Aveyron | Par La rédaction
La CUMA de Combret a vu monter en puissance, ces dernières années, une toute nouvelle équipe de jeunes, motivée à lui donner un nouvel essor au service du développement des exploitations.
La commune de Combret a bénéficié ces 5 dernières années d’une remarquable vague d’installations, comme le relate Jonathan Bezes, administrateur à la CUMA locale et au département. «Entre 2017 et 2022, au moins 10 exploitations ont accueilli des nouveaux agriculteurs, dans et en dehors du cadre familial. Ces jeunes sont arrivés avec un vrai esprit CUMA, transmis par leurs aînés qui s’y sont tant investis».
Un nouveau souffle
Florent Bec, président entre 2011 et 2021, a été aux premières loges des récents chamboulements. «Traditionnellement la gestion de la CUMA reposait sur les épaules du binôme président-trésorier. En une dizaine d’années, nous avions déjà amorcé un certain développement, lancé de nouveaux projets. Nous avons aussi apporté plus de rigueur dans le fonctionnement afin de mieux sécuriser les adhérents. Mais avec ce développement la charge commençait à être trop lourde pour deux personnes».
Aujourd’hui la CUMA de Combret apporte de nombreux services à ses 40 adhérents, liés au travail du sol, à la fenaison, à l’épandage, au transport et à la gestion du bois. La nouvelle équipe, en place depuis 2 ans, a en plus investi dans un tracteur de 200 chevaux et deux chargeuses articulées. «En parallèle, nous avons aussi créé un groupe de réflexion sur le travail du sol», rapporte Jonathan Bezes. «Ce groupe devrait faire émerger de nouveaux projets». Récemment la CUMA a aussi acquis un hangar et a pour projet d’en bâtir un autre.
Une nouvelle organisation
Ce foisonnement de projet ne peut plus reposer que sur deux personnes. «En 2021, David Rouquier, le trésorier, et moi-même souhaitions passer la main», se remémore Florent Bec. C’est alors qu’a germé l’idée de créer un conseil d’administration élargi. Aujourd’hui, le travail est réparti entre 7 membres du bureau, au lieu de 2. Pour exemple, une personne est responsable des bons de travaux, une autre des bulletins d’engagement, et les devis jusqu’aux bons de commande sont laissés à la charge de l’adhérent porteur du projet. Fabien Liquières, actuel président, et Fabrice Liquières, trésorier, centralisent les informations. «Cette nouvelle façon de travailler s’est mise en place de façon spontanée», relate Jonathan Bezes. «Nous nous sommes mobilisés, responsabilisés de nous-mêmes, avec néanmoins l’accompagnement de nos prédécesseurs. Notre premier projet a été le tracteur. Il a fallu beaucoup de travail pour trouver un consensus et finaliser l’achat. Ça nous a mis directement dans le bain !».
La nouvelle équipe a ensuite investi dans les chargeuses et a souhaité multiplier certains outils pour accroître leur proximité et disponibilité. «Le projet de hangar était initié par l’ancienne équipe, c’est maintenant à nous de le concrétiser», poursuit le jeune administrateur. Le niveau d’investissement et la multiplicité des projets peuvent donner le tournis à certains, mais les jeunes ont mis en place des méthodes de travail rapides et efficaces, comme l’expose Jonathan Bezes. «Nous nous servons des réseaux sociaux pour communiquer entre nous et avec les adhérents. Avec les plus anciens c’est un peu plus difficile, mais ça nous fait gagner un temps énorme dans la communication des informations». Ainsi 5 groupes WhatsApp ont vu le jour : un réservé au conseil d’administration, un pour passer des informations à l’ensemble des adhérents, un sur l’utilisation des chargeuses, un sur le tracteur, et enfin un groupe pour l’équipe travail du sol. «Les jeunes ne passeront pas des heures au téléphone pour gérer des plannings comme nous, nous l’avons fait», constate Florent Bec. «Avec leurs projets, leurs innovations, leur efficacité, ils redonnent un second souffle à notre CUMA !».
Bérangère Carel
cuma+réseaux sociaux