Invité sur RMC le 17 février, le président de l’association de consommateurs UFC-Que choisir Alain Bazot a appelé à «supprimer la loi Egalim» qui, selon lui, a «augmenté artificiellement les prix dans la grande distribution» en relevant le seuil de revente à perte (SRP) à 10%. L’UFC Que-choisir estime que cette mesure, expérimentée à partir de 2018 et pérennisée par la loi Asap en 2020, a coûté 800 millions d’euros par an aux consommateurs. «On a obligé les marques à augmenter de 10% leurs prix planchers au motif que ça permettait de ruisseler dans le revenu des agriculteurs», explique Alain Bazot. «La grande distribution a enclenché des bénéfices supplémentaires», assure-t-il, mais «il n’y a pas eu de retombée pour le monde agricole». La suppression du seuil minimal de revente à perte fait partie des vingt-deux mesures portées par l’association de consommateurs pour l’élection présidentielle. Concernant l’alimentation, elle propose également de «rendre le Nutri-Score obligatoire»; d’«officialiser le Planet-Score»; de «proscrire le marketing alimentaire de malbouffe ciblant les enfants»; d’interdire le glyphosate et «tous les pesticides dangereux»; et enfin d’appliquer le principe «pollueur-payeur pour l’eau potable».
Didier Bouville


