Les nouvelles négociations commerciales – annoncées dans le cadre du plan de résilience – «doivent impérativement partir du prix payé aux producteurs pour construire un prix de vente», déclare la FNPL (producteurs de lait, FNSEA) dans un communiqué du 17 mars, en rappelant que les lois Egalim imposent une construction du prix de l’amont vers l’aval. Une revendication partagée par Poplait, association de neuf organisations de producteurs (OP) du Grand Ouest. Dans un communiqué du même jour, elle signale que «des OP restent sans contrat avec leur acheteur faute de finalisation de la négociation». «D’autres OP qui sont parvenues à des accords les voient parfois tout simplement piétinés par les acheteurs, dès lors qu’il ne leur conviennent plus», ajoute l’association.
Poplait demande la réouverture de négociations entre les OP et leurs acheteurs pour que les producteurs ne restent pas «une variable d’ajustement» dans les négociations de l’aval. «La relation OP-industriel est le premier étage de la fusée pour une construction du prix en marche avant et pour une juste répartition de la valeur», affirme-t-elle. Elle dénonce: «Les industriels usent de la même brutalité dans les relations avec les OP que celle qu’ils n’ont de cesse de dénoncer dans les box de négociation avec les distributeurs.»
Didier Bouville


