« Dans le futur, à quoi serviront les records au marché au cadran si les éleveurs ne sont plus payés par des abattoirs en faillite ? », lance le Sniv-SNCP (syndicat des industriels de la viande) en référence aux prix élevés du MPB (marché du porc breton) dans un communiqué de presse du 16 janvier.
Les professionnels annoncent que les pertes des entreprises d’abattage-découpe sont estimées à 100 millions d’euros en 2011. Le Sniv-SNCP dénonce aussi la focalisation qui est faite sur la responsabilité des entreprises d’abattage-découpe dans les difficultés des éleveurs. « Aucun compte n’est jamais demandé à l’industrie de l’alimentation animale et au secteur des grandes cultures. Eux, ne sont jamais critiqués sur leurs marges », affirme le Sniv-SNCP.
Enfin, ils montrent du doigt l’inefficacité des pouvoirs publics : « le déclin de la filière porcine française est aussi le résultat d’une passivité coupable des pouvoirs publics à son égard ». La semaine dernière, le CRP (Comité régional porcin) Bretagne appelait les maillons de la filière à « jouer collectif ». Au moins, l’objectif affiché est le même : redresser la filière porcine française.
La rédaction