La chaleur et la sècheresse vont, comme redouté, affecter la production mondiale de maïs, particulièrement en Europe et aux Etats-Unis, partiellement compensée par la Russie et l’Ukraine, selon les prévisions du ministère américain de l’Agriculture (USDA) publiées le 12 août. Le rapport Wasde élaboré par l’USDA table sur 1.179,6 millions de tonnes pour la campagne 2022/23, contre 1.185,9 millions le mois d’avant. Du côté américain, «les rendements sont ressortis plus faibles qu’anticipés», a souligné Dewey Strickler d’Ag Watch Market Advisors, notamment dans l’Indiana, le Missouri, le Nebraska et l’Ohio. La production américaine devrait reculer de presque 4 millions de tonnes à 364,7 millions. En Europe, la production devrait chuter de 8 millions de tonnes à 60 millions avec un besoin d’importations supplémentaires de 3 millions de tonnes à 19 millions. «L’Europe est mal en point sur le maïs parce qu’on va en importer plus», a commenté Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel. «Le climat a dicté ces reculs de production en Europe et aux Etats-Unis et cela était attendu. Il y a eu des températures record en Europe et dans les plaines américaines», ajoutait Jason Roose d’US Commodities. En revanche, le rapport a solidement révisé en hausse (de 5 millions de tonnes) la production de maïs de l’Ukraine qui devrait pouvoir exporter 3,5 millions de tonnes de plus, soit 12,5 millions.
Didier Bouville


