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A l’occasion d’un colloque tenu le lundi 26 septembre, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé le quasi-triplement du budget 2017 de la filière forêt-bois, portant son montant à 28 millions d’euros (M€). Ces nouveaux apports financiers auront pour objectif d’atteindre les 100 M€ en créant un effet de levier généré par d’autres co-financeurs tels que l’Union européenne, les régions, des fonds privés ou encore la Banque publique d’investissement (BPI). Ce fonds pour 2017 verra ses priorités d’intervention définies, dès cet automne, lors de la « Conférence des financeurs » présidée par Stéphane Le Foll. En parallèle, un appel à projet dédié à l’investissement et à l’innovation sera lancé d’ici la fin de l’année.

Didier Bouville

Dans sa note de conjoncture du 23 septembre, le groupement de producteurs de porcs Syproporcs rapporte que les dernières statistiques portées à sa connaissance «font état d’une situation en Europe où le cheptel truies saillies recensé en mai et juin 2016 est en nette régression de 4,6%». Le groupement ajoute qu’«aucune région n’échappe à cette baisse draconienne y compris chez les deux leaders espagnol et allemand». Pour le groupement, «la fin d’année 2016 s’annonce donc prometteuse». La très bonne tenue des prix en ce mois de septembre (1,534€/kilo au cadran le 22 septembre) conduirait même certains groupements à s’affranchir à la hausse du prix du cadran, rapporte Syproporcs.

Didier Bouville

La fédération des entrepreneurs de travaux agricoles (FNEDT) déplore dans un communiqué le 23 septembre la baisse constatée par la MSA sur l’année 2015 du nombre de contrats (permanents et occasionnels) dans les entreprises de travaux agricoles. Ce chiffre est passé de 95 186 à 94 192 entre 2014 et 2015. Pour la FNEDT, ce recul signifie un recul de l’emploi salarié dans ces entreprises. Ce recul est dû à la suppression de l’exonération des charges sociales sur les contrats TO-DE (travailleurs occasionnels – demandeurs d’emploi), qui agirait particulièrement sur les rémunérations au-delà de 1,2 Smic, analyse la FNEDT.

Didier Bouville

Les demandes déposées par les producteurs du lait de l’UE à l’échéance du 21 septembre auprès des administrations nationales ont d’ores auront déjà épuisé l’enveloppe de 150 millions € prévue par Bruxelles pour inciter à une réduction volontaire des livraisons de 1,05 Mt, moyennant une aide de 140 €/t, selon de premières indications de sources professionnelles. Ce soutien peut être complété au niveau national dans le cadre d’une dotation de 350 Mio € répartie entre les États membres. En France, quelque 12 800 éleveurs auraient fait une demande, soit environ 20 % des producteurs laitiers, pour une quantité globale non encore précisée.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a salué les résultats présentés par l’Agence Bio le 21 septembre, soulignant «une croissance historique». «Le rythme de conversion des exploitations agricoles et surfaces n’a jamais été aussi fort (21 fermes par jour) avec 31 880 fermes engagées au 30 juin 2016 (+ 10 % par rapport à 2015)», a rappelé le ministre le 22 septembre. Si la croissance est soutenue par une forte demande des consommateurs, Stéphane Le Foll considère également que ces bons chiffres «sont aussi le fruit d’une politique volontaire des pouvoirs publics avec le doublement des crédits alloués par l’Etat au secteur bio», et qu’ils sont cohérents avec les objectifs du programme Ambition bio lancé en 2013.

Didier Bouville

«Après un léger mieux en 2015, la récolte de miel 2016 passe en-dessous des 10000 tonnes», selon un communiqué de l’Unaf (apiculteurs français), le 22 septembre. Elle est d’environ 9000 tonnes, avec «selon les régions des baisses de 60 à plus de 80%». C’est le cas en Paca, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. L’organisation demande la reconnaissance en calamité agricole pour les régions les plus touchées et des aides exceptionnelles. «Il est (…) urgent que des aides financières exceptionnelles soient débloquées pour permettre aux apiculteurs professionnels et pluriactifs de survivre», souligne Gilles Lanio, président de l’Unaf, cité dans le communiqué.

Didier Bouville

La séance du marché du porc breton (MPB) du 22 septembre a bouclé sur une cotation en hausse, par rapport à la semaine précédente, de 0,8 centimes le kilo, pour atteindre 1,534 euro le kilo. Le cours continue de grimper alors qu’il baisse traditionnellement à partir du mois de septembre. «Tous les poids carcasse recensés sont au plus bas, ce qui est surprenant pour une mi-septembre», rapporte le MPB dans son commentaire de la séance du jour, qui s’interroge sur le moteur de cette hausse (baisse des cheptels de truies en Europe, achats asiatiques). C’est la huitième semaine consécutive de hausse enregistrée depuis la fin juillet. Le cours a dépassé la barre des 1,40 euro le kilo depuis la fin juin, et les 1,50 euro le kilo début septembre.

Didier Bouville

L’importation en Chine de produits américains de viande de bœuf, désossée ou avec os, provenant d’animaux de moins de 30 mois, est à nouveau autorisée, selon l’Administration chinoise pour le contrôle de la qualité, l’inspection et la quarantaine (AQSIQ). La décision, diffusée sur le site internet de l’AQSIQ, le 22 septembre, est applicable immédiatement. Elle met en grande partie un terme à l’embargo établi en 2003 par la Chine suite à la découverte d’un cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) aux États-Unis, même si cette décision est assortie de conditions. Les produits carnés américains en question devront ainsi «répondre aux exigences chinoises en termes de traçabilité, d’inspection et de quarantaine».

Didier Bouville

Un décret du 28 octobre 2015 permet aux exploitants agricoles dont les revenus sont très faibles de demander à titre exceptionnel le calcul de leurs cotisations MSA sur les seuls revenus de l’année précédente en 2015 et 2016. Ils ont ainsi jusqu’au 30 septembre pour demander le changement d’assiette en 2016. La mesure concerne les chefs d’exploitation ou d’entreprise agricole dont les charges sociales sont calculées sur une assiette triennale de revenus professionnels, et dont les derniers revenus professionnels déclarés à la MSA sont inférieurs à 11 % du plafond annuel de la Sécurité sociale (4 184 € en 2015 et 4 248 € en 2016). 26 737 exploitants, dont un tiers d’éleveurs, ont demandé à bénéficier de cette mesure en 2015 pour un gain de cotisations d’environ 39 millions d’euros. La FNSEA demande une mesure similaire pour les cotisations 2017.

Didier Bouville

La Coopérative Forestière Bourgogne Limousin (CFBL) a souhaité, dans une conférence de presse le 21 septembre, alerter sur la nécessité d’améliorer la qualité des peuplements de douglas en France. « Plus les douglas sont gros et plus la qualité se dégrade », affirme Cyrille Ducret, président de Forêt et sciages d’Autun. Vu la demande des industriels et les débouchés, Lionel Say, directeur général de CFBL, explique que la solution passe par une plantation plus dense et une coupe plus tardive entrainant la production de bois de plus petit diamètre mais avec un duramen (bois de cœur) plus conséquent. Yves Rambaud, président de CFBL, observe qu’il « reste un marché de gros bois mais qui restera un marché de niche car on a de moins en moins besoin de grosse poutre » et là encore la qualité doit être au rendez-vous. Autre problème que soulève Lionel Say : l’effort de reboisement « clairement insuffisant » qui est pourtant « le véritable enjeu de l’avenir».

Didier Bouville