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Le ministère de l’agriculture allemand a décidé de créer un label officiel bien-être, qui concernera d’abord la viande de porc, «voire la volaille», et sera présenté au prochain salon de l’agriculture de Berlin en janvier, rapporte l’Ifip dans sa dernière note de veille économique parue le 9 janvier. La viande étiquetée sera produite selon des normes supérieures aux standards réglementaires (surface/porc, types de sols, transport, abattage…), selon l’Ifip. Si cette expérience fonctionne, elle pourrait être étendue au lait et à la viande bovine, rapporte l’Ifip, qui note que l’Allemagne rejoint, avec cette démarche, les Pays-Bas et le Danemark, qui ont déjà lancé des labels similaires.

Didier Bouville

«La CFA (Confédération française de l’aviculture) et la FENALAP (Fédération nationale des groupements de producteurs de lapins) s’inquiètent des prix très bas en promotion qui menacent de précipiter les éleveurs et donc toute une filière à la faillite ! », préviennent les deux organisations dans un communiqué du 6 janvier. La production de lapin de chair traverse en effet une crise grave que les promotions en GMS n’aident pas à surmonter. « L’amalgame est trop souvent fait entre la volaille et le lapin », notent la CFA et la Fenalap, alors que les charges sont plus élevées en production cunicole. La filière s’est engagée dans une démarche « de progrès et d’innovation », pour rendre les produits plus attrayants en rayon et pour faciliter la cuisine du lapin, et demande donc « à la distribution de vendre le lapin à son juste prix».

Didier Bouville

L’Association française pour la promotion des terroirs et des saveurs (AFPTS), créée en 2016, a demandé le 6 janvier dans un courrier à Stéphane Le Foll d’interdire des appellations propres à la viande pour les produits d’origine végétale, telles que « saucisse », « steak » ou « escalope ». « De nombreux acteurs économiques profitent de l’opportunité (de la mode « végan ») pour vendre ces produits à base de végétaux », démonte l’association, évoquant une tromperie du consommateur. L’AFPTS, qui rassemble des éleveurs, vignerons et professionnels des différents métiers de bouche et noms de la gastronomie, rappelle au ministre que son homologue allemand souhaite mettre en place une telle interdiction outre-Rhin. Elle fait remarquer qu’une récente enquête de « 60 millions de consommateurs » soulève les faibles apports de ces produits végétaux, posant de nombreuses inquiétudes nutritionnelles.

Didier Bouville

Le président de la FNSEA Xavier Beulin est revenu, lors de ses vœux, le 5 janvier, sur le nouvel épisode de grippe aviaire qui frappe le sud ouest de la France, mettant en avant «la faune sauvage» et non les éleveurs comme origine de l’épisode. «Malgré les dispositions extrêmement rigoureuses prises en 2016, nous n’arrivons pas à passer ces difficultés», constate-t-il. Et de proposer des pistes de travail: collaborer avec les pays du Nord de l’Europe, ou «réfléchir à une vaccination préventive» des volatiles. Convenant qu’il n’est pas un spécialiste de la question, il a mis en avant la présence en France «d’un grand laboratoire, Ceva Santé animale». Une société spécialisée dans les vaccins dont le groupe Avril est actionnaire depuis 2014.

Didier Bouville

L’Association française pour la promotion des terroirs et des Saveurs a écrit le 6 janvier une lettre ouverte au ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, demande l’interdiction des appellations propres à la viande pour les produits d’origine végétale. Le ministre de l’Agriculture allemand, Christian Schmidt a en effet récemment exprimé son intention d’interdire en Allemagne l’assimilation de produits alimentaires à base de végétaux à des appellations propres à la viande, comme « saucisse », « steak », ou « escalope ». L’organisation attend un geste similaire de la part du ministre français. Une « tromperie terminologique et une concurrence déloyale », souligne l’association, qui rappelle également « que les professionnels de la filière viande respectent, eux, de très nombreuses normes concernant les appellations à base de viande ».

Didier Bouville

Dans un communiqué du Conseil, Malte, qui vient de prendre la présidence pour six mois, a présenté les grandes orientations agricoles que le pays portera dans son mandat : examiner « les moyens de renforcer la position des agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire », adopter « des mesures visant à stabiliser les marchés agricoles », notamment pour l’élevage laitier et la viande porcine. La simplification de la PAC sera également au programme, ainsi que la révision du règlement sur l’agriculture biologique. La prochaine rencontre formelle du Conseil agricole aura lieu le 23 janvier.

Didier Bouville

Décembre a été « particulièrement sec », a souligné le 4 janvier Agreste, rappelant que Météo-France classe le mois écoulé « au premier rang des mois de décembre les plus secs sur la période 1959-16, détrônant décembre 2015 ». « Les précipitations ont été en moyenne très déficitaires (- 71 %), d’après une note. Ce déficit, qui concerne tout le territoire, a atteint -93 % dans le Nord-Est. » Les précipitations cumulées depuis le 1er septembre 2016 apparaissent inférieures à la normale, sauf dans le Sud-Est, et une grande partie du Centre-Est.

Didier Bouville

La Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) appelle le gouvernement, dans un communiqué du 4 janvier, à soutenir l’article 61 de la loi de modernisation, de développement et de protection des territoires de montagne, dite loi Montagne, devant la Commission européenne. Cet article vise à exonérer « les produits énergétiques destinés à être utilisés comme carburant à bord des camions porteurs de collecte » dans les zones de Montagne de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) pour trois ans. En effet, comme le précise la FNCL, « préalablement à toute mise en œuvre [de la mesure, ndlr], la Commission européenne est chargée de s’assurer que ce dispositif est bien compatible avec le marché intérieur et conforme au droit de la concurrence ». Faisant référence à l’article 107 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, la FNCL estime, elle, que la mesure est conforme.

Didier Bouville

«La France est pionnière dans les émissions d’obligations vertes de taille majeure», a déclaré Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, lors d’une conférence de presse à Paris, le 3 janvier. Peu avant, la Pologne a aussi émis sa première obligation verte. Mais Michel Sapin, ministre des Finances, a ajouté que la France est «sur des sommes beaucoup plus considérables». Au total, pas moins de «plusieurs milliards d’euros de dépenses vertes» ont été identifiées, explique-t-il. Parmi ces dernières, la ministre de l’Ecologie cite l’agriculture bio et la gestion durable des forêts. Par ailleurs, l’Etat prévoit une évaluation environnementale indépendante des dépenses identifiées. Pour rappel, une obligation verte est une obligation pour laquelle l’usage des fonds est dédié à un projet générant un impact environnemental positif.

Didier Bouville

Le nombre de cas de grippe aviaire H5N8 continue de progresser, avec 83 foyers recensés dans le Sud-Ouest, dont 43 dans le Gers, selon les données du ministère de l’Agriculture mises à jour le 2 janvier. Depuis le 30 décembre, le ministère a recensé huit nouveaux foyers en France. Le Gers est le département le plus touché. Les Landes recensent 14 foyers, le Tarn 8, le Lot-et-Garonne 7, les Pyrénées-Atlantiques 2, les Hautes-Pyrénées 7 et l’Aveyron 2. Devant l’avancée de l’épidémie, les obligations de confinement des volailles pour éviter la propagation du virus via les oiseaux migrateurs sauvages ont été rappelées et/ou renforcées par certains préfets dans les départements touchés.

Didier Bouville