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Les aides Pac découplées seront versées malgré les destructions par le gel

La réunion du comité de suivi des conditions climatiques qui s’est tenu le 12 avril au ministère de l’Agriculture a permis de faire le point sur une année de culture 2011-2012 exceptionnelle et d’annoncer des assouplissements au sujet du paiement des aides Pac. À ce sujet, Bruno Le Maire a indiqué avoir écrit le 10 avril à Dacian Ciolos, commissaire européen en charge de l’Agriculture, afin d’obtenir des souplesses pour le versement des aides Pac.

Au cours de cette réunion, le ministre a assuré que les DPU (Droits à paiement unique) seront versés sur les parcelles gelées, dès lors que les adventices sont correctement gérées. Pour le déficit hydrique touchant une large partie de la France actuellement, Bruno Le Maire a demandé à ses services et aux préfets d’être vigilants en vue de la présentation, d’ici un mois, d’un nouveau point sur la situation.

Rappelant les dérogations sur certains dispositifs Pac lors de la sécheresse de 2011, notamment sur le fauchage des jachères à destination des fourrages ou le respect des mesures agro-environnementales, suite aux destructions de prairies permanentes par exemple, le ministère de l’Agriculture s’est déclaré prêt à mettre en œuvre, le cas échéant, ces mesures en 2012.

La rédaction

L’AFDI alerte sur la situation alimentaire au Mali 

« L’accès à l’alimentation de toute la population malienne est compromis », alerte l’Afdi, association spécialisée de la FNSEA, dans un communiqué du 11 avril. Actuellement, en pleine confusion politique avec une insécurité plus forte au Nord du pays, les paysans maliens, représentant plus de 70 % de la population, sont les premiers touchés par cette situation.

15 millions de personnes seraient menacées par une crise alimentaire majeure et la disponibilité des stocks nationaux de riz excède à peine quelques jours selon l’Afdi. Dans ce contexte, la FNSEA et l’association spécialisée demande à la France et à l’Europe  « de mettre en place des mesures d’urgence capables de contrer la dégradation importante des conditions alimentaires au Mali ».

VIDEO : Voir aussi notre reportage sur l’échange entre l’AFDI Aveyron et des paysans maliens

La rédaction

La réforme de la gestion quantitative de l’eau et le plan national d’adaptation de la gestion de l’eau en agriculture doivent être poursuivis, affirme en substance le ministère de l’Écologie à l’issue de la première réunion pour l’année 2012 de la commission de suivi hydrologique, le 11 avril.

Une sécheresse précoce, un déficit pluviométrique hivernal de 25 % en moyenne, un faible niveau de recharge hivernale des nappes : la situation est préoccupante. De plus, les sols superficiels restent secs, selon le bilan de Météofrance daté du 10 avril. Malgré les pluies de début avril, « la plupart des régions présentent un état d’humidité des sols proche de celui d’un mois de mai, voire parfois même d’un mois de juin pour les régions les plus sèches ».

Au 11 avril, 10 départements ont pris un arrêté de restriction des usages de l’eau, qui sont désormais au nombre de 30. Les services de l’Etat resteront donc « vigilants quant à l’évolution de la situation », explique le gouvernement.

La rédaction

« Les cours des matières premières pour l’alimentation animale, et tout particulièrement les tourteaux de soja, ont repris leur progression à la hausse depuis début janvier », selon un communiqué de presse de Coop de France Pôle animal du 6 avril.

Ainsi, au 31 mars, l’indice IPAA (indice des prix des matières premières de l’alimentation animale) « dépasse de plus de 30 points, soit de 21 %, le niveau enregistré fin décembre 2011 ». Même si les sommets de début 2011 ne sont pas atteints, l’IPAA rejoint les records qui avaient été enregistrés lors de la flambée des cours de 2007-2008.

Après s’être détendu progressivement en 2011, le marché s’est retourné depuis le mois de janvier ce qui « contraint aujourd’hui les fabricants d’aliments à répercuter ces hausses de prix dans leurs tarifs d’aliments ».

La rédaction

In solidum : le 1er fonds d’investissement pour l’agriculture 

Pour la première fois à l’initiative d’un groupement de professionnels et d’experts, une nouvelle approche dans l’organisation des échanges Nord-Sud est expérimentée dans le monde agricole : In Solidum agriculture. La création de ce 1er fonds d’investissement ouvert au secteur privé comme au secteur public vise à permettre à des groupements de producteurs et d’exploitants agricoles du Sud de réorganiser plus rapidement leur chaîne production – transformation – commercialisation tant sur le plan local qu’à l’export.

Avec l’accompagnement d’experts, le but est d’accélérer le développement de ces filières agricoles et de créer des emplois dans les pays d’origine. Cette nouvelle approche sera expérimentée dans la filière fruits et légumes entre la France et l’Algérie. Sont concernés en premier lieu les exploitants, les groupements professionnels ou interprofessionnels, équipementiers agricoles, coopératives, importateurs / exportateurs, investisseurs en France et en Algérie dans un premier temps.

Puis les autres pays de la Méditerranée et de l’Afrique puisque cette initiative à vocation à se déployer. Le projet In Solidum sera présenté à l’occasion des 3ème rencontres agroalimentaires méditerranéennes qui se tiendront les 25 et 26 avril 2012 à Alger.

La rédaction

Lait : Thierry Roquefeuil prend la tête de la FNPL

Le 5 avril, Thierry Roquefeuil, l’actuel vice-président de la FDSEA du Lot, a été élu pour 3 ans à la présidence de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL). Cet éleveur de 51 ans, à la tête d’une exploitation de 100 ha (500 000 litres de quota), est également président de la Fédération laitière régionale du Sud-Ouest. Il succède ainsi à Henri Brichart, qui après 10 ans de présidence n’a pas souhaité se représenter.

Dès son élection, Thierry Roquefeuil a annoncé la création d’une Commission des régions. Elle « permettra de remonter toutes les inquiétudes des producteurs, mais aussi d’être plus pédagogue sur les actions que nous menons », explique le nouveau président.

Face à Thierry Roquefeuil, Patrick Ramet, éleveur laitier en Haute-Savoie, était lui aussi candidat à la présidence. Il aura finalement été élu au poste de Premier vice-président du nouveau bureau. Marie-Thérèse Bonneau succède pour sa part à Thierry Roquefeuil au poste de secrétaire général. Le nouveau bureau de la FNPL se compose également de deux secrétaires généraux adjoints : Marcel Denieul (Ille-et-Vilaine) et Jean Turmel (Calvados).

La rédaction

Dans un communiqué diffusé le 4 avril, les dirigeants de la Caisse centrale de MSA s’inquiètent des conséquences de la réforme envisagée par le gouvernement. Cette réforme annoncée par lettre ministérielle, prévoit le remplacement d’un financement basé sur le prélèvement d’un pourcentage fixe sur les cotisations, par le versement d’une dotation d’équilibre.

Conséquences logiques de la réforme pour les administrations centrales, selon la MSA : « prélèvement de toutes les réserves disponibles, financement journalier de la gestion et une trésorerie portée à zéro. »

Les élus se demandent alors quel est l’intérêt d’une action permanente auprès du milieu professionnel pour assurer le meilleur recouvrement possible ? De plus, quels moyens d’action resteront disponibles pour atténuer l’impact des crises sur les non salariés et salariés de l’agriculture ? Quelle sera la motivation, enfin, pour développer les activités et les partenariats sur les territoires si les recettes qui y sont liées sont déduites du montant des dotations ?

La MSA compte donc demander aux candidats à la présidentielle quelle est « leur vision de la MSA et les confronter aux vrais enjeux d’une réforme d’apparence technique » (lire l’interview du président de la CCMSA Gérard Pelhate : « La MSA en état d’alerte ! » dans Agra Presse du 19 mars).

La rédaction

Coop de France : vigilance sur les importations de porcelets

La baisse récente de l’offre de porcelets en France liée à la crise qui frappe le secteur depuis cinq ans a entraîné ces dernières semaines des importations massives de porcelets espagnols. On les retrouve pour la plupart dans des ateliers en Bretagne, Pays de Loire et Normandie.

« A l’approche de l’échéance du 1er janvier 2013, date butoir pour la mise aux normes du bien être des truies gestantes, cette tendance pourrait s’accentuer avec un risque tangible d’importation d’animaux dont le statut sanitaire serait non identifié » estime Coop de France Pôle animal. Une inquiétude partagée également par les sections porcines des régions concernées. C’est pourquoi Gérard Viel, président de la Section porcine de Coop de France appelle les éleveurs et les coopératives à redoubler de vigilance. 

Les sections porcines de l’Ouest sollicitent pour leur part les pouvoirs publics et les organisations économiques « pour clarifier les rôles, missions et responsabilités de chacun ».

La rédaction

«Après son cri d’alerte de l’automne dernier, la Fict appelle les enseignes de la Grande Distribution à la raison», lit-on dans un communiqué de presse de la Fict (fédération française des industriels charcutiers, traiteurs, transformateurs de viandes) le 3 avril.

De fait, les négociations entre les industriels du secteur charcuterie-salaison-traiteur et la GMS viennent de se terminer et selon eux, « force est de constater que la grande distribution refuse une fois encore de tenir compte des réalités économiques de cette industrie ». En outre, les professionnels rappellent que ces industries achètent 70 % de la production française. « Si nous disparaissons, qui les achètera ? », s’interroge la Fict.

Pour rappel, le prix de la viande porcine payée par les charcutiers a augmenté, selon eux, de 22 % (par rapport à janvier 2011) et pour certaines pièces de découpe de plus de 30 % (pour les poitrines).

La rédaction

Abeilles : insecticide, cause de mortalité ?

Une étude de l’Inra, paru dans la revue Science, le 29 mars 2012,  met en évidence le rôle d’un insecticide dans le déclin des abeilles. Celui-ci perturberait leur orientation et leur capacité à retrouver la ruche. « Pour réaliser leur étude, les chercheurs ont collé des micropuces sur plus de 650 abeilles », indique le communiqé de presse de l’INRA.

L’insecticide mis en cause est de la famille des « néonicotinoïdes », le thiaméthoxam, utilisé pour la protection des cultures contre certains ravageurs, notamment par enrobage des semences. L’étude laisse penser que « l’impact de l’insecticide sur les colonies pourrait être significatif ».

La rédaction