Fil info

Réduction d’impôt pour les dons d’œufs 

Après le lait, c’est au tour des producteurs d’œufs de bénéficier d’une réduction d’impôt pour  faciliter les dons d’œufs aux associations caritatives d’aide alimentaire. Le ministre des Finances, Michel Sapin, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, et le secrétaire d’Etat au Budget, Christian Eckert ont annoncé cette décision dans un communiqué commun, le 16 décembre. La réduction d’impôt portera sur 60 % du prix de revient des œufs. Les intermédiaires chargés du conditionnement assureront la traçabilité entre le producteur et le donateur de l’association, permettant à cette dernière d’établir une attestation au profit du producteur. Le communiqué précise également que la réflexion se poursuit sur d’autres filières et sur les dons réalisés par la grande distribution pour en clarifier le cadre.

Didier Bouville

Revenu agricole 2014 : la FNSEA constate une «baisse généralisée»

Réagissant, dans un communiqué du 15 décembre, à la publication des revenus agricoles 2014, la FNSEA fait le constat d’une «baisse généralisée des revenus en agriculture en repli de 25% par rapport au trois dernières années», à l’exception de «quelques secteurs qui tirent leur épingle du jeu». Pour le syndicat majoritaire, il faut, en réaction, «baisser les charges et simplifier les règles» pour restaurer la compétitivité des exploitations, envisager «des solutions assurantielles pour les protéger», et poursuivre le combat engagé sur le «produire et manger français» pour restaurer leurs marges.

Didier Bouville

Revenu agricole 2014: l’APCA s’interroge sur la crédibilité des statistiques

L’Assemblée permanente des Chambres d’agricultures (APCA) s’interroge, dans un communiqué du 15 décembre, sur les «estimations contradictoires des évolutions de revenu entre l’Insee (+6%) et le ministère de l’Agriculture (-5%)», dévoilées par la Commission nationale des comptes de l’agriculture. «Cet écart d’estimations porte atteinte à la lisibilité voire à la crédibilité de la statistique et des deux institutions», estime l’APCA, pour qui les chiffres décrivent tout de même «une stabilité dans le repli de l’économie agricole française», et l’incapacité des politiques nationales et européennes à «limiter l’extrême volatilité des revenus agricoles».

Didier Bouville

Le périmètre coopératif progresse plus lentement, avec des coopératives en concentration

Le périmètre du secteur coopératif a progressé en 2014 mais plus lentement que les années précédentes, selon les données publiées par Coop de France à quelques jours de son congrès annuel (17-18 décembre). Il représente 84,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires (0,58% par rapport à 2013). Le nombre d’entreprises s’est réduit, de 2800 entreprises en 2013 à 2750 en 2014, surtout du fait des regroupements. En commentant ces données et présentant son congrès, le président de Coop de France Philippe Mangin a estimé que les coopératives agricoles devaient encore se développer en taille, notamment en se rapprochant, ce qui permettrait entre autres de lutter contre les effets de la volatilité des prix. Il a appelé à « nous mettre autour de la table avec les distributeurs et sortir de la logique de l’affrontement ».

Didier Bouville

Guy Vasseur, nouveau président de Campagnes TV

Guy Vasseur, président de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture (APCA), a été élu président de Campagnes TV lors de l’Assemblée générale  de la chaîne de télévision le 4 décembre. Jusqu’alors président du comité éditorial, Guy Vasseur remplace Thierry Laval, qui a souhaité se concentrer sur de nouveaux projets entrepreneuriaux. Olivier Alleman, auparavant directeur des programmes, a été nommé directeur général délégué. Créée en janvier 2013, exclusivement dédiée au monde rural, Campagnes TV doit pour son nouveau président «contribuer à renforcer le lien avec les citadins, faire découvrir ou redécouvrir la campagne, son économie, ses femmes et ses hommes en répondant aux questions que se posent les consommateurs et les citoyens sur leur alimentation, sur l’environnement et sur leur agriculture».

Didier Bouville

Porc: la FNP exige «plus de patriotisme économique» pour stopper la baisse des cours

Dans un communiqué du 10 décembre, la Fédération nationale porcine (FNP) demande «plus de patriotisme économique» pour mettre fin à la baisse des cours. Pour ce faire, les éleveurs demandent aux pouvoirs publics de «favoriser la consommation de viande de porc française dans la restauration hors foyer», de «mettre en place un dispositif de soutien financier à destination des éleveurs pour leur permettre de passer cette situation difficile» et de mener «une campagne d’information et de communication» pour sensibiliser les consommateurs à l’achat de produits français. Le 8 décembre, les cours du porc ont chuté jusqu’à 1,111€/kg au marché du porc breton (MPB) de Plérin, leur plus bas niveau depuis deux ans.

Didier Bouville

FNPL : opération «vérité sur le prix du lait» 

Alors que le début de l’année 2015 s’annonce particulièrement chahuté pour l’amont de la filière, la Fédération nationale des producteurs de lait lance « l’opération vérité sur le prix du lait ». « Il s’agit pour la FNPL de révéler la vérité sur le prix du lait en toute transparence. Les producteurs de lait doivent obtenir des entreprises le prix du lait qui leur revient de droit », déclare-t-elle. Selon le syndicat, les producteurs de lait auraient subi un manque à gagner de 540 milliers d’euros comparé à leurs collègues allemands, soit l’équivalent de 8000 euros par exploitation. « Doit-on y voir une contreperformance de l’industrie laitière française ? Doit-on soupçonner une convergence de vues des entreprises privées et coopératives sur le dos des producteurs de lait français ? Doit-on voir dans le non-respect des engagements contractuels et des indicateurs le seul levier des entreprises pour restaurer leur marge ou payer des dividendes ? Doit-on penser qu’il est plus facile de presser ses fournisseurs que réellement négocier avec la grande distribution ? », s’interroge la FNPL. Avant de conclure : « les éleveurs laitiers ne peuvent plus être les variables d’ajustement – sur le prix et les volumes- de l’équation laitière française ».

Didier Bouville

Jeunes bovins: après une longue chute, la hausse saisonnière des cours arrive enfin

Après une longue chute enregistrée depuis le début de l’année, la hausse saisonnière des cours du jeune bovin «arrive enfin», constate l’Institut de l’élevage dans sa lettre de conjoncture de décembre. Les cours français des jeunes bovins U et R (classement Europ) ont gagné 10 centimes du kilo pendant le mois de novembre, pour atteindre 3,91€ et 3,73€/kg de carcasse. Ils restent toutefois inférieurs à leurs niveaux des années précédentes, de 3% par rapport à 2013 et 5% par rapport à 2012. Cette remontée est due à un allègement de l’offre sur le marché français, explique l’Institut de l’élevage. En novembre, les abattages de JB ont reculé 5% par rapport à 2013. En Europe, les sorties sont également ralenties en Italie et en Allemagne. La consommation allemande repart. Par conséquent, les cours européens ont eux-aussi entamé leur hausse saisonnière, mais restent sous leurs niveaux des années précédentes, «sous la pression de l’offre polonaise bon marché».

Didier Bouville

Journée nationale de la bio : des craintes face au risque de déconversion

« Les aides au maintien de l’agriculture bio sont récentes (2010, NDLR), mais leur suppression est un signal massif à la déconversion », a déclaré Etienne Gangneron, président de l’Agence bio, lors d’une conférence de presse à Paris, le 9 décembre. Cette aide avait été jugée « peu légitime » par la Cour des comptes. Tans le cadre de la régionalisation de la gestion du Feader, « on a tenu. Il devrait y avoir des aides à la conversion et au maintien dans la plupart des régions », poursuit néanmoins Etienne Gangneron. Guy Vasseur, président de l’APCA (chambres d’agriculture) a rappelé que plus de 50% des agriculteurs qui se convertissent sont accompagnés par les chambres. « Il faut répondre à la demande des consommateurs », soutient-il.

Didier Bouville

Budget européen : accord préliminaire épargnant la réserve de crise agricole

La présidence italienne du Conseil de l’UE et les représentants du Parlement européen sont parvenus dans la soirée du 8 décembre à un accord préliminaire sur le budget 2015 de l’Union confirmant que les mesures prises cette année face à l’embargo russe seront financées par le budget de la Pac sans avoir recours à la réserve de crise agricole de 433 millions €. Cette réserve, créée par le biais d’une réduction de 1,3 % des paiements directs de 2014, sera « utilisée seulement à des fins conformes à sa vocation première, à savoir en cas de crise majeure », a souligné la présidence italienne. Le compromis doit encore être confirmé par les États membres et l’Assemblée.

Didier Bouville