Au 3 mai, les élevages français comptent 8900 jeunes bovins allaitants en trop par rapport à une année « normale », annonce l’Idele (Institut de l’élevage) lors d’un webinaire le 7 mai. «Il y a quatre jours d’abattage de retard», précise Philippe Chotteau, chef du service Économie de l’institut. «La viande issue de ces JB (jeunes bovins, NDLR) est très majoritairement exportée», explique M. Chotteau. Or, «les marchés de la viande sont très dégradés un peu partout en Europe», notamment dans des pays fortement exportateurs comme la Pologne, constate Germain Milet, en charge de la viande bovine à l’Idele. En Italie, le marché de la viande résiste encore, mais les exportations de viande française y font face à une concurrence accrue de la viande irlandaise… et des broutards français. Le niveau actuel de sur-stock en France reste «relativement raisonnable», tempère Philippe Chotteau. Il pourrait toutefois devenir «préoccupant», car il a «tendance à grossir d’une semaine sur l’autre»: au 19 avril, il était de 4900 bêtes.
Didier Bouville


