La fédération de l’abattage-découpe Culture Viande souhaite «rendre obligatoires» les audits interprofessionnels existant sur le bien-être animal, a annoncé son président Yves Fantou en conférence de presse le 20 février. Cette demande nécessiterait une extension par le gouvernement des accords interprofessionnels ayant permis de créer ce dispositif en 2018 dans les filières porcine (Inaporc) et des viandes rouges (Interbev). Réalisés par un «auditeur habilité et externe», ces diagnostics volontaires comprennent 220 indicateurs afin d’évaluer «la bientraitance des animaux de leur déchargement jusqu’à l’abattage», d’après Culture Viande. Pour son directeur Paul Rouche, rendre ces audits obligatoires permettrait aux outils de «disposer d’une photographie [de leur respect de la réglementation] tous les 18 mois». Tout en «montrant que la bientraitance animale est une préoccupation majeure de notre filière». «On incite tous nos adhérents» à réaliser ces audits volontaires, ajoute Yves Fantou, élu en septembre 2023 à la tête du syndicat des abatteurs. En 2022, 58% des porcs abattus en France et 80% des bovins étaient concernés. Culture Viande compte «demander un coup de main [financier] des pouvoirs publics, le montant des audits (environ 2000 €) les réservant plutôt aux abattoirs de taille importante.
Didier Bouville


