualité « d’êtres vivants doués de sensibilité ». Finalement et comme le prévoit la Constitution, l’Assemblée nationale a eu le dernier mot.

Didier Bouville

Etiquetage de l’origine des viandes ingrédients : sursaut du Parlement européen 

La Commission Environnement et Sécurité alimentaire du Parlement européen a rejeté, le 21 janvier, des amendements qui avaient été déposés contre l’étiquetage d’origine des viandes dans les plats préparés. Les parlementaires ont adopté un projet de résolution demandant à la Commission européenne d’élaborer une proposition législative pour instaurer cet étiquetage. Ce projet sera débattu en séance plénière du Parlement de Strasbourg, début février, avec de fortes chances d’être voté. « L’objectif est d’accroître la transparence tout au long de la chaîne alimentaire et de mieux informer les consommateurs européens», insiste le Parlement européen. Il réclame également une suite au rapport publié par la Commission européenne en décembre dernier qui indiquait que « plus de 90 % des consommateurs interrogés estiment qu’il est important que l’étiquette des produits alimentaires transformés mentionne l’origine de la viande».

Didier Bouville

La FNB demande une gestion des réformes de vaches laitières pour l’après-quotas

Le président de la Fédération nationale bovine (FNB), Jean-Pierre Fleury a demandé la mise en place en Europe d’une «gestion de l’après-quotas laitiers concernant les réformes de vaches laitières», lors d’une conférence de presse de la FNB, le 27 janvier. Depuis le mois d’août, la mise à la réforme des vaches laitières a été «plus importante que les années précédentes», constate par ailleurs le ministère de l’Agriculture. «Les éleveurs se débarrassent de leurs vaches», estime lJean-Pierre Fleury. L’Institut de l’élevage considère que le phénomène devrait durer au moins jusqu’au 31 mars. «Tout cela a été dit à la Commission européenne, mais leur seule réponse, est de dire que tout va bien», regrette Jean-Pierre Fleury.

Didier Bouville

L’apurement des aides PAC ne sera pas supporté par les agriculteurs, assure S. Le Foll

«C’est le budget de l’État qui supportera l’apurement» des aides de la Politique agricole commune (Pac) pour la période 2008-2012, a annoncé le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll lors d’une conférence de presse, le 27 janvier. «Il est hors de question que les agriculteurs paient». La Commission européenne demande à la France de rembourser 1,078Md € correspondant à des dépenses jugées irrégulières et effectuées. «Ce qui est reproché, c’est la qualité et la réactualisation insuffisantes des photographies», explique le ministre. Cette sanction, qui était de 3,5Md€ avant les négociations entre Bruxelles et Paris, sera financée par les budgets 2015, 2016 et 2017 de la France. «Concernant les surfaces éligibles aux aides, nous avons reconnu entre 0,2 et 0,5% d’erreurs », détaille le ministère, «ce qui correspond à une pénalité forfaitaire de 2% des aides versées. C’est le niveau le plus bas appliqué par la Commission». L’Allemagne et l’Espagne ont déjà subi un taux de correction du même ordre concernant les surfaces (2%), assure le ministère. Les taux ont même atteint 5 à 15% pour la Grèce, 8 à 10% pour le Portugal.

Didier Bouville