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La politique de lutte contre la fraude menée par la MSA a permis de détecter plus de 30M d’euros de fraude en 2016, annonce l’organisme dans un communiqué du 25 septembre. Entre 2015 et 2016, la MSA note une augmentation de 5,5% du nombre de cas de fraude aux prestations sociales ; la fraude s’élevant pour chaque cas à 2990€ en moyenne. Le nombre de fraudes aux cotisations et au travail illégal détectées a quant à lui augmenté de 32% ; la fraude s’élevant en moyenne à 9000€ par cas détecté. Les pénalités et avertissements sont également en hausse, indique la MSA. Ces données à la hausse révèlent, plus qu’une hausse de la fraude, une amélioration de la politique de détection des fraudes menée par la MSA. En parallèle de la détection des cas frauduleux, la MSA a mis en place une campagne de communication qui cible en particulier les exploitants et les employeurs pour les alerter sur les risques liés à l’absence de déclaration.

Didier Bouville

L’économiste Jean Pisani Ferry a remis le 25 septembre son rapport sur le « grand plan d’investissement » de 50 Mrd€ sur cinq ans, au Premier ministre. J. Pisani Ferry a précisé lors d’une réunion technique avec la presse que la partie dédiée à l’agriculture n’est pas très détaillée compte tenu de la tenue des Etats généraux de l’alimentation (EGA), qui « visent à en définir les objectifs et les moyens ». Toutefois le rapport livre quelques pistes à discuter lors des EGA: mobilisation des fonds nationaux d’investissement s’appuyant sur des crédits européens, développement de « financements innovants » (fonds d’investissement en fonds propres ou fonds de garantie) et mobilisation du plan d’investissement d’avenir (PIA).

Didier Bouville

Dans un communiqué le 22 septembre, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs rappellent que «dans la dernière ligne droite des discussions» du premier chantier des Etats généraux de l’alimentation, «il n’est plus temps de tergiverser«. Les deux organisations en appellent à la vigilance du Président de la République et de son gouvernement en rappelant leurs propositions. Parmi elles: réformer le droit de la concurrence pour renforcer le regroupement des producteurs, améliorer le dispositif de la contractualisation en imposant la prise en compte des prix de revient ou encore rendre opérationnelle la clause de renégociation pour répercuter les fluctuations des matières premières tout au long de la chaîne.

Didier Bouville

Le 22 septembre, environ 250 agriculteurs ont bloqué l’accès aux Champs-Elysées pour manifester contre la position de la France sur le glyphosate. De façon symbolique, ils étaient allongés sur la paille. Fin août, le ministre de la Transition écologique avait affirmé que la France votera contre le renouvellement de l’autorisation de cet herbicide. Un vote doit avoir lieu à Bruxelles début octobre. Dans la matinée, une délégation de sept agriculteurs a été reçue par la conseillère agricole du Président de la République Audrey Bourolleau. Selon Elisa Despiney, représentante de la FDSEA Ile-de-France, les agriculteurs lui ont défendu le fait que l’interdiction ne pouvait pas être immédiate tant qu’il n’y a pas d’alternative. Le même jour, le ministre de l’Agriculture a assuré sur RTL que la France était contre un prolongement de l’autorisation du glyphosate pour 10 ans, mais « elle souhaite une autorisation pour un délai plus court, de l’ordre de 5 à 7 ans, de façon à accompagner le changement avec nos exploitants agricoles ». « La France veut défendre une position intermédiaire » en s’appuyant « sur la science et le droit » et en mettant à contribution la recherche publique et privée. Il a indiqué qu’il allait aborder ce sujet avec la commission les 26 et 27 septembre, notamment avec la Commissaire en charge de la Santé.

Didier Bouville

A Donnery, village du Loiret où a grandi Xavier Beulin, président de la FNSEA décédé en février, la maison des associations a été renommée en son honneur. Une plaque portant son nom a été dévoilée le 17 septembre par Christiane Lambert, qui lui a succédé à la tête de l’organisation. Rappelant les qualités humaines de l’homme, la présidente de la FNSEA a souligné « ce que le monde agricole lui doit ». « Chaque agriculteur, en France et dans les très nombreux pays où ses engagements l’on conduit sait ce que Xavier a initié, porté et soutenu au nom de la cause agricole », a-t-elle insisté, rappelant également l’apport que constitue le livre publié par Xavier Beulin peu de temps avant son décès et qui entend redonner une direction à l’agriculture française aujourd’hui à un tournant.

Didier Bouville

L’association Solaal, l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) et l’Association des maires ruraux de France publient un guide intitulé «Le don agricole de A à Z – Quand les agriculteurs contribuent à l’aide alimentaire». Dans un communiqué du 21 septembre, les 3 organisations expliquent que «ce guide s’adresse […] aux agriculteurs et coopératives» , aux personnels, aux associations et entreprises qui gravitent autour du monde agricole, ainsi qu’aux élus territoriaux. Ce guide «conçu comme une boîte à outils», composé de fiches thématiques (réglementation, expérimentation, type d’action) doit venir aider dans leurs démarches tous les acteurs qui souhaitent s’engager contre le gaspillage et pour le don alimentaire.

Didier Bouville

La Fnab (agriculteurs bio) a dénoncé dans un communiqué le 21 septembre l’annonce du ministre de l’Agriculture de concentrer les financements de son ministère sur la conversion. Qualifiant cette annonce de «suppression des aides au maintien» et de «déni des services écologiques rendus par la bio», la Fnab rappelle que les aides au maintien «ne sont pour les productrices et producteurs bio qu’une juste rémunération des services environnementaux rendus à la collectivité». Et d’ajouter: «Depuis plusieurs mois, le discours politique sur le développement de la bio laisse démunis les acteurs agricoles.» D’autant que Stéphanie Pageot, présidente de la Fnab, dénonce «l’incohérence» du gouvernement car Emmanuel Macron s’est engagé dans le programme présidentiel d’En Marche! à «rémunérer les agriculteurs pour les services environnementaux rendus» avec une enveloppe annuelle de «200M€».

Didier Bouville

La FDSEA Île de France annonce, dans un communiqué le 21 septembre, qu’une manifestation sera organisée, avec le réseau des Jeunes Agriculteurs et plusieurs FDSEA du bassin parisien et de Hauts de France, à Paris en marge du prochain Conseil des ministres le 22 septembre. La manifestation intervient après que la France a annoncé qu’elle votera contre le renouvellement de l’autorisation du glyphosate à Bruxelles. Les agriculteurs «veulent signifier au Président de la République qu’il ne tient pas ses promesses de campagne», explique le communiqué. Des actions sont prévues dans toute la France par le réseau des FDSEA et les Jeunes agriculteurs, en réaction à la position du gouvernement sur le glyphosate.

Didier Bouville

Le 20 septembre, Philippe Mauguin, directeur général de l’Inra en visite au salon Tech&Bio à Bourg-Lès-Valence a annoncé que le 9ème «métaprogramme», programme pluridisciplinaire de l’institut, sera l’agriculture biologique. Il vient s’ajouter, à partir de 2018, aux huit autres métaprogrammes qui définissent la stratégie de l’Inra (bien-être animal, santé animale, changement climatique ou encore services écosystémiques). «Nous mettrons davantage de moyens sur l’agriculture bio», a-t-il poursuivi. Les métaprogrammes de l’Inra bénéficient d’un budget annuel de 500000 euros. Pour l’heure, l’institut de recherche estime que près de 300 de ses chercheurs travaillent «sur» l’agriculture bio. Philippe Mauguin précise qu’il faut y ajouter ceux qui travaillent «pour» ce mode de production. C’est le cas dans les domaines de l’agroécologie, de la compréhension du fonctionnement du sol ou encore du biocontrôle. Au total, parmi les 8000 agents titulaires de l’Inra, 3000 sont des chercheurs.

Didier Bouville

Suite aux conclusions de la commission d’experts mandatée par le Premier ministre sur les impacts environnementaux et sanitaires du Ceta, rendues publiques le 8 septembre, la FNSEA et Jeunes agriculteurs ont demandé au Gouvernement un certain nombre de précisions et de garanties avant la mise en œuvre provisoire de cet accord de libre-échange entre le Canada et l’UE, intervenant le 21 septembre. « Le verdict est sans appel : demain l’Europe, la France, importeront des produits alimentaires ayant bénéficié, dans leur mode de production, de 46 molécules interdites aujourd’hui sur le territoire européen. Catastrophique ! », regrettent les deux organisations dans un communiqué du 20 septembre. Face au silence du gouvernement devant leurs interrogations, la FNSEA et JA « au nom des agriculteurs français, disent Non à un accord injuste, inique et Inacceptable. Nous en appelons au Président de la République qui pendant sa campagne s’était engagé à tenir compte des résultats de cette étude ».

Didier Bouville