Aveyron | Par Bérangère Carel
Pour sa toute première participation au Challenge CUMA, la CUMA de Flavin remporte la 6ème place, récompensant une exemplaire modernisation de son fonctionnement.
La CUMA de Flavin est née en 2002 de la fusion de deux CUMA flavinoises, sur les trois qui existaient alors. La soixantaine d’adhérents est essentiellement répartie sur la commune, même si la CUMA rayonne sur Le Monastère, Luc La Primaube et Sainte Radegonde. La CUMA de Flavin propose une multitude de services. Selon Cédric Acquier, le trésorier, «le cœur d’activité réside dans le tracteur avec chargeur, les bennes, les épandeurs et tonnes à lisier, les épareuses, ainsi que le service pulvérisation». La CUMA possède aussi divers types d’outils de travail du sol. Mais son originalité réside dans une activité chantier avec deux niveaux laser, trois marteaux piqueurs une plaque vibrante et deux malaxeurs à béton. «Cette activité s’est développée grâce à de nombreux jeunes installés qui avaient besoin de faire des travaux», raconte Julien Galibert, le président de la CUMA.
Entrée dans l’ère numérique
Depuis 2021 la coopérative est entrée dans l’ère du numérique en instaurant l’utilisation de ResaCuma. «La réflexion a démarré en 2019, Guillaume Rames était alors président», relate Florent Fugit, le secrétaire de la CUMA. «En 2021 nous avons proposé l’outil aux adhérents, en insistant sur le fait que cette solution était proposée et non imposée. Chaque responsable de matériel a eu le choix de l’utiliser ou non, pareil pour les adhérents».
Les responsables avouent aujourd’hui que cette stratégie a été payante. «Au tout début six matériels étaient concernés, soit dix adhérents impactés. Aujourd’hui on en est à vingt-neuf ! C’est-à-dire que les trois quarts de nos adhérents utilisent le logiciel qui répertorie les principaux outils», détaille le secrétaire. «Pour les plus réfractaires, les responsables de matériel incrémentaient le logiciel à leur place. Maintenant quasi tout le monde y arrive» ajoute Julien Galibert. «La réussite vient aussi du fait que l’utilisation du logiciel est très simple», poursuit-il.
Cédric Acquier reconnaît les nombreux avantages du système. «Au départ notre objectif était de soulager les responsables de matériel, en réduisant le temps passé à gérer les plannings. On se rend compte que pour les utilisateurs aussi c’est un plus. Chacun peut ainsi consulter le calendrier d’utilisation à long terme, ce qui donne de la visibilité dans l’organisation de ses travaux». Pour Florent Fugit, le logiciel a aussi permis à chaque adhérent de se responsabiliser. «A présent les utilisateurs s’organisent entre eux sans forcément passer par le responsable. En ce sens ResaCuma recrée du lien entre les adhérents».
Continuer sur sa lancée
Pour continuer sur sa lancée, le bureau a décidé de numériser son fonctionnement. Il a créé un groupe WhatsApp et un espace de travail partagé via Internet, en grande partie géré par le secrétaire. «Nous mettons en commun tous types de documents administratifs comme des comptes rendu de réunions, le capital social, les bulletins d’engagement, les courriers aux adhérents, ou encore des articles de presse. Le Challenge nous a permis de financer cette année l’achat d’un ordinateur». La FD CUMA a accompagné cette modernisation. D’autres groupes WhatsApp ont aussi émergé. Ils concernent notamment le tracteur, «ce qui nous permet de partager instantanément des informations comme une réparation ou un conseil d’utilisation», apprécie Julien Galibert.
La modernisation de cette CUMA dynamique n’est sans doute pas terminée. «On remarque un rajeunissement des adhérents et des administrateurs en parallèle», commente Julien Galibert. «Nous sommes prêts à accueillir au sein du bureau tous ceux qui le souhaitent sans forcer personne à venir. Comme pour les choix d’investissements, nous laissons les personnes décider. Tourné vers l’avenir, le bureau est favorable à lancer une étude sur l’utilisation de boîtiers connectés. Projet qui ne se concrétisera que si la majorité des adhérents y est favorable. Un principe qui a plutôt bien réussi à la CUMA jusque là !»
Bérangère Carel