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«Le commerce équitable concerne aussi les filières françaises», a déclaré Julie Stoll, directrice de la Plateforme commerce équitable, lors d’une table ronde organisée dans le cadre de la Quinzaine du commerce équitable, le 15 mai. En 2016, le commerce équitable nord-nord a progressé de 155% pour atteindre 275 millions d’euros de vente. Le cahier des charges est le même que pour le commerce équitable avec les pays du sud, à savoir notamment un prix fixé en fonction des coûts de production. En France, la loi sur l’Economie sociale et solidaire permet ce commerce équitable nord-nord depuis 2014. Nicolas Chabanne, fondateur de la marque de lait C’est qui le patron?, explique qu’à la création de cette marque équitable en août 2016, une enseigne de distribution était partante. «Aujourd’hui, huit enseignes sont intéressées. Nous avons déjà vendu 10 millions de briques de lait». La construction du prix payé au producteur, dit-il, s’est faite en expliquant au consommateur le prix de chaque étape de la production. Cette démarche de commerce équitable a le vent en poupe. La marque « C’est qui le patron? » a aussi mis dans les rayons du jus de pomme et prépare du beurre bio et de la compote de pomme.

Didier Bouville

La Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) a exposé son programme au nouveau président de la République ainsi qu’au tout nouveau premier ministre, Édouard Philippe, le 15 mai à travers un communiqué. Il s’agit, entre autres, d’aller vers une meilleure gestion de la volatilité dans le cadre de la Pac, de pérenniser la collecte du lait en zone de montagne en allégeant les charges (gasoil, charges sociales, etc), d’accélérer les agréments des sites industriels pour exporter ou encore de revoir la LME, etc. Ces mesures sont portées haut et fort par le syndicat, avant « les Grenelles de l’alimentation et de l’agriculture », un moment essentiel pour entendre les positions des différentes parties prenante ».

Didier Bouville

Quelques minutes après la nomination d’Edouard Philippe au poste de Premier ministre, la FNSEA salue, dans un communiqué, le «maire d’une ville (Le Havre, ndlr) qu’il a su dynamiser par la transition industrielle et sociale», et analyse sa nomination comme «un signe d’ouverture et de rassemblement, fidèle à l’esprit du programme du Président de la République». La FNSEA rappelle qu’elle attend désormais la nomination d’un ministre de l’Agriculture «doté d’un périmètre d’action consolidé et élargi, couvrant l’agriculture, l’alimentation, la forêt et les territoires ruraux».

Didier Bouville

Pour l’économiste de l’Agrocampus Ouest, Jean Cordier, la France doit consacrer annuellement 1,5 milliard d’euros d’aides publiques dans la gestion du risque en agriculture. «Il faut transformer une part des aides directes en systèmes externes de gestion des risques», a-t-il expliqué lors du congrès du CNMCCA, le 12 mai. Ces systèmes «externes» de gestion des risque consistent en des aides à l’assurance climatique dans le secteur des productions végétales ainsi qu’aux fonds de mutualisation sanitaires et de marge en production animale, propose Jean Cordier. Ces aides doivent être coordonnées avec des systèmes «internes» de gestion des risque comme l’épargne de précaution. La France dépense actuellement 7,5 milliards d’euros de sa PAC en aides directes.

Didier Bouville

La baisse des prix à la production de l’industrie agroalimentaire a continué en 2016

Amorcée en 2014, la baisse des prix à la production de l’industrie agroalimentaire française s’est prolongée en 2016 (-0,9% sur un an), à un rythme néanmoins plus faible qu’en 2015 (-1,5%), constate le ministère de l’Agriculture dans une note de conjoncture parue le 12 mai. Comme en 2014 et 2015, elle touche principalement les produits en lien avec les cours des céréales (aliments pour animaux, travail des grains, boulangerie, pâtes…) Elle affecte également les huiles et graisses végétales cette année, et les fruits et légumes, après quatre années de hausse. Cette baisse ne concerne pas les boissons (+1,7%), en hausse depuis 2009. Elle épargne aussi le secteur des viandes et produits à base de viande (+0,3%).

Didier Bouville

Sur le premier trimestre 2017, la fabrication industrielle d’aliments composés pour animaux d’élevage a progressé de 1,2% comparativement au 1er trimestre 2016, selon une note de conjoncture d’Agreste du 11 mai. Cette augmentation est principalement due à une hausse de la production d’aliments pour bovins avec +4,3% pour les vaches laitières et +9,9% pour les autres bovins. «Malgré une production bovine en baisse au 1er trimestre, la demande en aliments composés des éleveurs a été forte, en lien avec la faiblesse des stocks due à la mauvaise récolte fourragère de l’été 2016», observait Agreste. En porcs, «le volume d’aliments fabriqués par les industriels a régressé de 3,8 %, dans le sillage de réduction du cheptel porcin», notait Agreste. De plus, les éleveurs augmenteraient l’utilisation d’aliments céréaliers issu de l’exploitation. Par ailleurs, la demande en aliments composés à destination de la filière des palmipèdes gras a repris légèrement, à la suite de la fin de l’épizootie de grippe aviaire.

Didier Bouville

Emmanuel Macron sera invité, rapidement après son investiture, par Jeunes agriculteurs pour leur prochain congrès à Dunkerque du 6 au 8 juin, a confirmé le syndicat le 11 mai. Dans un communiqué du 10 mai, le syndicat avait rappelé à quel point «il est primordial de soutenir l’installation des jeunes sur le volet financier comme sur le volet humain et technique». Le syndicat avait également interpellé le président, sur les négociations concernant la prochaine Pac, sujet également abordé durant une table-ronde lors du prochain congrès. La gestion des risques en agriculture sera le thème du rapport d’orientation, une problématique à laquelle sera aussi confronté le nouveau président. Les JA ont fait part de leur position sur le Ceta et les négociations d’accords bilatéraux, «où l’agriculture n’est qu’une variable d’ajustement parmi d’autres», invitant Emmanuel Macron « à une position d’ouverture et d’écoute » à l’égard du syndicat.

Didier Bouville

Face aux «850 jours» de crise vécue par les éleveur laitiers, Thierry Roquefeuil, président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), demande dans une tribune, le 11 mai, «un plan pour l’élevage laitier français» au nouveau président de la République. «Ce plan doit s’inscrire à l’agenda agricole du nouveau gouvernement en cohérence avec les chantiers déjà programmés et ainsi conforter l’ambition affichée d’Emmanuel Macron d’être le candidat du prix payé aux agriculteurs». Il insiste vivement sur l’impossibilité d’attendre pour les producteurs les «100 jours d’état de grâce» dont bénéficie selon lui un nouveau gouvernement dans l’opinion publique. Il décrit cette crise «comme un séisme» dont les «ondes de choc ont de terribles conséquences» sur l’économie française.

Didier Bouville

Dans un communiqué félicitant le nouveau Président de la République Emmanuel Macron, le syndicat Jeunes Agriculteurs rappelle les priorités qu’il souhaite voir donner au secteur agricole : installation des jeunes, modèle familial avec des chefs d’exploitations à la tête du capital, des décisions et des pratiques, relations commerciales constructives, négociation de la PAC 2020/2025 notamment. JA réaffirme également sa position concernant les accords de commerce bilatéraux « où l’agriculture n’est qu’une variable d’ajustement parmi d’autres ». « En tant que syndicat majoritaire et représentatif de la jeunesse agricole française, nous attendons du nouveau chef de l’Etat, une position d’ouverture et d’écoute à notre égard. Pour notre part, nous prenons résolument le parti du dialogue constructif », ajoute JA qui propose au nouveau président de venir adresser à la jeunesse agricole un « message d’espoir », « pourquoi pas à l’occasion de la clôture de notre congrès national le 8 juin à Dunkerque».

Didier Bouville

Un projet d’expérimentation « Nitrates autrement » est lancé, ont indiqué à la journée nationale « Nouvelle directive nitrates : mode d’emploi » du 9 mai ses organisateurs (APCA, FNSEA, Coop de France, JA). « Le Conseil de l’agriculture française (Caf) souhaite lancer une expérimentation » en vue d’obtenir « une directive nitrates plus proche de la réalité du terrain », a expliqué Eric Thirouin (FNSEA). Reste à « écrire le projet territoire par territoire » puis obtenir une validation de Bruxelles, selon lui, le ministère de l’Agriculture ayant donné son feu vert en avril. Quatre lieux d’expérimentation sont fixés : dans la Marne, les Landes, l’Ille-et-Vilaine et le Maine-et-Loire.

Didier Bouville