Aveyron | Par Didier Bouville
Inédit. La foire de Baraqueville accueille cette année la race Parthenaise, en présentation samedi 6 mai entre 13h30 et 14h30.
Philippe Artus, éleveur Bio à Druelle, est président du syndicat régional parthenais depuis 2 ans. Avec Cédric Gombert, son associé au sein du GAEC de Carbonières, ils sont à la tête d’un troupeau de 75 mères conduit en race pure. «J’ai monté le troupeau en 1992 pour produire des veaux Bio élevés sous la mère que nous vendons en colis en direct et à un boucher dans les Pyrénées-Atlantiques. Je me suis intéressé à la race Parthenaise car je recherchais de la régularité, un bon rendement carcasse et une viande de qualité haut de gamme. De plus, malgré la présence du gène culard chez les mères, les vêlages se passent plutôt bien, avec une surveillance sur les primipares».
Sur le plan national, cette race bouchère compte 18 000 vaches inscrites au livre généalogique. On recense 55 000 naissances sur 70 départements. C’est une vache de taille moyenne dont la robe se rapproche de celle de sa cousine l’Aubrac. Elle est réputée pour la finesse de ses os et la tendreté de sa viande. Elle est surtout conduite en race pure dans sa région d’origine, mais ses taureaux se sont assez bien exportés pour le croisement.
Elle séduit de plus en plus
La race Parthenaise se développe actuellement en dehors de son berceau, situé dans les Deux-Sèvres, et dans la France entière. En Occitanie, 4 nouveaux élevages ont vu le jour cette année. On recense 500 naissances en 2022 et entre 20 et 25 exploitations qui possèdent des Parthenaises, sans compter celles qui ont juste un taureau de croisement. 15 élevages spécialisés dans la race adhèrent au syndicat régional, dont 7 en Aveyron. «Le département a été fièrement représenté cette année au concours national organisé au Salon de l’Agriculture avec la participation de Benoît Viguier, sélectionneur à Prades-de-Salars et administrateur à l’OS. L’an passé la journée de découverte de la race organisée chez lui avait d’ailleurs remporté un franc succès!».
Des éleveurs motivés en local
«L’arrivée de nouveaux éleveurs, ainsi qu’un marché dynamique de mâles pour le croisement, nous poussent à dynamiser le syndicat. C’est pourquoi nous participons cette année à la foire de Baraqueville avec une dizaine d’animaux: des taureaux, des génisses et un couple vache et veau, issu de mon élevage». Six éleveurs venus de toute l’Occitanie feront le déplacement dans la capitale du Ségala. Preuve de l’intérêt croissant pour la Parthe-naise dans la région, le président de l’OS, Lilian Babin, et son directeur, Grégory Plénières, devraient aussi être présents. «Nous allons profiter de cette présentation pour rendre hommage aux éleveurs des Deux-Sèvres qui nous ont soutenus lorsque nous avons voulu développer cette race en Occitanie». La Parthenaise viendra donc cette année bien enrichir la vitrine de la diversité des races bovines aveyronnaises, pour le plus grand plaisir des visiteurs de la foire.
Bérangère CAREL
Dix animaux de race Parthenaise, issus de 6 élevages d’Occitanie, dont 2 de l’Aveyron, seront en présentation samedi 6 mai à Baraqueville. Et exposées pendant tout le week-end